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Le site d'entraide généalogie en Dordogne . Association "Amicale Genea24 ".
Challenge AZ 2025. "Mon ancêtre de Dordogne en 1914-1918".

Au cours du mois de novembre, tous les jours sauf les dimanches,
sera publié un article.
Un article écrit chaque jour par une personne différente,
sur un ancêtre de Dordogne pendant la guerre 14-18.

De A à Z, 2025, est la neuvième participation de l'amicale Genea24.

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D

Ecole Normale ...

Sergent Armand DALET

Par Caroline MAUBOIS.

        Fils de François Dalet, instituteur et Marie Élodie Maury, sans profession, légitimes époux pour s’être mariés le 6 janvier 1884 aux Eyzies (Dordogne) Armand Dalet naît le 13 septembre 1893 à Manaurie (Dordogne), village situé près de la commune des Eyzies de Tayac Sireuil (Dordogne)... Quatrième d’une fratrie de cinq... Les lieux de naissance des différents enfants suivent les affectations du père, qui en tant qu’instituteur s’occupe des écoles dans les villages avoisinants la commune des Eyzies. Le couple se fixera à Campagne dès 1896, et y demeurera par la suite.

       Le jeune Armand va suivre les pas de son père : il est vif, intelligent et il souhaite enseigner. A l’âge de 20 ans, en 1913, il part à Périgueux et entre à l’École Normale. Sa fiche matricule n° 117 (bureau de Bergerac) nous donne sa description physique : cheveux noirs, yeux gris, nez moyen, visage ovale, taille de 1,64 mètres et niveau d’instruction : 4.
Il est indiqué : normalien sur la case profession.

La guerre éclate le 1er août 1914. Armand Dalet est incorporé le 20 août 1914 en tant que 2ème classe au 108ème Régiment d’Infanterie basé à Bergerac. Ce régiment est constitué de trois bataillons en 1914. Pendant l’année 1914, le 108ème RI se retrouve dans les Ardennes puis est engagé dans la bataille de la Marne (septembre 1914). En octobre, il se retrouve en Champagne.

E

        En novembre 1914, le 2ème classe Armand Dalet obtient le grade de caporal. Le 22 janvier 1915 il est nommé sergent. Son régiment est engagé en Champagne (janvier – mars) mais le 23 mars 1915 Armand Dalet passe au 43ème Régiment d’Infanterie (par décision du général commandant la 4ème armée Henri Gouraud).

        En avril 1915 le sergent Dalet se distingue au combat du bois de Pareid à Hennemont dans la Meuse comme le relate le bulletin général des amicales d’institutrices et instituteurs publics du 28 août 1915 :

« Dalet Armand, élève de l’école normale de Périgueux, sorti en 1914, sergent au 43ème régiment d’infanterie : le 5 avril, au combat du bois de Pareid, a donné une belle preuve de courage en allant remplacer un soldat de sa demi-section qui, chargé de couper les fils de fer ennemis venait de tomber mortellement frappé ». (rapport du recteur de l’académie de Bordeaux le 16 juillet 1915).

        En 1915 ce régiment a été basé en Champagne et au début de l’année 1916 il est localisé dans l’Aisne et il participe à la bataille de Verdun de février à avril. En août 1916 le régiment est transféré dans la Somme où il va participer à la prise du village de Combles, centre de la résistance allemande au nord de la Somme. Combles constituait pour l’armée allemande un vaste dépôt de munitions, de matériel et de vivres.

        L’armée française s’était donné en août 1916 pour objectif de reprendre la position de Combles. Le 12 septembre 1916 l’avance des Français avait mis Combles en première ligne. Les Français avaient retrouvé sur leur flanc l’armée britannique en support. La violence des combats des mois précédents avaient rayés de la carte les villages avoisinants : Maurepas, Hardecourt aux Bois et le Forest. L’objectif des Français était de reprendre Rancourt (village se trouvant à droite de Combles) et le hameau de Frégicourt.

E Ruines du hameau de Frégicourt (Somme)

        Le 22 septembre 1916 le 11ème RI s’empare de la Tuilerie sur le chemin de Maurepas Frégicourt. Le 25 septembre, au petit jour, l’attaque importante se déclenche. C’est là que Armand Dalet va rencontrer son destin tragique. Il sollicite de son chef de section le droit d’aller détruire une mitrailleuse allemande qui empêche les vagues françaises de progresser... Son corps sera transpercé de plusieurs balles : il est 13 h 00 le 25 septembre 1916.

C’est là que Armand Dalet va rencontrer son destin tragique. Il sollicite de son chef de section le droit d’aller détruire une mitrailleuse allemande qui empêche les vagues françaises de progresser...
Son corps sera transpercé de plusieurs balles : il est 13 h 00 le 25 septembre 1916.

L’article du Journal Officiel du 4 juin 1921 relate ainsi :

« DALET Armand, matricule 13244, sergent, sous-officier d’un courage remarquable, toujours volontaire pour les missions périlleuses. Le 25 septembre 1916 à Frégicourt, a sollicité de son chef de section d’aller avec quelques volontaires détruire une mitrailleuse allemande qui par un tir précis, empêchait nos vagues d’assaut de progresser.
Est tombé frappé mortellement sur la position ennemie… »

        Le corps des soldats français tombés au combat furent ramenés à la ferme de Priez qui se trouvait au sud des combats, et qui avait été reconvertie en hôpital de campagne. Le corps du sergent Armand Dalet fut ramené et enterré entre le fortin et la ferme du Priez à environ 200 mètres de la ferme du Priez.

        Pour son action héroïque, Armand Dalet devait recevoir la croix de guerre avec palme à titre posthume.

Son décès devait être retranscrit le 13 janvier 1917 sur le registre de décès de Périgueux (acte n° 837) :

L’an 1917 le 13 janvier nous soussigné adjoint au Maire délégué aux fonctions d’officier de l’état civil de Périgueux avons transcrit conformément à la loi l’acte de décès dont la teneur suit ; l ‘an 1916 le 13 novembre à 15 h 00 à Hans (Marne) acte de décès de Dalet Armand né le 13 septembre 1893 à Manaurie (Dordogne), sergent au 43ème RI, 10ème compagnie, 3ème bataillon, numéro matricule 5 667, domicilié à Périgueux (Dordogne) , mort pour la France à Fregicourt (Somme), inhumé entre le fortin et la ferme du Priez à environ 200 mètres environ de la Ferme du Priez le 25 septembre 1916 à treize heures par suite de plusieurs balles sur le corps, (...)

Le nom d’Armand Dalet figure sur plusieurs monuments aux morts :

* sur la plaque détenue dans l’église de Saint Jean Baptiste à l’église de Campagne (Dordogne).
* sur le monument aux morts de Campagne (Dordogne).
* sur une plaque commémorative à l’espace culturel de François Mitterrand à Périgueux inauguré en novembre 2021

MP

La guerre de 14-18 fit 1,6 million de morts dont 16 000 périgourdins et parmi eux 86 instituteurs issus de l’École Normale (dont faisait partie Armand Dalet).

E Armand Dalet 1893-1916 - (mort à 23 ans).

        Le nom d’Armand Dalet figure dans le cimetière des Eyzies de Tayac Sireuil sur le caveau familial : il est entouré de son père, sa mère, de son frère Edgar et de sa sœur. Les deux autres frères d’Armand (Edgar et Edmond) survécurent à la guerre, mais seul Armand avait souhaité être dans l’enseignement comme son père.

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