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Le site d'entraide généalogie en Dordogne . Association "Amicale Genea24 ".
Challenge AZ 2025. "Mon ancêtre de Dordogne en 1914-1918".

Au cours du mois de novembre, tous les jours sauf les dimanches,
sera publié un article.
Un article écrit chaque jour par une personne différente,
sur un ancêtre de Dordogne pendant la guerre 14-18.

De A à Z, 2025, est la neuvième participation de l'amicale Genea24.

Aujourd'hui la lettre : Q

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D

Quatre-cent-vingt-cinq victimes...

Marcel Edouard MAROIS survit au drame

Par Véronique ESPECHE.

        C’est dans la petite commune de Mensignac que naquit Marcel Edouard Marois ...

        Il arrive le 6 avril 1891, à 6 heure du soir, dans le foyer de ses parents : Paul Marois, maréchal-ferrant alors âgé de 26 ans et Marie Lacotte, sans profession, agée de 27 ans. Le couple a déjà un ainé, Georges, né sous matronyme en 1886, et légitimé par le mariage de Paul et Marie le 21 septembre 1889 [Paul est dit « Jean » à son mariage, et sur le recensement de 1911 ... Même épouse et mêmes enfants].

        Paul (Jean) déclare le petit Marcel une heure après sa naissance en la mairie de Mensignac... Seuls le père et l’officier d’état civil ont signé le registre des naissances, les deux témoins, cultivateurs du bourg, ne savent pas écrire.

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        Marcel et son frère Georges passent leur enfance dans le bourg de Mensignac, et y apprennent le métier paternel qu’ils exerceront tous les deux...

       Marcel Edouard a maintenant 20 ans, nous sommes en 1911 et comme cinq ans auparavant pour son frère ainé, sonne pour Marcel l’heure du recensement... Comme pour tous les jeunes gens nés en 1891... Inscrit sous le n° 72 de la liste de Saint-Astier, Marcel sera incorporé le 8 octobre 1912... C’est un petit gaillard d’un mètre 60, châtain foncé, ses yeux bleu acier lui donnent sans doute l’air intimidant, d’autant quand on ne sait d’où lui vient sa cicatrice à la base du front. Son nez rectiligne lui donne une fière allure et seul son menton à fossette adoucit son visage... Un charme différent de celui de son blond de frère aux yeux gris. ..........

Et en 1914, éclate ce que l’on appellera la Grande Guerre.

        Avant qu’il ne parte sous les drapeaux, Marcel et Juliette se sont promis l’un à l’autre.

        Marcel est nommé 1er canonnier conducteur le 12 février 1914... La folie de la guerre aura retardé leur union ...

        Le couple prépare néanmoins son mariage lors d’une permission dont bénéficiera Marcel en décembre 1917. Les Français venaient de remporter la bataille de Caporetto en Italie, l’armée leur offre alors 15 jours de « congés » en guise de récompense... Et organise le voyage par voix de rail.

        Rentrer à la maison, revoir les siens après les horreurs du champ de batailles... Marcel et ses compagnons en rêvent. Cette permission aurait pu être fatale à Marcel Edouard puisqu’il se trouvait dans le train qui ramenait près d’un millier de permissionnaires dans leurs foyers ... 425 d’entre ces militaires ne rejoignirent jamais leurs destinations...

        Ceux que les ravages de la guerre avaient jusqu’alors épargnés, perdent la vie dans le plus grave accident ferroviaire survenu en France...

Le convoi a déraillé juste avant la gare de Saint-Michel-de-Maurienne avant d'être ravagé par un incendie 30 à 45 minutes plus tard... Les blessés sont transférés à l'hôpital de Modane et de Saint-Michel-de-Maurienne qui se transforme petit à petit en morgue improvisée...

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Le convoi a déraillé juste avant la gare de Saint-Michel-de-Maurienne avant d'être ravagé par un incendie 30 à 45 minutes plus tard...

Les blessés sont transférés à l'hôpital de Modane et de Saint-Michel-de-Maurienne qui se transforme petit à petit en morgue improvisée...

 

Marcel Edouard est sauf, en retard dans ses foyers mais vivant !!!

 

       De retour lors d’une autre permission, Marcel Edouard se mariera sous contrat le 15 mars 1918 à Mensignac avec sa promise, Juliette Mazeau, fille de cultivateurs, sa cadette de sept ans, née le 1er juillet 1893... Après les noces, il rejoindra son régiment, le 21ème d’infanterie.

       Vient enfin l’heure de la fin de la guerre... Marcel sera rattaché au dépôt démobilisateur du 34ème Régiment d’artillerie en 1918, avant de rejoindre enfin sa douce et ce n’est qu’après-guerre que la vie conjugale commencera vraiment... Deux enfants naitront de cette union, Ginette en 1920 et Yves en 1923.

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Marcel et son frère seront restés sous les drapeaux jusqu’à la fin des conflits...

L’un et l’autre seront décorés de la croix de guerre... Etoile de bronze pour Marcel, d’argent pour Georges.
.............

Marcel décède d’un accident le 24/08/1925 à Mensignac.

Il avait 34 ans, vaillamment défendu sa patrie et bien peu profité de sa vie de couple et de père.

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        Georges son frère ainé, meurt à Paris 13°, le 23 octobre 1931. Il avait 45 ans

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