
Au cours du mois de novembre, tous les jours sauf les dimanches,
sera publié un article.
Un article écrit chaque jour par une personne différente,
sur un ancêtre de Dordogne pendant la guerre 14-18.
De A à Z, 2025, est la neuvième participation de l'amicale Genea24.
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Treize mai 1883 ...
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D’après sa fiche matricule 1147, voici le portrait que l’armée a fait de lui :
Taille : 1,65 m, cheveux châtains, yeux châtains, front découvert, nez long, bouche grande, menton rond, visage ovale. Il avait passé le conseil de révision au Bugue en 1903.
C’était un cultivateur, né le TREIZE mai 1883 à Savignac de Miremont, fils de Labrousse Jean, né le 20 juin 1850 à Savignac de Miremont, également cultivateur et Valette Jeanne, née le 5 avril 1850 à Saint-Chamassy, cultivatrice.
Il était resté fils unique après les décès de sa sœur Marie-Jeanne née le 20 mai 1879, décédée le 5 juin de cette même année (donc âgée de 15 jours) et de son frère Sylvain né le 2 août 1881, décédé le 9 avril 1882 (à l’âge de 8 mois).
Son mariage avec Marie Conangle eut lieu le 24 avril 1911 à Savignac de Miremont. Marie était née le 4 mai 1888 à la Ferrassie Basse, dans la même commune. Le couple s’installa dans la ferme familiale de Pécabrier où il partagea le travail avec ses parents. Deux enfants naquirent de cette union : Lucie, le 27 avril 1912 et Lucien, le 17 février 1914.
Avant son mariage, pendant son service militaire, il avait été incorporé au 60ème Régiment d’Infanterie basé à Besançon à compter du 16 novembre 1904 comme soldat de 2ème classe. Son comportement sérieux lui avait valu l’obtention d’un certificat de bonne conduite.
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Rendu à la vie civile, il accomplit une période d’exercices du 24 août au 15 septembre 1910 au sein du 108ème Régiment d’Infanterie basé à Bergerac. La première guerre mondiale déclarée, comme père de famille, il ne fut rappelé sous les drapeaux que le 12 août 1914 et resta à Bergerac jusqu’au 2 septembre avant d’être envoyé vers les zones de combat de l’est et du nord de la France, laissant à la ferme ses parents, son épouse, sa fille âgée de 2 ans et demi et son fils de 6 mois.
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Il combattit en France au sein du 108ème RI du 3 septembre 1914 au 22 novembre 1917, passant de la Champagne à la Lorraine (de septembre 1914 à juin 1915), puis de l’Artois à la Picardie et aux portes de Verdun jusqu’à l’automne 1917. Son engagement dans les combats le fit nommer soldat de 1ère classe.
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Du 23 novembre 1917 au 12 février 1919, il participa à la campagne d’Italie contre les Autrichiens.
Il retourna en France du 13 février au 6 mars 1919 Il fut renvoyé dans ses foyers où il retrouvera femme et enfants (âgés de 7 et 5 ans) le 7 mars. |
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Son courage pendant la première guerre mondiale fut récompensé par deux citations :
• Citation n°133 du 12 février 1916 : « S’est particulièrement fait remarquer par sa bravoure pendant les journées des 26 et 27 janvier 1916 au cours des quatre contre-attaques lancées par les Allemands sur un entonnoir de mine que nous venions de leur prendre. » Colonel Naugès
• Citation n°317 du 2 décembre 1916 : « Malgré un violent bombardement et l’éclatement de torpilles à proximité, a continué à assurer son service de guetteur avec la plus grande bravoure. » Lieutenant-colonel Becker
Le 4 décembre 1918, le général Graziani, commandant le 12ème Corps d’armée et les Forces françaises en Italie cita à l’Ordre de l’Armée le 108ème RI qui s’était fait remarquer à Châtelraould, dans la Marne, en septembre 1914, en Champagne en mars et avril 1917 et dans la région d’Asiago, en Italie, en détruisant deux bataillons austro-hongrois en octobre 1918, puis par son action au centre de l’Altipiano qui permit de faire près de 300 prisonniers et de prendre une centaine de canons.
Mon grand-père Jean Labrousse fut décoré de la croix de guerre, étoile de bronze. Il décèdera dans sa ferme à Savignac de Miremont le 17 mai 1948, à l’âge de 65 ans.

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