
Au cours du mois de novembre, tous les jours sauf les dimanches,
sera publié un article.
Un article écrit chaque jour par une personne différente,
sur un ancêtre de Dordogne pendant la guerre 14-18.
De A à Z, 2025, est la neuvième participation de l'amicale Genea24.
Aujourd'hui la lettre : W
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Woëvre...Louis Laforet et Maurice GenevoixPar Geneviève COULAUD. |
« Le reflet du soleil resplendit dans l'eau du fossé, traverse les prés d'un long scintillement où les trous d'obus accrochent des taches éblouissantes. La Woëvre s'enveloppe de brume nacrée, elle monte, légère, vers le ciel bleu pâle. Le sol soudain manque, je me retrouve assis dans la boue, à deux pas d'un rondin dont je considère l'épaisseur avec un effroi rétrospectif. » Maurice Genevoix, le 30 octobre 1914.
Bataille de WOËVRE. Dans cette plaine aux alentours de Verdun, aura lieu à partir du 19 septembre 1914 et jusqu’à la fin octobre, une âpre bataille qui causera beaucoup de perte humaine. Au cours de ces moments difficile, peut être que mon grand-père : Louis Laforet a rencontré l’écrivain : Maurice Genevoix aussi présent dans ces combats.
Louis Laforêt est mon grand-père maternel (Sosa 6).
Il voit le jour à Villamblard dans une rue proche du château, le 14 novembre 1888, fils de Louis Laforêt, marchand de biens et de Barbary Marie-Louise. Il aura 3 sœurs, Anne-Marie qui décède l’année de sa naissance, Louise et Marie Louise.
Acte de naissance de Louis. AD 24. |
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La guerre.
A 20 ans, inscrit sous le numéro 67 à la mairie de Villamblard, il s’engage pour 3 ans au 21e régiment d’artillerie, il est d’abord canonnier conducteur puis brigadier et maréchal des logis en 1910.
Il est rappelé lors du conflit de la 1ère guerre mondiale le 3 août 1914 et intègre le 101ème régiment d’infanterie ; le 11 mars 1918, il rejoint le 301ème RI, il sera sous-lieutenant puis lieutenant et lieutenant de réserve à sa démobilisation.
Louis participe à de nombreuses batailles, parmi les plus importantes : bataille des Ardennes, de Charleroi, de la Meuse, de la Marne ; bataille de la Somme ; bataille de Verdun ; bataille de Picardie. Lors de la bataille de la Somme, il sera cité et reçoit la croix de guerre.
Cité à l’ordre du 21 RI : un chef de pièce venant d’être tué, il s’est spontanément offert pour le remplacer alors que sa batterie était soumise à un violent bombardement. Volontaire comme sous-officier adjudant, il a rendu d’excellents services à son groupe comme observateur d’artillerie dans les tranchées de 1ère ligne pendant les combats du 3 au 9 août 1916.
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La famille.
En 1913, Louis est épicier place Gambetta et remarque une jolie jeune fille, dans la maison d’en face. Il s’agit de Suzanne Nadal qui vit avec ses tantes.
Ils se marient à Bergerac le 24 juin 1914.
Démobilisé, il s’installe à Malfourat sur la commune de Monbazillac, dans la propriété de Suzanne son épouse, qu’ils vont exploiter jusqu’en 1960 en produisant du vin de Monbazillac. Ils auront 4 enfants ; Cécile née en 1914, Ginette ma maman, née en 1916 ; un peu plus tard viendront Germaine en 1920 et Henri 1928.
Louis participe activement à la résistance et décèdera à Bergerac en 1980 où ils se sont retirés dans les années 60.

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