Joseph Eustache Crocé-Spinelli né le 11 juillet 1843 à Monbazillac (Dordogne) de Isidore Achile Spinelli, bijoutier et Marie Louise Lacourt, est un centralien et aéronaute.
Le 22 mars 1874, il part avec Théodore Sivel (officier de navigation, né à Sauve dans le Gard en 1834) à bord de l’Etoile polaire pour vérifier les effets de la respiration de l’oxygène à haute altitude. Le 23 mars 1875, ils effectuent un vol de 23 heures au-dessus de toute la France, cette fois-ci à bord du Zénith qui leur permet de recueillir des informations météorologiques. Afin de compléter ces données à plus haute altitude, la Société de navigation aérienne et pour grande partie l’Académie des sciences supportent les frais d’une nouvelle expédition qui permettra de savoir s’il existe de la vapeur d’eau à des hauteurs excessives et qu’elle est la proportion du gaz carbonique.
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Le 15 avril 1875, accompagnés de Gaston Tissandier (1842/1899), ils repartent, toujours avec le Zénith, chacun s’étant partagé les tâches (conduite du ballon, dosages et expériences à effectuer).
A 3000 mètres, leur pouls est stable. A 4 602 mètres de même. Mais à 6 500 mètres, Tissandier écrit dans son carnet : « oppression, mains légèrement gelées, Crocé souffle ».
Ils respirent l’oxygène des ballonnets embarqués.
A 7 000 mètres, Tissandier veut mettre des gants de fourrure mais ne peut même pas les prendre dans sa poche. La température est de moins 10 degrés.
A 7 400 mètres, sommeil.
A 7 500 mètres, Sivel se réveille, coupe 3 lests et se rassied au fond de la nacelle comme Crocé.
Tissandier veut crier : « Nous sommes à 8 000 mètres » ! Mais il tombe inanimé. Ils sont partis depuis 1 heure et demie.
30 minutes plus tard, il se réveille, lâche un sac de lest. « Mes deux compagnons, écrit-il, étaient accroupis dans la nacelle, la tête cachée sous leur couverture de voyage. Le ballon descend toujours, le vent violant le fait se balancer dans tous les sens, l’ancre ne mord pas et la nacelle glisse sur les champs. Les corps sont ballottés ; Tissandier est seul en vie. C’était à Ciron dans l’Indre. |
Sivel coupe les cordelettes les sacs de lest, Crocé-Spinelli , après avoir fait les observations spectroscopique va respirer l’oxygène.
(ref L’aeronaute 1875/06 Gallica). |
Joseph Crocé-Spinelli est enterré au cimetière du Père-Lachaise sous un gisant le représentant allongé sur le dos tenant par la main Théodore Sivel.
Une voie du 14ème arrondissement de Paris porte son nom depuis 1896.
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