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Des Protestants en Dordogne

C’est dans les années 1540-1550 que l’on voit apparaitre


les premiers témoignages de la pénétration du protestantisme en Périgord.

La proximité du centre important qu’est Sainte Foy la Grande n’y est pas étranger. La religion réformée est venue en Périgord de la Saintonge et du Bordelais par les rivières (L’Isle et la Dronne au nord et la Dordogne au sud).

Le recrutement s’est fait dans les milieux des marchands (notamment ceux qui faisaient commerce de vin). Et dans celui des nobles, qui ont entrainé dans la sécession leurs paysans, dont les plus notables ont été les familles d’Albret et de Caumont ainsi que les Turenne qui étaient possessionnés en Périgord.

Les premières églises apparaissent en 1550-1560 surtout après 1555 (mort d’Henri II d’Albret) Le Périgord va devenir un des principaux champs de bataille de la guerre religieuse, le camp protestant ayant à sa tête Clermont de Piles puis Geoffroy de Vivant, le camp catholique Monluc. La capitale Périgourdine, voire régionale, du protestantisme est Bergerac, ville relais entre Montauban, La Rochelle et Cognac, les places de sûreté.

Les nombreuses villes prises par les protestants leur servent de monnaie d’échange lors de la négociation des traités (1577 : paix de Bergerac ; 1580 : Paix du Fleix). Après l’édit de Nantes, la conversion de nombreux gentilshommes ramène les campagnes au catholicisme et entraine la disparition des temples. La résistance se concentre le long de la vallée de la Dordogne ; Bergerac en est toujours le centre (entrée de Louis XIII en route pour le siège de Montauban). Dés 1681, les persécutions commencent. En août 1685, l’intendant puis le lieutenant général viennent à Bergerac, menacer les habitants et installer les dragons.

Après la révocation, on assiste à des abjurations massives sous la menace, dont le duc de la Force se fait l’efficace organisateur. Il y a une émigration en direction de la Suisse, de l’Allemagne (Francfort notamment) et surtout de la Hollande. Jusqu’au milieu du XVIII siècle, la répression reste très importante : galères, enfermement des femmes dans les hôpitaux, éducations des filles chez les filles de la foi.

Un renouveau se fait sentir à partir de 1745, les assemblées se multiplient, ainsi que les baptêmes et les mariages au Désert. A partir de 1770, on entre dans une période d’apaisement.

Source : Pascale Marouseau, directeur des services d’archives de la Dordogne


Voici quatre photos du livre indiquant les sources du protestantisme Périgourdin conservées aux Archives Nationales . voir photo 1, photo 2, photo 3, et photo 4.

La photo 3 indiquant les liasses contenant les dossiers du Périgord.



Jean - Louis  Filet  / Copyrignt © genea24.com 2010 /  03/03/2010