Numér
o spécial 4 Bis - Juillet 2017
Challeng
e AZ Juin 20
17 - Amicale Gene
a24
.
26 personnages de Dordogn
e - Périgord.
Lou P
éri Do
c
Bulle
n généalogie et histoire de Dordogne-Périgord, en
t
r
aide et pa
rtage
.
Associa
o
n « A
micale Genea24 » fondée en
2014.
Siège social
:
Berger
ac 24100.
Site Int
ernet :
ww
w
.genea2
4.f
r Mai
l :
contact@genea24.fr
T
élépho
ne / fa
x 0
2 47 37 64 94
Re
vue n
umériqu
e, gratuite, seme
strielle.
Numéro spécial
complèmen
t
aire du numèro 4.
Directeur de la p
ublica
on
: Lionel
Filet.
Rédact
e
ur en ch
e
f
: Jean-Lou
is Filet.
Ont
co
llaboré
à
ce
numéro
:
Selma
Cayol,
Sébas
en
Chami
nade,
Geneviève
Co
ulaud,
Maryse
Grenier
, Jean-
Pierre Meynar
d,
Pierre Millet, Nicole Sarreau.
Crédit photo
:
Sit
e Bnf Gal
lica. Site Visites en Aquitaine.
Somma
ire
:
T
o
us droits de
reproduc
on rés
ervés.
Les acte
s issus d
es Arc
hives départe
menta
les de
la Dordo
gne fon
t l’
objet d’
une licence
pour l’
u
sage uni
que du bul
le-
n. Les me
n
ons de l’
Abbé Brugiè
re sont
rées des « Docu
ments numé
r
isé
s par Pierre Besse
pour la SHAP
(fonds P
ommarède)
» visible sur le s
ite www
.sh
ap.fr .
autres sourc
es u
l
isées :
Bibliothèque Na
onal de Fra
nce et s
ite Gallica,
Wikipédia
.
La
reprodu
c
on
même
p
ar
elle
des
ar
cl
es
et
illustra
ons
publiés
dan
s
«
Lou
P
éri
Doc
»
est
soumise
à
aut
orisa
on
suivant
la loi du 11
mars 1957 in
terdit les
copies ou rep
roduc
o
ns in
tégrales
ou par
el
les fa
ites s
ans le
conse
nt
ement de l’
auteu
r et de l’
assoc
ia
on. (ar
cle L 1
22-4 du code de
propriété
intel
lectuelle).
Numéro ISSN : 2492-5
284. Siret : 808 66
9 337 00012.
Anto
ine
de T
ounen
s.
Barr
et
Jeanne.
Cro
cé-S
pinelli Joseph Eustache.
Dufrai
sse Marc E
enne.
E
ymery
dit
e Rachi
le.
Fourto
u Oscar Bardi de.
Galmot Jean-Antoine.
Hélène Duc.
Isabelle de Limeuil
.
Jures
tal E
enne.
K
amisk
iJean-Jacques.
Laure Gat
et.
Maurice Maury
.
04
06
08
10
12
14
16
18
20
22
24
26
28
Nadal de Saintrac J
ean
.
Obroutch
eff
Niko
laï.
Pierre Puiff
e.
Qui
erie.
Ribaut de Laugardi
ère.
Sem. Georges Gour
sat.
T
arde Jean
Gabriel.
Uze
Jean dit A
lbéric.
V
er
neilh (de) Félix.
W
aïff
re.
Xer
cès Marie.
Y
ri
ex Pierr
e Daum
esnil.
Zacharie Po
ma
rel
.
30
32
34
36
38
40
42
44
46
48
50
52
54
02
!
n°
04B
-
LOU
PÉRI
DOC ,
numéro spécial az 2017.
L’o
f
ciel
.
C
hau
d
mois
de
juin.
L
e
pe
t
monde
d
e
l
a
généalogie(1)
a
son
ch
allenge.
L
’
o
bjec
f publier chaque jour un post sur so
n blog
en suivan
t les le
res de l’
alpha-
bet et donc logiquement appelé :
Challeng
e AZ
Un
chall
enge
c’
es
t un
objec
f fi
x
é, la r
éc
omp
ense
fi
nale
: c’
e
st
de le r
éaliser
.
Lancé en
20
13 par
Sophie B
oudarel, 2017
ser
a d
onc l
a cinquiè
me édi
on. La
pré-
cédente a
vait
vu
la publica
on de plus de 2000
billets.
Ce
e
année
l’
amicale
a
d
écidé
de
franchir
l
e
pas
et
de
s’y
in
scrir
e.
Notre
thème choisi
dans
la con
nuité de
notre
bulle
n
,
est
de pr
ésenter
26
personnages
de Dordogne ou t
rès ac
fs en Dordogne.
Rejoignant ain
s
i les
85 inscrits au départ,
si
les
pass
ionnés
de
généalogie
sont
en
n
ombre
on
y
trouve
aussi
3
ser
vic
es
d
’
ar-
chives, des pros aussi et deux de nos membres Fréderi
c
et Selma.
P
our
nous
c
e
sera
u
ne
oeuvre
collec
ve,
la
dé
co
uverte
de
n
ouveaux
personnages e
t au
fi
nal la joie
et
la sa
sfac
on d’
a
voir
répondu à
chacun des
jours de A à Z.
Un gra
n
d merci pour
leur généreuse par
cipa
on à
Genev
iève
,
Jean-Pierre, Mar
yse, Nicole, Pi
erre, Sébas
e
n, Selma
.
Jean-Lo
uis FILET
1 - Ceux qui son
t
ac
f su
r Int
ernet pour l’
ent
raide et le parta
ge.
l
’édi
to
Editorial.
numéro spécial az 2017,
LOU
PÉRI DO
C
.
n°
0
4B
-
!
03
04
!
n°
04B
-
L
OU PÉRI
DOC ,
numéro spécial az 2017.
Antoine
de TO
UNENS.
Ant
oin
e de T
OUNENS
R
oi d’
Auri
canie
I
l
débarque
à
Coquimbo
au
Chili, à 400
Km
de San
ago, le 28 août
1858. Il r
ejoint la pr
ovince
d’
Arauco en
1860
et
le
17
novembre
y
p
r
omulgue
une cons
tu
on.
Il
pre
nd
al
or
s
le
nom
d’
Orl-
lie-Antoine
1er
ou
Or
élie-Antoine
1er
et
est
proclamé
roi
d
’
Ar
aucanie
et
de
Pat
agonie
le
20
nov
em
br
e
1860
et
reven
dique
l’
extension
de
son
roy
aume au
-d
elà
des Andes,
de
l’
A
tlan
qu
e au détro
it de Magellan.
Il
s’
appuie
sur
les
tribu
s
lo
-
cales,
qui
lu
i
rest
eron
t
fi
dèles
en
-
suite,
mais
le
5
janvier
1862,
i
l
est
fait
prisonn
ier
par
les
troupes
chiliennes et condamné à l’i
nt
erne-
ment dans un asile de fous.
L
’interven
on
du
Co
nsul
Généra
l
de
France
lui
permet
de
retourner
en
France
et
le
28
octobre
il
embarque
à V
alparaiso sur le Duguay
-T
ro
uin
.
Pen
dant
la
pério
de
1860-
1862, le
ro
yaume d’
Araucan
ie et
de
Pa
tago
nie
a eu
une
exis
tence eff
ec-
ve,
mais
le
s
mini
st
res
Lach
aise
et
Desf
ont
aines q
ui si
gnent
en
bas
des
actes r
oyaux n’
existe
nt pas
. Le nom
du
premier
vi
ent
de
L
a
Chaise
o
ù
naquit Antoine et celui du second à
Les Font
aine, un hameau m
itoy
en.
Par Ni
cole SARREA
U
Antoine est né
le 12 mai 1825 à La Chaise, commune
de Chourgnac (Dordogne).
Il meurt le 19 septem
bre
1878 à 53 ans à T
ourto
irac, apr
ès
de longues souff
rance
s
sans
al
liance ni descendance
et est ent
erré dan
s le cimetière de T
ourto
irac.
I
l
est
issu
d’u
ne
famille
de
9
enfan
ts
(5
gar
ç
ons
et
4
fi
lles) d
ernier fi
l
s
et
hui
ème
de l
a f
ra
trie, de
Jean
T
ou
nens (1781-1862) et
de Catherine Jardo
n (+ 1873).
L
’
aisance
de
ce
e
f
amille
de
pa
ysans
l
ui
permet
de
fair
e
d
es
études,
d
’
o
btenir
le
baccalauréat
et
d
’
achete
r
une charg
e d’
a
voué à P
érigueux.
Son
père ob
ent d
’
un jugement de l
a cour impériale d
e
Bord
eaux e
n 1857
l’
autorisa
on de
rec
fi
er
son nom en « T
oun
ens » et d
’y ajoute
r une par
cule pour êtr
e désormais « de T
ounens ».
Anto
ine
vend
s
a charg
e d’
avoué en 1857 et la famille contr
acte
u
n emprunt de 25 00
0 fr
ancs au
Crédit Fo
n-
cier de Fr
ance en vue d’u
ne d’
ex
pé
di
o
n pro
jetée par son fi
l
s.
I
l
est
au
ssi
reçu
dan
s la
f
ranc-maço
nnerie
à
la
loge
de
P
érigueux
«
Les
Amis
P
ersé
vér
ants
et
l’E
toile
de
V
és
one
»
q
u’il
q
ui
e
pourtan
t
dès
18
57,
ce
qui
ne
l’
empêcher
a
pas
d’
écrire d
es
le
res à
ses
frères maçons
pour demander de l’
aide dans ses e
xpédi
ons.
Le « Royaum
e
d’
Araucanie
et
de Pat
agonie » ne fut
reconnu par aucun État,
situé entre Chili et Argen
ne
jusqu’
au détroit de Magellan
.
Bust
e ina
uguré par le maire de T
ou
rtoirac en 2016.
On
trouve
l
a
trace
d
’
une
sous
crip
on
or
-
g
anis
ée
en
sa
fa
veur
,
notamment
à
B
or
deaux
,
à
par
r de 1866
; elle lui p
erme
ra
de monter
une
seconde e
xpéd
i
on e
n 1869.
Il
re
viendra
en
Fr
ance e
t
lancer
a
une
nouvelle
e
x
-
pédi
on
en 1874.
Ce
e
fois,
il
est
immédiatement
arrê-
té,
emprisonné
puis
li
bér
é
sur
l’interv
en
on
de
l’
ambassade de France.
Sa dernière t
enta
ve échoue
en 1876.
R
evenu
mal
ade,
il
se
re
re
chez
so
n
neveu
Jean
d
it
Adrien
(1844-1889),
boucher
à
T
o
urt
oi-
rac.
Il
y
meu
rt
l
e
19
septembre
1878
à
5
3
an
s
après
d
e
longues
souff
rances
sans
al
liance
ni
descendance
et
es
t
enterr
é
dans
le
cime
ère
de
T
ou
rtoir
ac.
Il
rest
e
un dout
e
pou
r d
ire
si
ses dern
ières
volon
tés
on
t
été
de
désigne
r
Achille
La
viarde
pour
l
ui
su
ccéder
à
la
tête
de
son
roy
aume.
Sa
f
amil
le
pr
éf
ère
tr
av
ailler
au
ré
tablissement
d’
une
situa
on fi
nancière bien c
omp
ro
mise.
Le
n
eveu,
A
drien
J
ean
de
Thou
nens,
de-
venu l’héri
er
à la
mort
de
son
père Jean
(1805-
1881),
f
rèr
e
d’
A
nt
oine,
renonce
en
1
882
en
fa-
veur d
e Laviar
de, qui se f
ait appeler « A
chil
le 1er
».
M
ais
les
enf
an
t
s
d’
Adr
ien
Jean
s’
appeller
ont
simplement « Thoune
ns ».
Antoin
e de
TOUN
ENS.
nu
méro spécial az 2
017,
LOU
PÉRI DO
C
.
n°
0
4B
-
!
05
06
!
n°
04B
-
L
OU PÉRI
DOC ,
numéro spécial az 2017.
Jeanne
BARET.
Jeanne BA
RET
.
1re f
emme autour du m
onde.
Deux
ans
p
lus
tard,
tout
l
e
monde
démé-
nage
à
Paris
o
ù
Co
mmers
on
vient
d
’
être
nommé
botanist
e de Louis XVI.
Alors
commence
un
voya
ge
vers
les
terr
es
austr
ales
pour
accompagner
Monsieur
de
Bou-
g
ainville, en qualité de médecin botaniste.
Jeanne
n
e
peut
par
r
.
U
ne
ordonnance
d
u
15
avril
1689
interd
it
aux
fem
mes
d’
embar
quer
sur les navir
es de l
a marine ro
yale.
Mais
Commerson
écrit
:
«
on
m’
a
pass
é
un
valet
de chambre, g
agé et nourri par le Ro
y ».
Jeanne sera
s
on va
let.
Il
n’y
a q
ue
deu
x
bat
eaux
pour
l’
expédi
on
:
une
f
rég
at
e
«
l
a
boudeuse
»
e
t
le
6
février
176
7
à Rochef
ort,
Commerson
et
Jean
Baret, son
v
alet,
mont
ent sur une
fl
ûte « l’
éto
ile ».
La
vie
à
bor
d
pour
J
eanne n’
e
s
t p
as
des
plus
simple. Il faut ruser pour gar
der le secret.
Mais
Vivès,
le
chirurgien
du
bord
et
jal
oux
du
stat
ut
de
Commerson,
commence
à
av
oir
des
doutes et en
t
re
e
nt les r
umeurs.
Par Ni
cole SARREA
U
Elle est née le 27 juillet 1740 à Come
lle (71), en Bourg
o
gne dans la ferme de son père.
J
eanne meurt le 5 aoû
t 1807 aux
« grave
s » et
est inh
umée dans
le cimetière de Sai
nte-A
ul
aye
,
au
jour
d
’
h
ui commu
ne ra
ttachée à Sain
t-An
toine-d
u-Br
euilh.
Lors
que
son
père
d
écède
en
17
62,
elle
a
2
2
an
s
et
devient
gouvernante
chez
le
Doc-
teur Philibert Comme
rson
, al
or
s â
gé de 3
5 ans.
Il e
s
t séd
uit
par so
n intelligence et sa
vivacit
é et l
ui
donne des cours de botan
iqu
e.
Après
Mont
évidéo
e
t
l
a
P
atagonie,
voilà
le
détroit
de
Magellan le
26
janv
ier 1
768
puis T
ahi
le 3 avril.
Les
Français
ne
conna
issen
t
que
le
m
ot
«
tayo
»,
ami
en
tah
i
en.
Mais
les
indigènes
en
voyant le
val
et crient
aussi
tôt :
«
ayenne
»
!
Soit
: f
emme !
Jeanne
doit
rester
désormais
à
bo
rd.
Bougainville
ne
r
éagit
pa
s,
même
s’il
note
t
ous
les
évènements
sur
l
e
livre
de
bo
rd
;
mais
tous
savent
désormais q
ue Jean
Baret
est
une
f
emme.
L
’
ex
pédi
on
se
poursui
t
vers
l’
océan
in-
dien. T
out le monde
reprend ses occupa
ons c
ar
Jeanne
a
al
or
s
32
ans
et
el
le
est seu
le
sur
ce
e îl
e. P
our s
urvivre, elle ouvre
un cabaret bil
-
lard
à P
ort
L
ouis.
E
lle
renc
ontre
alors
Jean
Duber
-
nat,
p
érigour
din
n
é
à
Saint
Au
lay
e
l
e
2
3
octobre
1735
d
’
une
f
amille
d
e
charpen
ers
de
marine,
soldat
du
régiment
d’i
nf
anter
ie
royal
co
m
tois
av
ec q
ui elle
se marie
le
17 mai
1774 à
P
ort L
ouis
(Ile
Mauri
ce).
Ce
m
ariage
lui
p
erme
ra
d
e
r
en-
trer en
France
en 1776 av
ec 30 caisses d’
es
pèces
botaniques
qui
i
ron
t
au
Muséum
d’Histoir
e
Na-
turelle.
Elle
r
eçoit
sa
part
d
’hérit
age
laissé
par
Commerson
e
t
son
trav
ail
e
s
t
reconnu
o
ffi
ci
elle-
ment
par
le
roi
qui
lui
accord
e
une
pension
de
200 livres.
A
45
an
s,
elle
se
partage
entre
sa
Bour
-
gogne
natal
e e
t
Saint
-Aulay
e
en
Dor
dogne au
pe
-
t
p
ort
dynamique.
Commune
ra
achée
à
Saint
Anto
ine
du Breuilh en 1824.
Jeanne meurt
le 5 août 18
07 aux «
gr
av
es
» et
est inhumée dans le cime
ère de Saint
e-Au-
la
ye.
Elle
fer
a d
’
Arc
hamb
aud
son
héri
er
,
le
fi
ls
de Commerson.
Elle r
epose au cime
ère de St Au
laye
près
de
l’
église
(il
y
a
a
ujourd’hui
q
uelques
diffi
cultés
à
r
etr
ouver
sa
t
ombe)
après
u
n
tour
d
u
monde
e
t
le temps se fait
mauvais
et les rencontre
s h
os
les.
Le couple débarque à Port Louis le 8 novembre 1768 mais les deux bateaux repartent de l’
île
les laissant là pour étudier l’histo
ire
naturelle des lieux.
La disgrâce durera trois an
s dans une situa
on
fi
nancièr
e de plus en plus cri
q
ue.
Commerson meurt à
46 ans le 13 mars 1773 soutenu jusqu’
au
bout par son fi
dèle serviteur
.
un
exi
l
de
9
ans.
Elle
est
la
pr
e-
mière
femme
à
a
voir
réalisé
cet
exploit.
Jean
Dubernard
décéder
a
le
18
décembre
1817
aussi
à
sai
nt
-Aulay
e,
son village natal.
La salle des fêt
es de
Saint Anto
ine du
Br
euilh
porte son nom.
Jeanne
BA
RET.
nu
méro spécial az 2017,
LOU PÉRI DOC
.
n°
0
4B
-
!
07
08
!
n°
04B
-
L
OU PÉRI
DOC ,
numéro spécial az 2017.
J
. CR
OCE-
SPINEL
LI.
J.
CROC
É-
SPINELLI
.
L
’
a
ér
onaute.
Par Ni
cole SARREA
U
Joseph E
ust
ach
e Crocé-Spinelli né
le 11 jui
llet 1843 à Mo
nbazillac (
Dordogne).
Il est mort le 1
5 avril 1875 au
cour
s
d’
une asc
ension
, le ballon s
e posera à Ciron (Indre).
Fil
s
d’Isidore
Achile
Spinelli,
bi
jou
er
et
Marie
L
ouise
Lacourt,
il
est
un
c
entr
alien
et
aéro
-
naute.
Le
22
mars
1874,
il
part
av
ec T
héodore Si
vel (
offi
cier
de
naviga
on,
n
é à
Sauve
dans
le
Gard
en 1834) à bord de l’E
toile polaire p
ou
r v
érifi
e
r les eff
ets de la resp
ira
o
n de l’
o
xygèn
e à haute al
-
tude.
Le 23 mar
s 1875,
ils eff
ectuent un vol d
e 23 heures au
-dessus de tout
e la Fr
ance, ce
e
fois-ci
à bord du Zénith
qui
leur permet de recueillir des inf
orma
ons météorologiques.
Afi
n
de
complét
er
ces
don
nées
à
plus
haute
al
t
ude,
la
Société
de
nav
iga
o
n
aérienne
et
pour
gr
ande
par
e
l’
Académie
des
s
ciences
supportent
l
es
fra
is
d
’une
nouvelle
ex
pédi
on
qui
per
-
me
ra de
sav
oir s
’il
e
xiste de
la
v
apeur
d’
eau
à d
es
hauteu
rs exc
essives
et
qu’
elle
est
la
pr
opor
on
du gaz carboni
que.
Le 1
5
avril
1875,
accompagnés
de Gas
ton
Tissandier (18
42/189
9),
ils r
epartent,
toujours
a
vec
le
Zé
nith, chacun
s’
é
tant
p
artagé
les
t
âches
(conduite
d
u
ballon, dosages
et e
xpériences
à
eff
ectu
er).
A
3000 mèt
res,
leur pouls
est
st
able. A
4 6
02 mètr
es
de même.
Mais
à 6
500
mètr
es
,
Tissandier é
cri
t
dans son carnet : « oppression, mains légère
m
ent g
elées, Crocé souffl
e ».
Ils respiren
t l’
ox
ygène des ballonnets embarqués.
A 7 000 mètres, Tissandier veut me
re des g
ants de fo
urrure mais ne peut même p
as les
prendre d
ans sa
poche. La tempéra
ture est
de moins 10 degrés.
A 7 400 mètres, sommeil.
A 7 500 mètres, Siv
el se révei
lle,
coupe 3 lests et
se
r
assied au fond de la nacelle comme Cro
cé-Spinelli.
Tissandier veut crier : « Nous so
mmes à 8 000 mètres » ! Mais il tombe inanimé. Ils sont
par
s
depuis 1 heure et demie.
30 minutes plus tard,
il s
e rév
eille, lâche un sac de lest. La descente se fai
t tr
op
vite.
Cro
cé
vient de se rév
eiller à son tour et lance par
-dessus bord tout ce qu’il peut tr
ouver
.
Après 3 heures
en al
tude Tissan
dier rouvr
e les yeux, ét
ourdi. Il veut r
éveiller Cr
océ et Sivel.
«
Mes
d
eux
compagnons,
écrit-il,
étaient
ac-
croupis
dans
la
nacelle,
la
tê
te
cachée
sous
leur
couverture
de
voy
age.
Je
r
assemble
mes
f
orces
e
t
j
’
essaie
de
l
es
sou
lever
.
Sivel
avait
la
fi
gure noire, les yeux
ternes, la bouc
he béante
et
remplie de
sang. Cr
océ a
vait
les
yeux à
demi
f
ermés
et la bouche ensanglantée ».
ré du c
arnet d
e Gasto
n Tissandier
, s
eul survivant.
Sivel
coupe
les
cordele
es
l
es
sacs
de
lest,
Cro
cé-Spinelli
,
après
avoir
fait
les
obser
-
va
ons
spectroscopique v
a respir
er l’
ox
ygène.
(ref L
’
a
eronaute 1875/06 Gall
ica).
Joseph Crocé-Spinelli est ent
erré au
cime
ère du P
ère-Lachaise sous un gisant le
repr
ésent
ant allongé sur le dos,
tenant par l
a
main Théodore Sivel.
Le
ballon
descend
toujours,
le
vent
viol
ant
l
e
fait
se
bal
ancer
dans
tous
l
es
sens,
l’
ancre
ne
mord pas et la nacelle glisse sur le
s champs. Les corps sont
bal
lo
és ; Tissandier est seul en vie.
C
’
était à Ciron dans l’Indre
.
Une voie du 14ème arrondissement de P
aris porte son nom depuis
1896.
J. CR
OCE-
SPINEL
LI.
numéro spécial az 2017,
LOU PÉRI
DOC
.
n°
04B
-
!
09
10
!
n°
04B
-
L
OU PÉRI
DOC ,
numéro spécial az 2017.
M
arc E. DUFR
AISS
E.
Mar
c
E
enne DUFRAISSE
Député 2e et 3e républi
que.
Par Ni
cole SARREA
U
Marc Dufr
aisse est né le 10 mai 1811
, 55 rue de l’hôtel de ville à Ribé
r
ac.
Il décède le 22
janv
ier 187
6 à P
aris.
Il
est
le
fi
ls
de
Pi
erre,
avoc
at
et
de
Marie
Lacroix.
La maison où il est né .
photo « vistes.aquita
ine.f
r
»
Il
étudie
à
Périgueux
pui
s
à
p
ar
r
de
1
830
à
Pa-
ris.
Il
en
profi
te
pour
f
réq
uenter
les
so
ciét
és
se-
crèt
es
où
se
retro
uvent
les
Républicains.
Il
ser
a
de
toutes
les
r
évolt
es
de
Paris
et
su
ite
à
l’
épi-
sode de
la b
arricade de
la rue
T
ransonain, il
ser
a
tran
sf
éré
à
la
Pr
ison
Sainte-P
élagie
où
il
fer
a
la
connaissance de Raspail.
Pen
dant
ce
e
pér
iode
i
l
d
eviendra
Com-
missaire
génér
al
de
l’I
ndre
et
de
l
’Indre
et
Loir
e
en 1848 puis préf
et
de l’Indre.
Il est député d
e la
Dordogne
du
13
mai
18
49
au
2
décemb
re
1851
au sein du groupe « Montagne »
Pol
é
mist
e ar
dent, cela lui v
aut d’
être e
xi-
lé
après
les
é
vènements
du
2
décembre
1851,
en Belgique pui
s en Suisse.
Il
donner
a
des
c
ours
d
e
législa
on
compa-
rée à Zurich.
R
evenu
en
France
a
pr
ès
la
c
hute
du
sec
ond
Empire
le
0
4.09.1870
il
est
no
mmé
Préf
e
t
des
Alpes-Mari
m
es
le
14
octobre
de
la
même année. So
n élec
on de d
éputé fut v
alidée
le 08.02.1871.
Il
deviendra
alors
d
éputé
de
la
Sein
e
de
1871
à
1876
dans
le
g
ro
upe
«
Gauche
républi-
caine ».
Il
entre
nt
une
rela
on
é
pistolaire
a
vec
Bardi d
e
Fourtou
(conserva
teur)
qui
l’
av
ait
ba
u
sur
une
liste
opposée.
(source
:
H
isto
ire
du
dr
oit
de paix et de guerre de 1789 à 18
15).
Il eut pour frère Numas Duf
raisse (11 octobre 1814 Ribérac –
04 fé
vrier 1851 Ribérac
)
médecin, capitaine de la garde na
onale (1848), collaborateur au journal socia
liste
« La ruc
he de la
Dordogne
»,
commissaire
du
g
ouvernemen
t
provisoir
e
en
Dor
dogne
pui
s
dan
s
les
Pyr
énées
O
rien-
t
al
es, préf
et des Landes (184
8), gouverneur au Palais R
oyal (novembre 1848).
Marc
Dufraisse
épousa
à
Bruxel
les
le
0
8
avri
l
185
6
Marie Girar
d
(°07 décembre 1816 Saint
-P
ardoux
-
de-D
ro
nne)
.
Ils eurent
4 enfants légi
més :
-
Jean
Paul
Marcel
né
le
04
juillet
1848
à
Sai
nt
-
Méard de Dr
onne, receveu
r des fi
nance
s.
-
Côme
Damien
né
le
10
février
1850,
décèdé
l
e 1
4
juillet 1918 Par
is.
- Michel Ange Marcel né le 16 av
ril 185
2 à P
aris.
-
Marguerite
M
arcel
née
le
1
6
juillet
185
5
à
Bruxel
les.
Marc
E. DUFR
AISS
E.
nu
méro spécial az 2017,
LOU PÉRI DOC
.
n°
0
4B
-
!
11
12
!
n°
04B
-
L
OU PÉRI
DOC ,
numéro spécial az 2017.
EYM
ERY
dit
e Rac
hilde.
EYMER
Y Mar
gue
rit
e
dit
e Rachilde.
Elle
s
’habille
et
se
coiff
e
comme
un
homme
et
s’intéresse
aux
q
ues
ons
d’ide
n
t
é
sex
uelle
comme
elle
l
e décri
t
dans
son
roman
le
plus
célèbre
Monsieur
V
énus
(1884).
Ce
livre
lui
apporte
un
e
c
élébrité
immédiate
et
sulfureuse.
C
’
es
t l’histoire d
’une liaison entr
e une f
emme de
l’
arist
ocra
e
et
d’
un
fl
e
uriste
féminisé
par
son
amante.
En 1885, la pr
éf
ecture de poli
ce lui
donne
une « permission d
e tra
ves
ssement ».
En
188
9,
après
d
e
mul
p
les
av
entur
es
amoureuses, ell
e accepte civil
ement un
mariage
de
r
aison
avec
Alfred
V
al
le
e
né
le
31
juillet
1858 et décédé le 28 septembre 1935 à P
aris.
Dans
les
bureaux
du
Mercure
de
France,
dont
Al
fr
ed
V
alle
e
es
t
dir
ecteur
,
el
le
ent
u
n
salon où el
le reç
oit des écri
v
ains
et poètes
, Jules
renard
, P
aul V
erlaine, P
aul
et Victo
r Marg
ueri
e,
André
Gide,
Guillaume
Apolli
naire,
Alfred
Jarry
,
Mallarmé,
Oscar
Wilde
…Ces
salons
li
érai
res
ont
une
grande
infl
uence
su
r
l
’
époque
et
Mar-
guerite
est
aujo
ur
d’hui
reconnue
c
omme
l’
une
des
per
sonnalités
li
érair
es
marquant
es
de
ce
e
fi
n du
XIX
ème siècle.
Sa
produc
on
li
é
ra
ire
est
trè
s
a
bon-
dant
e
;
L
a
Marquise
de
Sade,
La
T
o
ur
d
’
Amour
,
l’
Animale.
Inég
ale,
parfois
datée,
kitsch
mais
av
ec des text
es très f
orts.
Par Ni
cole SARREA
U
Marguerite E
ymer
y est née le 1
1 fév
rier
1860 à Château-l’Ev
êque au
domaine
de Cros .
Rachilde
est morte à Paris le 4 avril 1953, agée de 9
3 ans, igno
rée de tous.
El
le est la fi
lle d
e
Joseph
E
ymery
, capitaine adjud
an
t
major
au 5ème Régiment de Chasseurs à
cheval
et de Mari
e Gabrielle Fe
ytaud.
Son
père
aurai
t
voulu
un
g
arçon
et
sa
mère
e
x
centrique
est
une
f
ervente
adepte
de
spiri-
sm
e.
A
son
adolescence,
son
père lui
propose u
n p
remier fi
ancé
militair
e,
mais
elle
le refuse s
ous
peine d’
un projet de suicide.
Au
cou
rs
d
’une
séance
de
spiri
sme,
elle
adopte
l
e
pseudonyme
d
e
R
ACHILDE,
n
om
d
’u
n
gen
l
homme suédois
du XVIème siècle.
Rachilde en 1895
L
’iden
té sex
uelle.
Les
r
omans
de
Ra-
childe
pre
nnent
souvent
pour
sujet
des
rela
ons
amoureuses
hors-normes,
ou des individus à l’iden
té
trouble,
tendant
souvaent
ver
s
un
f
an
tasme
her
-
maphrodite.
Inv
ersan
t
souvent
les
rôles
et
tr
oublant
l
es
fron
ères
entre
mascu
lin
et f
éminin.
EYM
ERY d
ite R
achild
e.
nu
méro spécial az 2
017,
L
OU PÉRI DO
C
.
n°
0
4B
-
!
13
14
!
n°
04B
-
L
OU PÉRI
DOC ,
numéro spécial az 2017.
FOU
RTOU O
. Bardi
de.
Osc
ar Bar
di de F
OUR
T
OU
Ministre
de la 3e
république.
Sa
car
rière
poli
que
commence
à la
ch
ute
de l’Empire,
mais il a
ét
é pendant 5
ans maire
de
sa
ville
natale (
1865/1870).
I
l
se
charge pe
ndant
son
mand
at
de
faire
renaître
le
comice
agricole
de
R
ibérac.
En
1874,
il
devient
président
du
co-
mice
agricole
d’Echour
gnac,
par
cipant
à l
a
mise
en valeur
de l
a vallée d
e la
Dronne et
la forêt de
la Double.
Homme
d
e
qu
alité,
il
est
remarqué
par
Adolphe
Thiers
qui
le
nom
me
le
7
décemb
re
1872
a
u
post
e
de
ministre
des
T
r
av
aux
Pu
blics.
T
rès
fi
d
èle
à
Adolphe
Thiers
,
il
demeure
dan
s
le
nouveau
gouvernement
thiériste
et
dev
ient
le
19 mai
1873, p
our
si p
eu de
temps, ministre des
cultes
mais
il
suit
le
pr
ésident
d
ans
sa
ch
ute
l
e
24 mai
1873.
Il
se rapproch
e
des
milieux c
onser
-
va
teur
s
qui
sou
ennent
l’
ordr
e
m
oral
,
inau
guré
par
le
c
abinet
Broglie
en
mai
1873
et
en
tre
ent
des lien
s régulier
s avec le président, le maréchal
Mac-Mahon qu
i l’in
vite souvent à l’Elysée.
Il
conquiert
largemen
t
u
n
siège
de
conseil-
ler
génér
al
dans
le
canto
n
de
V
erteillac.
Son
im-
plant
a
on
est
tr
ès
solide
et
certains
présagent
déjà
l’
a
rrondissement
de
Ri
bérac
comme
s
on
fi
ef
.
A
la
tête
du
minist
ère
de
l’Instruc
on
Pu-
blique,
des
cultes
et des
Beaux
-arts, il
devient l
e
décideur
,
c
elui qui
r
éalise
av
ec
vigueur
la
chasse
aux
enseignants
qu
i
refusent
d
e
servir
l
’idéologie
de l’
ordre mor
al,
de
même q
u’
av
ec
les prélats et
les
ar
stes.
Il
a
alors un
e
réputa
o
n
d
’homme
à
poigne,
part
agée entre admira
ons
de
ses par
-
sans et haine viscérale des milieux ré
pub
licains.
Quand la cri
se min
ist
érielle fait r
age le
23
mai
1
874,
il
est
le
seul
à
pou
voir
rem
placer
le
duc
Albert
de
Broglie au
ministèr
e
de
l’Intérieur
.
Mais un diff
érend av
ec les Orléanistes le c
ondui
t
à
suivre
Pier
re
Magne
le
mini
stre
des
fi
nan
ces
dans sa démissi
on.
Il
qui
e
alors
l
a
place
Be
auvau
le
19
juillet
1874.
Par Ni
cole SARREA
U
Marie, Franç
ois, Os
car Bardi
de Fourtou est né le 3 janvier 1836 à Ribéra
c.
Il décède à son domicil
e parisien le 6 déc
embre 1897. Il est inhumé au cime
ère de Ribérac.
Fil
s
d’une f
amille bourgeoise dont le père Adrien Bardi
de Fourtou est a
vocat
et l’
oncle Fran-
çois a fa
it carrière dans la magistr
at
ure qui le conduit à la Cour d’
A
ppel de Bordeaux.
Cadet d
e trois enfants, après
le lycée d
e Périgueux,
il
passe s
a
licence en
droit à
l
a Sorb
onne p
uis
à
Po
i
e
rs
où
il sou
ent sa thès
e.
Il es
t inscrit au
bar
reau
de Ribér
ac av
ec son fr
ère
aîné Léonce et
son père. E
n 1860, il dev
ient
bâtonnier
du
barreau
. Il
occupe
ensuite
l
e pos
te
d
e su
bs
tut du
pr
ocureur
impérial
en
1864
à
Ruff
ec
(Charent
e) av
ant de se c
ons
acrer à l
a
poli
qu
e.
Il
con
nue
à
fréquenter l
’Elysée et
loin
d
e r
est
er
inac
f
, il
intègr
e
le
conseil
d’
Administra
on
de la Compagnie d’
Orléans en
mars
1875.
Il échoue à se fair
e élire au Sénat en 1876 mais est r
éélu
déput
é
de la Dordogne.
Son reto
ur place Beau
v
au ne lui conf
èrer
a pas une bonne
réput
a
on.
Le
1
8
mai
1877,
on
le
r
etrouve
de
nouveau
au
poste
de
ministre
de
l’Int
éri
eur
avec
po
ur
mission
d’
empê
cher
les
républicains
de
re
venir
à
l’
Ass
emblée
Na
on
ale.
Il
u
l
ise
tous
l
es
moyens
légaux t
out en for
çant l
’interpr
éta
o
n législa
ve des te
xtes et
procède à d’importants
mou
vements
pré
f
ectorau
x en
ménagean
t
sous-pr
éf
ets et secré
taires.
Son
so
uci
es
t
d
e
mai
nt
enir
une
majo
rité
conservatrice
chancelante
à
cause
des
ambi
ons
bonapar
stes. Réélu
député
le 1
4 octobre sui
v
ant, so
n
élec
o
n est
inv
alidée
le
18
novembr
e
1878.
Pro
voqué par Gambe
a, il se bat en duel av
ec lui
quelques jours plus tar
d.
Ce
e
période
fut
un
e
des
plus
diffi
ciles
pour l
e mi
nistr
e d
échu, mai
s
les
portes du S
énat
s’
ouvr
ent
enfi
n
à
lui
en
jan
vier
1880.
Il
est
élu
av
ec
A
le
xandre
de
Bosr
edon
e
n
remplacement
de Pierre Magne
et P
aul
Dupont morts
quelques
mois plus tôt.
A
vec l’
adop
o
n défi
ni
ve du car
actèr
e ré
-
publicain
voté
en
18
87,
ses
illusion
s
s’
en
volent
de
revoir
un
jo
ur
un
descendant
dynas
que
re-
venir au pouvoir
.
De
santé
fra
gile,
il
accepte
le
régime
en
place
mais
éch
oue
au
renouv
ellem
ent
de
son
mandat
de
sénateur
et
p
erd
tout
espoir
d
e
re-
trouv
er
le
P
alais
Bourbon
en
1
887.
Se
s
ac
vités
à
la
Compagnie
d
’
Orléans,
so
n
échec
aux
canto-
nales d
e
1886
l’
amènent
à
s’
éloign
er
de
la
vie
p
o-
li
que p
ublique tout en gar
dant l’
espoir de reve
-
nir
aux
aff
aires
même
s’il
n’
aime
pas
beaucoup
le
génér
al Bou
langer car il esp
ère devenir le leader
incont
esté
de
la
droite
périgourdine.
En
1889
il
s’impose c
omme le
chef
des co
nservateur
s
et
re-
trouv
e son siège parlem
en
tair
e.
Mais
ses
problèmes
de
santé
le
préoc
-
cupent
de
plus
en
plus.
En
1893,
il
offi
cialise
sa
décision
de
se
re
rer
complèt
ement
en
s’
adres-
sant
une
d
ernière
fois
à
ses
é
lecteur
s
pour
l
eurs
en expliquer les mo
fs.
Il
rest
e
à
l
a
Compagnie
d
’
Orléans
et
en
devient
Vice-prési
dent
en
1894.
Mais
deux
at
-
t
aques
le contr
aignent au
repos.Il s’
écroule dans
son domici
le parisien le 6 décembre 1897.
Son
corp
s e
st
rapatrié
à
Ri
bérac
dans
le
c
ime
ère
municipal où il repose dans le
c
aveau f
amilial.
Sa
premièr
e
épous
e
fut
Mary
D
uran
d
qui
meurt
quelques mois
apr
ès
leur mariag
e
au
prin-
temps 1861.
Il
se
remarie
en
1
863
av
ec
A
lix
Der
eix
de
Laplane.
De
ce
couple
naîtr
a
J
oseph
Mari
e F
ran
-
çois
Albert
B
ardi
d
e
Fourt
ou
mort
en
dép
orta
on
en 1945.
R
éf
:
I
llustré
par
Henri
D
u-
pray
So
urce
Harper
’
s
N
ew
Month-
ly Magazine.
Le
duel
a
l
ieu
le
2
1
no-
vembre 1
878 au
p
isto
let,
à tr
ente-
cinq
p
as
(une
di
sta
nce
d’
une
lon-
gueur inhabituelle)
sans résultat.
(La
Mort
en
face:
Histoire
du
duel
en
France
de
la
Révolu
on
à
no
s
jours).
FOU
RTOU O
. Bardi
de.
numéro spécial az 2
017,
LOU
PÉRI DO
C
.
n°
0
4B
-
!
15
16
!
n°
04B
-
L
OU PÉRI
DOC ,
numéro spécial az 2017.
GA
LMOT J
ean
Antoine.
Jean -An
toi
ne GALMO
T
.
Homme d’
aff
aires, aventu
rier
.
Par Ni
cole SARREA
U
il est né à Monpazier le 2 juin 1879
.
Il meurt subitement en Guyanne le 6 août 1923. Il est enter
ré au cime
ère de Cayenne.
Il es
t le fi
ls de
Jean Bap
ste
Edouard
GALMO
T ins
tuteur co
m
munal e
t de Anne Bar
ge
dans une f
amille où l’
on
compte au
s
si :
Gérôme B
ap
st
e né
le 03 juillet
186
7 à
Capdrot e
t décédé le
13 octobr
e 1876,
Marie Alice E
dwina née le 25
janvier
187
0, Marie L
ouise Jeanne August
a née le 2
5
août
1872
et
décédée
l
e
14
mars
1967,
J
oseph
Jean
Ba
p
s
te
né
l
e
19
sep
tembre
1873,
Edg
ar
A
ris
de
Cyprien
né
le
17
j
uin
1875,
Gérôme
B
ap
ste
Théoph
ile
né
le
11
octobre1876
et
décédé
le
08
aout
1877, ces derniers nés à Monpazier
.
Il
fer
a
l’
E
cole
Normale
Supérieur
e
et
à
20
ans,
parle
co
uramment
:
l’
all
e-
mand, l’
anglais, l’italien et l’
espagnol.
Il
se
marie
à
Nice
le
2
4
oct
obre
1905
avec
une
jeu
ne
américaine
Ma-
rianne
Heydeck
er
née
l
e
28
septe
mbre
1887
à
Pari
s
9ème
et
décédée
le
02f
évrier
1977
à
Marsas
(Gironde)
fi
lle
de
Wi
lliam
Henry
He
ydeck
er
vice-consul
des
Et
a
ts-
Unis
à
Saint
-Pé
ter
sbourg
;
ils
auront
un
fi
ls
R
obert
né en
1906 et décédé
en 1953
à P
ompign
ac (Giro
nde)
.
Il se f
er
a connaîtr
e comme
journ
a-
liste.
Certaines
de
ces
révéla
o
ns
ai
dant
en 1904 à la réhabilita
on d
e Dreyfus.
Muni des
tr
es de propriété d
’
une
mine
d
’
or
q
ue
l
ui
do
nne
so
n
riche
beau
-
père,
il
débar
que
seu
l
en
Guyane
en
1906.
Guyane
:
Installa
on
de
chercheurs
d’
or
.
Haute
Ma
na
/
[mission] J. Ga
lmot ; [photogr
.
] (Gallica BNF
.)
Il
y
fer
a
f
ortune,
mais
se
fait
mal
voir
des
autres
notables
à
cause
de
ses
rela
ons
a
vec
l
e
pe
t
peuple
guyanais
à
qui
il
gar
an
t
d
es
prix
d’
achat (
or
,
bois de ro
s
e) pr
o
ches des co
urs mon-
diaux.
Il
veut
améliorer
le
sort
de
ses
o
uvriers et
employés en les r
émunérant décemment.
Il devient
« P
apa Galmot ».
Il
achète
ensuite
une
planta
on
d
e
rhum
et
org
an
ise
la
collecte
auprès
des
p
e
t
s
p
ro
duc-
teur
s, toujour
s contre
l’
avis des autr
es grands e
x
-
ploitant
s
.
Po
ur gar
d
er son i
ndép
endance, il
organi
se
et
dirige
une
fl
o
e
de
46
na
vires
(or
,
bois
,
caf
é,
cacao
)
et
possède
des
cont
acts
aux
An
lles,
en
Amérique
Centr
ale,
à
Par
is,
Bordeaux,
Car
cas-
sonne, Sarlat…
Elu
député
de
Guya
ne
en
1919,
i
l
voit
en-
suite
ses
aff
a
ir
es
péri
cliter
.
La
guerre
est
fi
nie.
Il
ne
p
eut
plu
s
écouler
ses
carg
aisons
de
rh
um
pour
les pharmacies, les hôpi
taux et
les armées.
En
1921,
ap
rès
la
l
evée
de
son
immunité
parlement
aire,
il
est
i
mpliqué
à
t
ort
pour
es
cr
o
-
querie dans « l’
aff
aire des rhum
s ».
Arrêt
é,
il
est
emp
risonné
à
la
Sant
é
p
en-
dant 9 mois.
Au
terme
de
son
pr
ocès
où
les
plaignants
re
rent
leur
p
lainte,
il
est
condamné
à
de
la
pri-
son
av
ec
sursis
en
l’
absence
d
e
preuve
et
à
10
000 Fr
anc
s d’
amende.
De retour
en G
uyane en 1928,
il gagne les
élec
ons
législa
ves
sous les ova
on
s.
Mais
i
l
meurt
subitement
le
0
6
août
1
928.
La rumeur
annonce
qu’il aurait été empoisonné
et
des
ém
eutes
éclatent à
Cayen
ne
d
onnant
lieu
en 1931 à Nantes au pro
cès des
Emeu
ers.
Sa
mort
ser
ai
t
due
à
une
i
nt
oxica
on
ai-
guë
à
l
’
ar
sen
ic.
C
’
est
le
l
ieutenant
-
colonel
Alfred
Carmouze
qui
procède
à
l’
autopsie
et
conclut
à
un empoiso
nnement par un to
x
ique.
Mais
ces
conclu
sions
so
nt
e
nt
a
chées
d
’ir
-
régularit
és
(prélèvements
et
or
ganes
d
outeux,
cœur
disparu
à
la
contre
autopsie)
et
sèment
l
e
doute.
Accepter
l
es
preuves
d
e
son
assass
inat,
c’
étai
t
valider
les
émeutes
contre
la
fraude,
sans
que l
es
vrais
coupabl
es
et
commanditaires
s
oient
rech
erchés
alor
s
qu’
une
mort
naturell
e
pouvait
juger
c
oup
ables
l
es
seu
ls
accusés
réunis
su
r
les
bancs de la jus
ce.
Il
sera
enter
ré
au
cime
è
re
de
Cayenne
où
il
d
eviendra
une
légende
cont
em
por
aine.
Sa
tombe
sera
to
ujours
e
ntret
enue
depuis.
E
n
2004,
l
a
ville
lui
ér
igeâ
t
une
st
atue
à
un
impor-
tant
carrefour
d
e Ca
y
enne.
Auteur
de
«
Quelle
étrang
e
Hist
o
ire
»
et
«
Un
mort
vivait
parmi
nous
»,
il
a
fasciné
Blaise
Cen-
dr
ars
q
ui
l’
a
comparé
à
Don
Quicho
e.
Cendrar
s
a mêm
e
séjourné à
M
onpazier
pour
s’
imprég
ner
de
l’
atmosph
ère
d
e
la
Bas
de
lors
de l’
éc
r
iture
d
e
son livre « Rhum ».
Le
fi
lm
«
Jean Galmot
av
entu
rier »
de
1990
vient
de sor
r
en DVD
.
Il
p
ossédait
le
c
hât
eau
de
Mon
ort
(Dordogne)
et celui de Lauzun (Lot et Garonne)
Il
a
côtoy
é
l
’
es
cr
oc
Alex
andre
Stav
isky
et
le
jour
-
nalist
e, maître chanteur
Geor
ges Anque
l.
GALM
OT Jea
n Anto
ine.
numéro spécia
l az 2017,
LOU PÉ
RI DOC
.
n°
0
4B
-
!
17
18
!
n°
04B
-
L
OU PÉRI
DOC ,
numéro spécial az 2017.
H
élèn
e DUC.
Hélène DUC.
Actrice
& «Juste parmi les justes».
Jacques
Beck
er
l
ui
f
e
ra
f
aire
ses
premier
s
pas
au cinéma, m
ais son rôle
f
é
-
ch
e
fut ce celui
de Mahaut
d’
Artois
qu’
elle
interprét
e-
ra
dans
l
es
«
Rois
Maudit
s
»,
diff
usée
da
ns
les
années
1972-1973.
Par G
eneviève COULA
U
D.
Marcelle Geneviève
Hélène
Duc, dit
e
Hélène Duc voit le jour le jour à Berg
e
r
ac le 22 Mars 1917.
Elle décède à Paris le 23 novembre 2014,
ses cendres sont déposées au colombar
ium du « Père
Lacha
iz
e
».
El
le es
t la fi
lle
du
médecin Louis Marie Duc et
d’Emilie Jeanne Rambaud.
Elle manifes
te très tôt une préd
isp
osi
on p
our les le
res, la déclama
o
n et les planches.
Elle
devient
p
ro
f
esseur
de
le
res
à
Ber
ger
ac
en
1930,
elle
aur
a
pour
élève
la
jeune
Julie
e
Gréc
o
qu’
elle re
trouver
a à
P
ari
s pendant l’
occupa
on.
Elle va rap
idement se d
iriger ver
s le
théâtr
e ; elle
intègr
e
la compagnie th
éâtr
ale
du «
rideau
roug
e » située
à Mar
seille ou
elle se r
évèler
a une extr
aordinaire in
terpr
ète de Racine.
De 1969 à
198
5, elle f
era les beaux soirs «
d’
au théâtre ce so
ir » en jouant dans u
ne douzaine
de pièces réalisées par Pierre Sabba
gh.
Elle
épouse
René,
Charles V
alen
n
C
atroux,
un
d
es fi
ls
d
u
gén
éral
Catr
oux
le
26
sep
t
embre 1
962
dont
elle se
sépare en197.
Ils auront
deux fi
lles,
Laurence et
l
a c
omédienne
Elizabeth
Catr
oux, mo
rte le
2
2
juin 2
013.
Hélène D
uc décède
à
Pa
ris
le
23
novembre 2
014, se
s cendres
sont d
éposées au
colomba-
rium du « Père Lachaiz
e »
Elle
renc
ontre
au
théâtre
Robert
M
arcy
alias
Marx
en
1940,
c’
est
u
n
jeune
comédien
de
22
ans
.
E
n
1
940,
ses
parents,
monsieur
et
m
a-
dame
M
arx
et
l
eur
fi
lle
Anne
e,
s’
insta
l
lent
à
Montpellier et y rest
eront jusqu’
en 1942. Robert
doit ê
t
re
engagé
dans la t
roupe
d
e l
a Radio d
iff
u-
sion
na
onale
rep
liée
à
Marseille.
Mais
le
direc-
teur lui
no
fi
e
son
licenciement e
n appl
ica
o
n à
la loi an
sémite.
Il ob
ent
néanm
oins quelques r
ôles, mais
tombé
malade,
il
rejoint
ses
parents
à
Montpel-
lier
.
La
si
tua
on
d
evient
de
plus
e
n
pl
us
in-
quiét
ante lors
que la
z
o
ne « libre » est env
ahie.
R
obert
qu
i
a
pris
la
fausse
id
en
té
de
«
R
obert
Morand
»
demande
à
Hélène
Duc
de
l’
abriter
.
Celle-ci
va
le
cacher
che
z
sa
mère
J
eanne
pen-
dant
quelques
semaines…
le
t
emp
s
de
trouver
une
au
tre
cache
e
en
Dordogne.
Ce
ref
uge
se
trouv
e
au
hameau
de
P
eymilou,
en
tre
Prigon-
rieux
et
Berger
ac
ch
ez
J
acques
et
Si
mone
Rous-
seau. Robert va
y passer l’hiver 1943.
Inlassablement,
Hélène
Du
c
s’
a
ache
au
sauvetag
e
de
toute
la
famille
Marx.
Les
p
arents
de
Robert
ainsi
q
u’
Anne
e
seront
abrités
dans
un
h
ameau
isolé
à quinze
kilomètr
es de
Berger
ac
: Saint
-Georges-de-Blancaneix.
Elle
s’
occupe
alors
d’
organ
iser
la
vie
clan-
des
ne
des
persécutés
av
ec
un
dévouement
ex
emplaire.
Ces
lieux
deviennent
u
n
centre
de
maquis
et
l
a
m
aison
où
logeaient
les
M
arx,
une
infi
rmerie de
f
ortune.
A
d
eux
reprises,
les
t
ro
upes
allemandes
entr
eprennent des o
péra
ons
puni
ve
s
dans
les
envi
rons.
Mal
gré
le
danger
les
Marx
p
urent
bé-
néfi
cier de ce refug
e jusq
u’
à la libéra
o
n.
En
1
943,
elle
remo
nte
à
Paris
et
héberge
clan-
des
nement u
ne
de
ses
jeunes
élèves de
Ber
ge-
rac :
Julie
e Gréco
Hélène
Du
c
a
r
eçu
en
2005
de
l’Eta
t
d’Is-
raël
le
tre de Juste p
armi les
Na
o
ns pour av
oir
sauvé
d
es
f
amilles
juives
pendant
la
Deuxième
Guerre mondiale.
En
2009,
elle
reç
o
it
la
croix
d
e
chev
alier
de
la
légion
d
’honneu
r
,
puis
celle
d’
offi
cier
en
2011.
Depuis
2
015,
le
lycée
de
s
mé
ers
de
Bergerac
s’
app
elle
«
lycée
des mé
ers sud pér
igord Hélène Duc »
Elle publie ses mémo
ires en 2005 « entre cour et jardin »
Hélèn
e DUC.
numéro spécial az 2017,
LOU PÉ
RI DOC
.
n°
04B
-
!
19
20
!
n°
04B
-
L
OU PÉRI
DOC ,
numéro spécial az 2017.
Isa
belle de
LI
MEUIL
.
Isabelle de LIMEUIL
.
de l’
escadro
n volant d
e la reine.
Par M
aryse GRENIER.
Isabeau
de La T
ou
r
, D
ame
de Lime
uil, est née vers 1535 à Limeu
il (Dordogne).
Elle mou
rut le 25 Mars
1609 à Paris, à l’
âge de 74 ans
et fut inhu
mée à Chaum
ont sur L
oire, le 1er Avril.
Fille
du
m
ariage
en
1531 de
Gilles
de
La
T
our
,
baron
d
e
Li
meuil
et
de
Marguerite
de La
Cropt
e,
Dame de Lanquais.
Cousine éloi
gnée de Catherine De Médicis par la famille « De la T
our
d’
Auverg
ne »,
celle-ci la
f
a
it venir à la cour
, comme D
emoiselle d’Honneur
.
Isabelle es
t
réputée
pour êtr
e
d’
une gr
ande
be
auté
et
a f
a
it
p
ar
e
du
f
ameu
x
«
Escadro
n
Vo
lant
»,
con
s
tué
de
demoisell
es,
toutes
issues
de
bo
nnes
familles,
belles e
t
cul
vées.
Certaines
d’
entre
ell
es
auraient
été
char
gées
de
sou
rer
des
«
confi
d
ences
sur
l’
oreiller
»,
et
de
m
anipuler
des
per
s
onnages importa
nts pour
le compt
e de la Reine Mère.
Br
antôme dit d’
elle
:
«Douce L
imeuil et dou
ces vos façons,
Douce l
a gr
âce et
douce la pa
r
ole,
Et doux votre œil qui do
ucement m’
aff
o
le…»
Isabel
le de
LIMEU
IL.
numéro spécial az 2017,
LOU
PÉRI DO
C
.
n°
0
4B
-
!
21
Isabelle
a
eu
une
j
eunesse
tumultueuse
et
aur
ait
eu
p
lusieurs
amants
à
son
ac
f
,
dont
Claude
d’
A
umale,
fi
ls
du
Duc
De
Gu
ise,
puis
Flo-
rimon
Robertet,
neveu
du
tr
ésorier
de
François
1er
.
Elle
dev
int
au
ssi,
peut
-être
«
sur
o
rdr
e
»
de
Catherine
De
Méd
icis,
la
m
aîtresse
d
u
Prince
de
Condé
et o
ncle d
u
fut
ur
ro
i
H
enri I
V
. D
e ce
e
liai-
son,
n
aquit
un
fi
ls i
llégi
m
e
q
ui
ne vécu
t q
ue
p
eu
de temps
. Ce
e naissance ne put
être cachée,
et
la R
eine en
vo
y
a Isabelle, au
couven
t, pendant
un
temps.
Le
Prince
De
Condé,
devenu
veuf
, s
ouhai-
t
a
se remarier et
se désintér
essa d
’Isabelle et
de
son fi
l
s, car elle n’
était
pas de noblesse suffi
sam-
ment élev
ée pour pré
tend
re ép
ouser un descen-
dant
d
e
Saint
-Louis.
En
outre,
les
chefs
hugue-
nots
n
e
t
enaient
pas
à
c
e
qu
e
le
pr
ince
épouse
une catholique…
Isabelle m
it fi
n
à c
e
e
vie mo
uvemen
tée,
en
ép
ousant
en
1567,
l
e
fi
nancier
Italien
d
e
Ca-
therine De Médicis, Scipion Sardini, qui étai
t l’
un
des hommes
les plus rich
es de
F
ran
ce. Son
union
av
ec
I
sabelle,
lui
apportait
l
a
cer
tude,
p
our
ses
enfan
t
s à
n
aîtr
e,
d’
appartenir à
une vi
eille et
au-
then
que
n
oblesse.
Désormais
,
elle
devint
Ma-
dame De Sardini.
Le couple acheta, en 1600,
le Château de
Chaumont sur
Loire,
et Isabelle
p
ut ajout
er à
son
nom,
l
e
tre
de
Baronne
de
Chaumont
et
de
Vi-
comt
ess
e de
Busancy
. Ci
nq enfants naquirent de
ce
e
union.
- Elisabeth († 1642)
- A
lex
andre-Pau
l Sar
diny
(† 1645) vicomte
de Bu-
z
anci , sans al
liance.
-
Mad
eleine
S
ardiny
(v
.
1575-ap.1610)
a
épousé
Jacques
de
R
o
ffi
g
nac
dont
elle
eut
un
fi
ls
pré
-
nommé
aussi
Jacq
ues
(il
est
di
t
que
Madeleine
av
ait hérité de la beauté de sa mèr
e).
- Nicolas Sard
iny (décédé)
-
Paul
Sardiny
(†
1667)
baron
de
Jouy
,
sans
al-
liance.
Ecrit par R
o
nsard pour le p
rince de C
ondé
«Je voudrais au bruit de
l’
eau
D’un ruisseau
Déplier s
es tresses blo
ndes
Frisant en autant de nœud
s
Ses cheveux
Que je verrais friser d’
ondes
Je voudr
ais
pour la tenir
Devenir
Dieu de
ces forêts désertes
La baiser
autant de foi
s
Il y a de
f
euilles
vert
e
s…»
Po
r
trait
d’Isabelle
de
La
T
our
(vers
1
535-
1609), d
ame de
Limeuil, demo
iselle d’honneur
de
la
reine
Catherine
de
Médicis
(1519-1589)
bibliothèque bnf Gallica
.
Scipion SARDINI.
22
!
n°
04B
-
L
OU PÉRI
DOC ,
numéro spécial az 2017.
Etien
ne JU
RES
TAL.
E
enne JURE
ST
AL.
fi
ché «A sur
veillé»
Par J
ean-Louis
FILET
.
E
enn
e JUREST
AL né
le 12 ventose an IX soit
le 3 mars 1801
au Fleix (D
ordogne).
Il décé
dera
av
ant 1865
.
fi
ls
de Pierre et de Jeanne Denis.
A Virolle, lieudit sur les hauteurs
au nord du Fleix (Do
rd
ogne) où
son père es
t cul
v
ateur
.
Rappel
historique
:
le
2
d
éce
mbr
e
1851, L
o
uis
Napoléon
B
onaparte,
président
de
la 2e r
épubliq
ue dep
uis 3 ans, à
quelques mois de
la fi
n
de son
ma
ndat pour l
equel il ne
peut se repr
ésent
e
r
, dissous
l’
assemblée na
o
nale et édicte plus
ieurs décrets. C
’
est son
coup d’
éta
t
.
Dans
l
es
journées
qui
suivirent,
i
l
y
de
no
mbreux
mor
ts,
l’insurrec
on
gagne
tout
e
la
France suivi
d’
u
ne
sévère
répression
avec
plus
de
2
5
000 p
ersonnes
a
rrêtées surtout
dans le
sud
(est
et ouest)
don
t
pl
us
de 20
000
condamnés
par des
commissions départe-
ment
a
les dont cert
ains
transporter en Algérie et quelqu’
un au bagn
e de Cayenne.
Pour
la Dor
dogne, ils sont 80 poursuivis
avec des mo
fs qui souvent font sourire.
Il
é
pousera
Marie
Nouzarèd
e
à
Saint
-
Laurent
-des-Bâ-
tons
en
1829.
Ils
auron
t
trois
fi
l
les
et
deux
garç
ons
prénom-
més E
en
ne. La famille
es
t
alors installée à Mon
gnac li
eudit
voisin s
itué
aujourd’hui su
r
la commun
e d
e
Montpon-Ménes-
téro
l. Il ex
erce la prof
essi
on de peigneur de chanvre.
A
vant 1850,
il
est
déjà
connu
de
la
jus
ce
pour
av
oir
été
poursuivi
pour
crime
d’incendie
contr
e
sa
mais
on,
à
d
éf
a
ut
de
p
reuv
es
il
b
énéfi
-
cier
a d’u
n n
on-lieu.
Il
est
alors
poursuivi
par
la
commission
dé-
partement
al
e
d
e
la
Dordogne
à
l
a
s
uite
du
cou
p
d’
ét
at de Décembre 1851 dont v
oici
:
Nom
:
Jurestal
E
e
nne
,
-
Numéro
d’
ordr
e
:
14862
- Numér
o d
ossier : 73.
Lieu
de
naissance
:
Le
Fleix
(Dordogne)
-
marié
.
Domicile :
Mén
estér
ol-Mon
g
nac –
D
or
dogne.
Prof
ession
: Tisser
an
d -
T
ype d’
ac
vité : T
ex
l
e - Secteu
r
: Industrie
Décision
de
la
commission
mi
xte
de
la
Dordogne
:
Surveillance
Observa
ons en liste
génér
ale :
Il
a
d
issipé
s
a
f
o
rtune.
T
rès
e
x
alté
d
ans
ses
opi-
nions et
ses
dis
cour
s.
Péro
reur de
cabaret. (Par
-
ler
,
d
iscourir
l
onguement
et
avec
une s
orte
d’
em-
phase).
Mo
fs
et
obser
va
ons
dans
l’Eta
t
d
e l
a
commis-
sion mixte :
A
yant eu de la f
or
tune qu’il a dissipé.
T
rès
ex
alté
dans
ses
o
pinions
et
ses
discours.
Pér
oreur
de
cabaret.
(Département
de
la
Dordogne.
Ét
at
des
délibér
a
o
ns
de
la
c
o
mmission
mixte
i
ns-
tuée
par
la
cir
cu
laire
du
3
février
1
852,
A.N.
,
BB/30/399).
Sources
Liste
général
e
:
A
rchives
na
onales
F
/7/259
1,
Dossier
de
pension
:
Archi
ves
na-
ona
les
F
/15/4
009.
Fiche
e
x
traite
d
u
site
T
ris-
t
an.U-Bourgog
ne.fr .
Il
décédera
av
ant
1
865
et
ne
pourra
donc
assister
a
u
mariage
de
son
fi
l
s
E
enne
qui
va
se
marier à Par
is 7e l
e 29 mar
s 18
73.
Ce
dernier
é
tant
«
Garde
Républicain
».
L
’honneur de la famille sûrem
ent !
JURES
TAL.
numéro spécial az 2017
,
LOU
PÉRI DO
C
.
n°
0
4B
-
!
23
24
!
n°
04B
-
L
OU PÉRI
DOC ,
numéro spécial az 2017.
Jean-Jacques
K
AMIS
KI.
Jean-Jacques KAMISKI.
Mort pou
r la France.
Le
2
9
octobre
19
17,
il
i
nt
ègre
le
1er
groupe
d’
a
via
on
à l’
éc
ole d’Et
ampes
(photo c
i-contre),
il est
nommé sergen
t.
Le
1
4
décemb
re
1
917,
i
l
rejo
int
l
’
école
d
’
Avor
d
puis
l’
éc
ole
de
pilotes
de
Pau
le
31
janvier
1
918
et
l’Escadrille
«
Groupement
d
es
D
ivisions
d’Entr
ai
ne-
ment. »
Il es
t ra
aché au 2e g
roupe d’
a
via
on escadrille 102.
Par G
eneviève C
OUL
A
UD.
Jean-Ja
cques KAM
ISKI est né le
15 décembre 189
7 à Berger
a
c.
Il est mortellement bl
essé, le 13 m
ai 1919 et et décè
de à l’hô
pital de Nancy
.
Son décès est tran
scrit à l
a mairie de Berg
erac.
Il
est
l
e
fi
ls
d’
Augus
n
e
t
de
Margue-
rite Angèle
Sergen
ton.
Son
p
ère
es
t
pav
eur
et
ils
demeurent
« Gran
d’Rue » d
ans ce
e même ville.
En 1916, c’
est un jeune homme de 19
ans,
au
x
cheveux
châtain
et
au
vi
s
age
ovale,
d’
envir
on
1.62m
q
ui
est
recruté
au
108e
régi-
ment d’inf
anterie de Berg
era
c
sous le numé-
ro 986. A ce
e date,
il est employ
é communal
à Ber
ger
ac.
Jean-Jacques
K
AMIS
KI.
numéro spécial az 2017,
LOU PÉ
RI DOC
.
n°
0
4B
-
!
25
Le ser
gent
Kam
iski a
fait
campagne c
o
ntr
e
l’
Allemagne du
9 janv
ier
1916 au 13 mai 1919.
Son
courage et son
mérite sont
récompensés
au
cour
s
du confl
it
Une f
o
is dans la
brigade du 27
m
ai 1917
«
jeune fusilier mitrail
leur d
e
la classe 1917, a pro-
gressé
p
ar le
terr
e-
plein pour pr
o
t
éger les
g
rena-
diers
qui
avançaien
t
dans
d
es
condi
ons
diffi
ciles
et
a f
ait l’
admira
o
n
des anciens
p
ar so
n c
ourage
et son mépris du d
anger »
Cita
o
n du gén
éral
n 1422
de la 4e
armée
du
27
octobre
1918
.
»
Jeune
pilote
de
chasse
qui
fait
preuve
d
epuis
son
arrivée
à
l’Escadrille
des plus
bril
lant
es
qualité
s
, I
l accomplit av
ec une
rar
e
conscience
toutes
les
m
issions
qui
l
ui
ont
été
confi
ées.
Le
26
septembre
1
918
a
in
cendié
un
drachen
dans
des
condi
ons
par
cu
lièrement
périlleuses. »
Po
ur
ces
faits,
il
a
reçu
la
croix
d
e
g
uerre
av
ec une étoile de bronz
e
et 1 palme.
Il est mortellement blessé
à l’
âge de 21 ans
en ser
vice c
ommandé
, le 13 m
ai 1919,
à Malzéville dans le dé
partement de la M
eurthe et M
oselle, suite à une
chute
d’
avion et décèd
e à l’hôpital de
Nancy
.
DRACH
EN :
sort
e
de ballon cap
f de forme allongée e
t
équipé d’
un empennage ; on disait aussi une
saucisse.
Morane-Saulnier
, éq
uipé du disposi
f
de
r à travers le champ de l’hélic
e,
mis au point p
ar Roland Garros.
26
!
n°
04B
-
L
OU PÉRI
DOC ,
numéro spécial az 2017.
Lau
re GA
TET.
Laur
e GA
TET
.
Mort pou
r la France.
Elle
a
fréqu
enté
plusieurs
établissements
dans
le
S
ud-ouest,
n
otammen
t
à
Péri
gueux
et
à
Bordeaux. Plusieurs r
écompenses l
ui sont décer
-
nées pendant sa s
colarité. En f
évrier 1926, gr
âce
à
ses
résulta
ts
au
cer
fi
cat
d
’
études,
elle
se
voit
off
rir
u
ne
bicycle
e
p
ar
«
la
s
ociété
des
au
to-
mobiles et cycles P
eugeot ».
En
jan
vier
1
928,
Louis
Eugène
Gate
t,
son
père,
p
rend
pour
14
ans
la
direc
on
d
e
l’
école
normale
d’i
ns
tuteur
s
de
Périg
ueux
et
la famille
s’installe
d
ans
le
quar
e
r
Saint
G
eorg
es,
place
F
ai
dherbe
da
ns
un
ap
partement
d
e
fonc
on.
Madame G
ate
t
décrit leur arrivée :
« nous avons
débarqué
à
l
’
école,
malgré
le
brouillard,
et
nous
av
ons
une
très
bonne
impression.
Gran
d
appar-
tement,
très
bien
situé. »
Laure
Gat
et
est
inscrite
au
collège
de
jeunes
de
fi
lles
de
Périgueux.
En
1
927,
la
direc-
trice
la d
écrit
comme
«
une
bru
ne
et
gr
ande
pe-
te
fi
lle,
si g
r
an
de d
éjà pour
son
âge et si
droite,
comme
une
épée,
q
ui
m’
ex
aminait
a
vec
une
gr
av
e a
en
on ».
De
la
troisième
à
l
a
terminale,
Laure
Ga-
tet
est
l
’
une d
es élè
ves
les
p
lus r
écompensées d
e
l’
école, citée plusi
eur
s fois
au tableau
d’hon
neur
av
ec l
es
f
élicita
o
ns
du c
o
nseil
de
discipline p
our
son comportement e
x
emplaire.
Elle o
b
ent s
on c
er
fi
cat d
’
études
secondair
es à
la fi
n d
e sa
classe d
e t
ro
isième
A ;
en
seconde A
,
elle
a
l
e
premier
prix
p
our
ses
résulta
ts
en
ma-
théma
ques
et
en an
glais,
mais
brille
aussi
dans
toutes
les autres
ma
ères.
Le
11
ju
illet
1930,
elle
p
asse
le
s
séries
A’
e
t
B
des
ses
premières
épreuv
es
d
u
baccalauréat
de
l’u
niversit
é
d
e Bordeaux
av
ec
la men
on
«
assez
bien ».
en 1931,
son succès
à la d
euxième par
e
du
b
accalauréa
t
li
ér
ai
re
lui
ouvre
les
port
es
de
l’u
niversit
é
. Elle part
donc à la
f
aculté bordelaise
sans
per
dre contact av
e
c le
lycée de jeun
es fi
l
les
de Pér
igueux
.
Laure Ga
tet décide de fair
e des
études de
pharmacie.
Elle
déb
ute
sa
f
orma
on
par
un
stage
d’u
n
an
de
juill
et
1931
à
octobre
1932
c
hez
Mr
Pasq
uet à
la pharmacie ce
nt
r
al
e,
place de
la
mai-
rie à Pér
igueux
.
Mais
elle
d
écide
fi
n
alement
de
s
’
o
rient
er
ver
s
la
biochimie.
Elle
eff
ectue
sa
thèse
au
labo
-
ra
toire
de
chimie
ph
ysiologique
du
prof
esseur
Genevois.
Grâce
à
R
ené
Fab
re,
elle
ob
ent
u
ne
bourse
complèt
e
de
2
4
000
fr
ancs
à
par
r
de
1941.
A
B
or
deaux
,
avan
t
la
s
econde
guerre
m
ondiale,
Laure
milite
dans
un
g
ro
upe
do
nt
beaucoup
Par Ni
cole SARREA
U.
Laure Constance Pierre
e
Gatet est
née le 19 jui
llet 1913 à B
oussac-Bourg (Creuse
).
Laure, vic
me d’une dysenterie, meurt vers le 25 février 1943 à
Birk
e
nau.
« Mort Pour La France ».
d’
entr
e
eux
p
ar
c
ipent
à
un
camp
de
vacances
cathol
iqu
e
(
les
B
arég
eois
de
Bordeaux)
p
rès
de
Barèges
en
sou
en
aux
réfugiés
d
e
la
Guerr
e
d’Espagne.
Le
pèr
e
Dieuzalde,
c
he
f
de
ce
camp,
cherche
des
moy
ens
de
résister
;
elle
assist
e
ré-
gulièrement
aux
réunions.
En
janvi
er
1941
elle
int
ègre
l
e
réseau
de
résis
tance
et
de
renseignements
d
e
l
a
Confrérie
Notre Dame, dont le chef es
t
Jean Fleuret.
Sans
qu
e
personne
ne
le
sache,
ell
e
as-
sume
le
rôle
d
’
agen
t
de
liais
on.
L
es
renseigne-
ments
recueillis
«
top
secr
et
»
sont
c
achés
dans
des
boîtes
de
poudre
à
récurer
.
Elle
ob
ent
u
n
laissez-passer afi
n
de pouvoir f
ran
chir la ligne de
démarc
a
on
e
t
rendre
visite
à
ses
parents
à
P
é-
rigueux.
Elle
est
souvent
f
o
uillée,
m
ais
les
alle-
mands ne trouve jamais rien.
Chaqu
e semaine, à M
ontpon, elle s
ubissait
une fouille complète. Et chaque
semaine
elle annon
çait en sour
iant :
« Ils n’
ont rien trouvés ! »
Le
10
juin
1
942,
Laure
Gatet
et
trent
e
trois autres membre
s du
r
é
seau sont arr
êtés.
Pierre
Cartau
d,
agent
de
liaison
ar
rêt
é
le
30
mai
avoue
so
us
la
torture
l
’
e
x
ist
ence
du
ré-
seau et donne des noms.
Il
est
5
heures
du
ma
n
q
uand
t
ro
is
offi
-
cier
s
arrivent
ch
ez
Laure
;
ils
fouillent
la
mai
son
pendant 4 heures et l’
arr
êten
t.
Le
1
2
octobre
1942
La
ure
est
transf
érée
à
la
p
rison
de
Fresnes
d’
où
elle
ne
peut
donner
aucune
nouvelle,
puis
au
f
o
rt
de
Romain
v
ille
le
12 janvier 1943.
Le
2
3
janvier
1943,
av
ec
1
21
de
ses
com-
pagnes de prison, el
le est tr
ansf
érée au camp de
R
oyallieu à Compiègne.
Dès
le
lendemain,
230
d’
entr
e
elles
sont
ent
assées
a
ux
côtés
de
1
20
0
hommes
d
éjà
mo
n-
tés
dans
les
wagons.
Durant
le
voyage,
ils
vont
souff
rir
du
f
ro
id
et
de
la
faim.
L
es
hommes
sont
descendus
au
camp
d’
O
r
an
ienburg,
près
de
Ber
-
lin, l
es
f
em
mes
pour
s
uiven
t
leur r
oute
ver
s
l
a P
o-
logne et Auschwitz.
A
l’
arrivée,
laure
Gatet
et
l
es
autres
f
e
mmes
son
t
m
enées
p
ar
les
SS
au
camp
de
B
ir
-
k
enau
.
A
l
eur
entrée,
sachant q
u’
elles
ont p
eu de
chance
d’
en
ressor
r
,
el
les
c
hantent
«
L
a
Mar
-
seillaise ».
Laure
est
ta
t
ouée
à
l
’
a
vant
-bras
gauche
sous le matricule 31833.
Elles
sont
ensuite
mises
en
quaran
taine
au
b
lock
14
,
dispen
sées
de
corvées
et
donc
sous-alimentées.
Les
dix
p
risonnières
les
p
lus
âgées en meu
rent. Il y a ens
uite la photographie
anthro
pométrique.
Les
condi
ons
de
vie
so
nt
mauvaises
et
les
communica
o
ns
av
ec
l’
exté-
rieur rompues.
En
1943,
une
s
ecrét
aire
passe
dans
les
ran
gs
pour
recruter de
s
biologistes,
botanist
e
et
chimiste pour un nouveau pr
ogramme. Mais
Laure, vic
m
e d’
u
ne dysent
erie,
meurt avan
t le
lancement de ce progr
amme,
vers
le 25 février
,
aucune
le
re
n
’
a
yant
été
adressée
à
l
a
fa
m
ille
pour confi
rmer ce
e date..
L
’
acte
de
décès,
établi
p
lus
tar
d
l’
est
fi
na-
lement
le
19 d
écembre
194
6
à
Paris
avec
la
men-
on « M
ort P
o
ur La France ».
Par décision du Général de Gau
lle elle est
décorée
à
tre
post
hum
e
de
la
croix
de
guerre
1939-1945 avec palmes. Elle est élevée au grade
de
sous-lieu
tenan
t
par
le
ministre
de
la
guerre
Coste-Fl
oret
l
e
24
mai
1947
et
nomm
ée
chev
a-
lier d
e l
a Légion
d’H
onneur
l
e 10
novembre
1
955
par
le
Président
C
oty
qui
lui
a
ribue
ég
alement
la médaille de la Résist
a
nce.
Depuis
le
9
s
ep-
tembr
e
1992, la
m
en-
on «
m
ort en
d
épor
-
t
a
o
n
»
est
apposée
sur l’
acte de décès de
Laure Gat
et.
Laur
e GATE
T.
numéro spécial az 2017,
LOU
PÉRI DO
C
.
n°
0
4B
-
!
27
28
!
n°
04B
-
L
OU PÉRI
DOC ,
numéro spécial az 2017.
M
auric
e MAUR
Y.
Maurice MA
UR
Y
.
Mort pou
r la France.
Par Pi
erre MILLET
.
Mauric
e MA
U
R
Y est né au v
illage de T
ou
rneburie à L
iorac-sur
-L
ouyre le 23 oc
tobre 1887.
il est mort tu
é à l’
ennem
i le 5 décem
bre 1914 à S
omme-S
uippe (Marne
)
Il est
le fi
ls d
e
Jean MAUR
Y
et M
arie LASSER
RE, domes
qu
es.
À son
recrutemen
t à
B
erg
era
c
en 1907, il porte le Matricule n° 1072.
À la décl
ar
a
on de l
a Guerre en août
1914, il réside à Lali
nde (24). I
l est cul
vateur
.
Rap
pelé
et
in
corporé
au
2
09e
RI
d’
Ag
en,
il
app
ar
end
r
a
à
la
19e
Compagnie.
Sur
sa
fi
che
à
Mémoire
des
Hommes et la transcrip
o
n de son acte de décès transcrit à Lalinde le 5 juin 191
5,
il
est
mort
tué
à
l’
ennem
i
l
e
5
décembre
1914
à
Somme-Suippe
(Marne).
Il
est
inhumé
au
ci
me
ère
militair
e
de
M
inaucourt
-le-M
esnil-les-Hurlus
(51)
ap
rès
un
tr
an
sf
er
t
du
corps
d
epuis
Souain-Perthes-lès-Hurlus (51) le 19 août 1
921.
Cet
avis
de
transf
ert
i
ndique
comme
d
ate
de
décès
le
1er
octobre
1914.
Su
r
s
a
fi
ch
e
m
atricule
il est aussi dit décédé le 1e
r octobre
191
4.
Il est inscrit sur le monument
aux morts de Lalind
e
.
(photo ci dessus).
La
famille
d
é
e
nt
un
cer
fi
cat
de
décès
s
igné
p
ar
le
Médecin
aux
iliaire
de
service
ayant
cons
ta-
té le
décès d
e Mau
rice MAU
RY
,
affi
rmant q
u’il est
«
décédé à
la
suite d’
une b
lessure
à
la tête et
que
la mort
a été
inst
antanée »
et déclarant
qu’il a ét
é « tué
à l’
en
nemi aux
Hurlus le 1
er octobre
1
914 ».
Ce cer
fi
cat est dat
é
du 5 décembre 1914.
Le
webmaster
du
SGA
Mémoire
des
Hommes,
que
j
’
ai
contacté
pou
r
lui
faire
p
art
de
ce
e
anomalie, considère que l’
acte de
décès est seul à f
aire foi e
t
ne reconn
aî
t donc que la date
indiq
uée
par celui-ci comme valable. Il est
di
ffi
c
ile de f
ai
re reconnaître ses erreurs à l’
administra
on. Maurice
MA
U
R
Y est donc décédé 2 fois.
Mauric
e M
AUR
Y.
numéro spécial az 2017,
LOU PÉRI
DOC
.
n°
04B
-
!
29
Ci-dessus Fiche «M
emoire des Hommes» et
ci-dessous la men
o
n sur sa fi
ch
e matricule
30
!
n°
04B
-
L
OU PÉRI
DOC ,
numéro spécial az 2017.
NADAL
de SA
INBTR
AC.
Jean NAD
AL de SAIN
TRA
C.
Député de la
Guadelou
pe.
Par Ni
cole SARREA
U.
Jean Nadal
de Saintrac naît le 03 avril 1745
à V
er
teillac.
il décéd
a le 06 février 1809 à
Poi
nte-à-Pitre.
On
const
ate
q
ue
l
a
famille
NADAL
est
bien
impl
an
tée
en
Périgord
et
on
la
trouv
e
beaucoup dans la magistra
tu
re.
En 1679 on trouve :
Elie NADAL cur
é de Saint Antoine de Bassillac ;
Hélie NA
D
AL sergent ro
yal dans
le canto
n
de S
a-
vignac ;
Franço
is NADAL ar
ch
er de la ville de P
érigueux
;
Franço
is et Pierre NAD
A
L Jésuites ;
Jean
NADAL S
i
eur
des
Barrières,
avo
cat
à
l
a
Co
ur
.
Sicair
e
NA
DAL
a
été
bap
sé
l
e
27
juin
1706
à
Coutures
et
nommé
conseiller
au
siège
présidial
de
Péri
gueu
x
le
5
mai
1740.
Il
était
le
fi
ls
de
Fr
an
çois,
avoca
t
à
la
C
our
,
ju
ge
sénéchal
de la T
our
Blanche.
Les NADAL DE
SAINTRAC a
vaient acquis en
1761
dr
oit
de
ban
c
et
de
t
omb
eau
en
l
’
église
de
V
er-
teillac.
De son
mariage à
Coutures ver
s
1739 avec Anne
DEBA
YS sont nés cinq
enf
a
nts à V
er
t
eill
ac.
Léonarde
en
17
40,
Jean
en
1744,
Jean
en
1745,
futur
dépu
té à
la
Co
ns
tuante,
Jeanne
en
1746,
Suzanne en 1748.
Sicair
e
décède
en
1788
à
l’
âge
de
82
ans,
i
l
est
ent
erré à V
er
t
eill
ac.
A
quel
m
oment
la
f
amille
NA
D
AL
d
e-
vint
-elle DE
SAINTRAC ?
Lors
d
e l
a
n
aissance
d
e
Sicaire
à
Coutures,
il est « fi
ls de François NAD
AL »
En
1734,
dan
s
un
inv
entaire
après
décès
de
«
Messire
Fr
an
çois
NADAL,
av
ocat
à
la
Cour
», il
est men
o
nné :
les sieurs
D
ES B
ARRIERES ET
CINTRAC. Ce sont ses deux fi
ls Jean et Sicair
e.
Rien n’indique qu’ils soient
nobles.
I
l es
t c
ourant
au
XV
IIe
et
XVIIIe
s
iècle
qu
e
pour
dis
nguer
les
enfan
t
s
l
es
u
ns
des
autres,
o
n
inscrive
à
la
suite
de
leur
n
om,
un
patr
onyme
ou
u
n
lie
u.
C
’
est
le
cas
pour
SAINTRAC,
déf
o
rma
on
du
nom
d’un
hameau « Cin
trac
»,
à
Coutures o
ù la
famille NA-
DAL
po
ssédait
des
b
iens.
Le
test
ament
de
1
734
men
onne
bien
C
INTR
AC
q
ui
s
er
ait
deven
u
peu
à peu « SAINTRAC ».
« fi
ls
naturel et légi
me
de
Sicaire,
conseiller en
la
sénéch
aussée de Périgueux y
habitant et
de dame Anne DE
BA
YS.
NADAL
de SA
INBTR
AC.
numéro spécial az 2017,
L
OU PÉRI
DOC
.
n°
0
4B
-
!
31
A quel moment notre futur cons
tu
ant s’
embarqu
e-t
-il pou
r la Guadeloupe ?
Dans
les
registr
es
d’
embarquement,
on
trouve
un
Jean
NADAL.
Il
s’
embarque
à
Bordeaux
le
08
no-
vembre 1771 sur l
e navir
e
« l’
aimable Mari
e ».
La des
na
on
du
navir
e
est Saint Doming
ue mais o
n
peut suppos
er qu’il ait fait escal
e à la G
uadeloupe.
Selon un acte de
mariage du 25 janvier 1773 en Guadelo
upe, il se m
arie a
vec Demoiselle Catherine,
Thérèse de BOV
IS.
Il r
evient
au moins une f
ois en Fr
ance. Le 16
ju
in 1786, le
navi
re «
l
e bon
enfant
» arrivan
t de Guade-
loupe,
d
ébarque
à
l’
î
le
d
e Ré
e
t
«
à
leurs
fr
ais
»,
Dem
oiselle
Thérèse
de
BOVIS,
créole
de
la
Guade-
loupe, épouse de SAINTRAC,
son fi
l
s Loui
s de SAINTRAC créole de 7 an
s, le frèr
e
de
madame de SAINTRAC, Félix de BOVIS, créole
de
la
Gu
adeloupe, âg
é
de
18
an
s,
la
femme
de
ch
ambre
de
Madame
d
e
SAINTRAC
et
Jean
Maximilien
de VERNOU créole de 18 ans.
Le 01 août 1
786, descend du na
vire «
la Louise » à
B
ordeaux, «
à ses fr
ais », le sieur
NADAL DE
S
AIN-
TRAC
de
P
érigu
eux,
conseiller
à
la
Guadeloupe.
Ses
autres
enf
ants
sont
-ils
déjà
en
Fran
ce
po
ur
y
recev
oir une éd
uc
a
o
n conf
o
rme à leur rang ? NADAL DE SAINTRAC
rep
art
seul pour la
Guadeloupe
en
septe
mbre
178
7
s
ur
l
e
navir
e
«
l
e
bo
n
acco
rd
»,
en
compagnie
de
Jean
COQUILLE
et
Christophe
COQUILLE dit DUGOMMIER.
Il est élu dép
ut
é
de la Gu
adeloupe en
avril 1789.
Il
revient
en
m
étr
o
pole
en
17
90 p
our
par
ciper
aux
trav
aux
d
e
l’
Assemblée
Co
ns
tuante et
fut
l’un
des
ci
nq
mem
bres
députés d
e l
’
Améri
que
à l’
Assemblée
Na
onale.
Retourné
en G
uadeloup
e,
il
reprit
sa charge au
conseil sou
ver
ain pui
s fut élu Président.
Le
16
fru
c
dor
de
l’
an
XI
,
il
fut
nommé
juge du
tri
bunal
de
première
instan
ce
de Point
e
à
Pitre
où
il
décéda le 06 fév
rier 1809.
Les Ét
ats généraux
de 1789 sont co
nvoqués par le roi Louis XVI
le 24 jan
vier 1789.
32
!
n°
04B
-
L
OU PÉRI
DOC ,
numéro spécial az 2017.
O
BROUT
CEFF gé
néra
l.
Nik
ol
aï Nik
olaevit
ch OBR
OUTEC
HEFF
.
Général, Chef d’
ét
at
-major d
e l’
armée russe.
Une
légende
rac
o
nt
e
q
u’Il
a
con
nu
sa
future
épouse
lors
d
e
son
ho
spitalisa
on
à
Paris
suit
e
à
une
chute
d
e
cheval.
On
l
a
d
it
so
n
infi
rmière,
mai
s
plus
vraisemblable-
ment
visiteuse
de
la
Croix
Rouge
comme
l’
écr
it
Joelle
et
Michel
Bernar
d
,
aute
u
r
du
livre
cité
plus
l
oin.
Ce
dern
ier
,
en
voy
age
d’
étude
à
Paris,
étai
t
hébergé
chez
Monsieur
Nicolas Millot dont
l
a
fi
lle Marie-Léon
ne a
vait 18 ans.
Le
charme
sla
ve
d
u
colonel
Ob
ro
utcheff
a
f
ai
t
le
res
te
!
!!.
je
cite l’
auteur
du
livre. A
son
mariage
elle
est dite san
s p
ro-
f
ess
ion. L
’
écart d’
âge entre eux es
t de 14
ans.
Par J
ean-Louis
Filet.
Nik
ol
aï Nik
ola
evit
c
h Obroutcheff
né le
21 novembre 1830 (calen
drier ju
lien) à V
arsovie .
il décéd
a le vendredi 8 juillet 1
904 en son c
hateau de Jaure..
V
arsovie où
so
n père,
colonel,
est en poste
et non Saint
-Pét
ersbourg
comme indiqué sur so
n
acte
de mariage. Fils de Nicolas Obr
o
utc
heff
, qu’il aura
p
eu connu et
de Marie Kolot
ova
sa mère
qui
en
186
2
est
dite
ins
pectrice
d
e
la
comm
unauté
i
mpériale
d
es
dem
oiselles
nobles
à
Saint
-Pét
e
rs-
bourg.
Il é
cri
vit
: Essai sur
l’histo
ire
de la li
ératu
re mili
taire
puis Comment
aire s
ur
les sour
ces docu-
mentair
es
d’histoir
e ant
érieures à 1725. Fut profess
eur à l’
académie d’
éta
t
-major
.
Chef
d’
état
-
major
d
e
l
’
armée
russ
e,
il
avai
t
pou
r
ha
bitude
d
e
p
asser
tous
le
s
ans,
ses
vacances
à
Jaur
e. Gr
and-cro
ix d
e l
a Lég
ion
d’Honneu
r
.
Un
instant
en
vis
ag
é c
o
mme
ministre
de
l
a
g
uerre
russe,
il prenait sa r
etrai
te en 1898 pour venir se re
rer dans son chât
eau de Ja
ur
e.
Ils
se
so
nt
mariés
l
e
11
sept
e
mbre
1
862
à
Pa
ri
s
dans
le
6e
arrondissem
ent.
On
le
di
t
né
le
21 no
v
embre 1
830 à
Saint Pé
tersb
ourg.
Colonel de
l’
ét
at
-
major de l
a
cour impériale
à Sai
nt
-P
éters-
bourg, son père Nicolas est décédé. Marie est domiciliée 32 rue de V
augirar
d. Ses parents sont dits
ren
ers.
Ils n’
ont eu qu’
u
n seul enfan
t : Illia
Nik
olaevitch en 1863 qui décèdera dans son jeune âge.
OBROU
TCEFF g
énéra
l.
numéro spécial az 2017,
LOU PÉ
RI DOC
.
n°
04B
-
!
33
Le
vendredi
8
ju
illet
1904,
deux
offi
ciers,
le
capitain
e
Au
ber
n
et
le
lieutenant
Burg
se
présent
ent
à
la
m
airie
de
Jau
re
pour
décl
arer
le
décès
du
général
Nik
olaï
Obroutcheff
.
Le
s
deux
offi
ciers
d
u
15e
régimen
t
de
Drag
ons
sont
ses
neveux. Il
ét
ait
âgé
de
74 an
s,
en
retr
aite d
epuis
1897
qu’il
p
assait
dans
s
a
p
ropriété
familiale
de
Jaure
et
il
av
ai
t
l’hab
itude
de
par
ciper
ac
ve
-
ment à la vie du lieu.
Les
obsèq
ues
seront
célébrées
le
15 ju
illet
1904,
en
l’
église
russe
de
la
rue
Daru
à
Paris.
Le
corps
étant
arrivé
la
veille
de Neuvic.
Après
l
a cé
-
rémonie,
le
corps
a
été
replac
é
sur
l
e
corb
illard,
après
un
défi
lé
militair
e,
nombreuses
personna-
lités ont
suivi
l
e corps
jusqu’
à
la
gar
e
du
nord o
ù
ensuite il par
t pou
r Saint
-Pét
ersbourg.
Une
cérémo
nie r
e
ligieuse
dev
ai
t
avoir
li
eu
dans
l’
après-midi
à
Jaure.
Elle
a
ét
é
c
ontreman-
dée à
la suite
d
u r
efus f
ait par
l
e
curé d
e Grignols
de
réciter
des
prières
sur
l
e
cercueil
du
général,
qui
n’
est
p
as c
atholi
que
romain, mais
grec
ortho-
dox
e.
Le
vicaire
général,
consu
lté
par
dépêche
n’
a pas cru devoir f
o
rcer la
résist
ance du
cur
é.
Un
an
plus
tar
d,
son
ép
ouse
dé
cèder
a
à
Pari
s 15,
rue de
Ch
ateaubr
iand
à
l’
âge
de 62
a
ns,
le
1er
juin
1905.
Elle
est
inhumée
d
ans
le
cim
e-
ère de Jaure a
vec sa
f
ami
lle.
Quand
l’
éminent
soldat
qui
est
à
la
têt
e
de
l’
ét
at
-majo
r
général
d
e
l
’
a
rmée
russe
peut
dér
ober à ses
absorb
an
tes
occ
upa
o
ns quelques
journées
de
loisirs,
il
p
rend
l
e
train
et,
après
av
oir
f
a
it
plusieurs
milliers
de
k
ilomètres
arrive
s
ans
bruit
à
J
aur
e(s),
en
veston,
les
mai
ns
dans
les
poches,
comme
un
bourgeois
qui
viendrait
à
sa
campagne. Une
demi-heure ap
rès,
il est
dans ses
champs, au mi
lieu de s
es tr
avai
lleurs, respir
ant à
pleins
p
oumons, a
dmi
r
ant l
a
jolie n
ature
qui
l’
en-
viro
nne et trouv
ant dans ce
e c
ontempla
on un
charme apaisant qui pénètre et rep
ose.
D’une
ra
re
aménité,
aux
allures
ouver
tes
et
accu
eillant
es,
le
général
est
très
populaire
dans
l
e
pa
ys.
Mme
Ob
ro
utcheff
(n
ée
Millot),
qui
est
Fr
an
çaise,
a
conquis,
elle
aus
si,
par
son
ex
-
trême
bonté,
les
respectueuses
s
y
mpathies
de
tous.
Hélas
!
La
b
onne
dame
et
son
mari
ne
f
o
nt
pas un
long séjour
à Jaure
(s). Quaran
te-huit
heures au
printemps,
trois s
em
aines à
l’
automne
et c’
es
t tout.
En
septembre
,
Jaure(s)
reçoit
de
n
om-
breuses
visites. C
’
est
l’
époque d
e l
a
vil
légia
ture
;
tout
le
mo
nde
est
aux
ch
amps.
C
’
est aus
si
la
p
é-
riode
des
gr
andes
manœuvres,
et
si
d’
av
entur
e
il ar
rive qu’
un
régiment passe de
ces
côtés, il est
cor
dialement
fêt
é
par
les
chât
elains.
Il
y
a
deu
x
ans,
le
10
8e
qui
regagnait
Berge
rac, s
a
garnison,
s’
arrê
ta
à
Jaure
(s).
L
e
général d
’
Ob
ro
utcheff
ou
-
vrit
toutes
g
rand
es
les
portes
de
s
on
château
e
t
insista
pour
avoir
à
sa
table
le
corps
en
er
des
offi
ciers.
La musique du régiment
qui
jouait dans
les
jardins a
aqua
soudai
nement
un
air
dont
les
premièr
es
notes
allèrent droit
au
cœur
du
géné-
ral
. C
’
était la mar
che russe.
Chaque
an
née,
à
l
a
Saint
-F
irmin,
vers
la
fi
n
septembre,
Jaure(s)
célèbre
sa
fê
te
patronale.
A
ce
e o
ccasion,
M
et
Mme
O
broutch
eff
s
e
m
êlent
aux gr
oupes des
pa
ysans venus de t
outes parts à
la frai
rie.
Le
so
ir
, l
e
château s
’illumi
ne
et
le
général
f
a
it
rer un super
be feu
d’
ar
fi
ce.
D’u
n
autre
côt
é,
la
terre
p
érigour
dine
a
séduit
u
n
autre
russe,
ami
d
u
général
,
le
comt
e
Pra
tazoff
,
pr
opriétair
e
à
la
B
eylie,
non
loin
de
Jaure(s) à Sain
t-Jean-d’Es
ssac.
34
!
n°
04B
-
L
OU PÉRI
DOC ,
numéro spécial az 2017.
Pierre
PUIFF
E.
Pierr
e PUIFFE.
Mon anc
être guillo
né
.
Il
épouse
l
e
11
ju
illet
1780
à
Sainte
M
a-
rie
de Frugie,
demoiselle Cath
erine, Marie
Roger
(1754-1826),
Dem
oiselle
des
Lines,
fi
lle
de
Jean
R
oger
,
sieur
d
e
la
Séguin
ie
et
Pé
tronille
Demai-
son, demoiselle
des Ranneaux.
Le couple a quatr
e enfan
ts :
Jean
(de)
Puiff
e
(1782-1869
),
qui
épouse
Marie F
ay
ollas (1791-)
Jean
(de)
Pu
iff
e
(1783-181
1),
célibataire,
il décède en Hollande
où il est Ser
gent
Marie,
Franç
o
ise,
Marguerite
(de)
Pu
iff
e
(1787-), qui épo
use Pierre Labr
o
usse (1784-)
Anne
(de)
Pui
ff
e
(1
792-1846),
qui
épouse
Pierre
L
aco
e
(1793-1846),
(mes
a
ncêtres
à
la
6e généra
on).
Par Séb
as
en CHAM
INADE.
Pierre Puiff
e e
s
t
né le 24 juin
1751 au
lieu-dit Ma
gondeaux à Sainte-Marie-d
e-Frugie.
Il est mort gui
llo
né le 17 juin
1794 à Paris, à la Barriè
re du trône
Pierre Puiff
e (en fait Pierre de Puiff
e sur
son acte de naissance) né le
24 juin 1751
au lieu-dit
Magondeaux à Sainte-Marie-de-Frugie, aujourd’hui La Coquille.
Il
est
le
fi
ls
de
Pierre
d
e
Pui
ff
e,
sieu
r
de
Magondeaux
et
de
Dem
oiselle
Fr
ançoise
d
e
Curmond.
Il
e
st
m
ort
guillo
n
é
le
17
ju
in
1794
à
P
a
ris,
à
la
Barrière
du
trône,
était
un
notaire
roya
l
(
de
1778 à 1793), pr
ocureur d’
o
ffi
ce de la juridic
on de Ribeyreix et de la baronnie de C
ourbefy
.
Il est enseveli dans une fosse c
ommu
ne du cime
ère de Picpus
à Pa
r
is.
Pierre (de) Puiff
e a
été jugé pour propos fana
ques
et co
ntre-révolu
onnaires.
Jugement
du
tribunal
cri
minel
du
2
niv
ôse
an II
Aujourd’hui
d
euxièm
e
Nivôse
a
n
II
de
la
R
épub
lique
entrent
dans
l’
auditoire,
Mar
al
D’
Al-
by
pr
ésident,
D
urand,
Lacharmie,
Galaup
juges,
Jean
Deb
rég
éas,
accusat
eu
r
p
ublic
et
Lafus
ère
gre
ffi
er
.
L
’
accu
sateur
public
a
dit,
qu’
en
v
ertu
d’un
arrêt
é
pris
par
le
comit
é
révolu
onnaire
de
sur-
veillance du
district d’Ex
cideuil, d
ans l
a séance d
u
...
dernier
,
portan
t
que
l
e
nom
mé
Pu
iff
e,
notaire,
de
la
c
ommune
de
Saint
e
Marie
de
F
rugie,
seroit
trad
uit
devant
l
e
t
ribunal
du
département
de
la
Dordogne,
seant
à
Périgueux,
com
me
prév
enu
d’
a
voir
tenu
des
propos,
f
ana
ques
,
c
ontre-
rev
o-
lu
o
nnaires,
t
endant
à
l
’
a
vilissement
et
à
la
d
is-
per
s
ion
de
la
conven
on
na
onale et
à
discréditer
les
assignats
le
dit
Puiff
e
av
ait
été
remis
dans
la
maison
de
ju
s
ce
du
présen
t
d
épartement
où
il
est
ac
tuellement
déten
u
;
qu’
ayant
ex
aminé
les
toutes
les
p
ièces
qui
lui
ont
été
envo
yées
par
le
s
us
dit comité,
il s’
est ap
erçu que le
dit
Puiff
e
est pré-
venu
de
p
lusieurs
délits
contre-r
évolu
onnaire,
mais qu’il en
pense
pas que ces
délits soient de
la
compéten
ce
du
trib
unal,
n
e
connaissant
aucu
ne
loi qui lui en a
ri
bue la connaissance.
Et
a
requis,
en
conséqu
ence,
qu’il
fut
or-
donné
par
le
t
ribunal,
que
le
dit
Puiff
e
serait
tra-
duit dev
ant le tribunal ré
volu
onnaire é
tabli à P
a-
ris,
pou
r
y
être
poursuivi
et
jugé
conf
ormément
aux lois et signé : DEBREGEAS.
Sur
quoi
le
tri
bunal
cri
minel,
fai
s
an
t
dr
oit
de
la
réquisi
on
d
e
l’
accusat
eur
pu
blic,
consi
-
dér
ant
qu’
aucune
loi
n’
a
indéfi
niment
érigé
les
tribunaux
crimine
ls
ordinaires
en
tri
bunaux
ré-
volu
onnaires,
dont
la
conn
aissan
ce
leur
est
ex
-
pressément
a
ribuée
par
les
lois
:
qu’
au
n
ombre
Pierre
PUIFFE
.
n
uméro spécial az 2017,
LOU PÉ
RI DOC
.
n°
04B
-
!
35
Pierre (de) Puiff
e a
été jugé pour propos fana
ques et contre-révolu
o
nnaires.
Exemp
le de propos lors du r
ecrutement : «V
oilà mes amis, que l’
o
n demande ac
t
uellement l
es
jeunes
gens
d
e
18
à
25
an
s.
Vou
s savez
bi
en
q
ue
lorsq
ue
l
es
seigneu
rs
vou
laient
faire
de
g
rands
repas,
ils avaient de grands desserts ; on veut f
aire comme cela des garçons, on veut l
es manger en salade,
quand
i
l
n’
y
aura
plus
de
garçons, o
n
p
rendra
les
homm
es
mariés,
mais
f
.
....
Si
tous
étaient
de
mon
avis, nous marche
rions sur P
aris pour
détruire la Con
v
en
o
n.
de ces
d
élits ne
se tr
ouvent
p
as ceux
d
ont l
e dit
Puiff
e
est pré
venu et q
u’
enfi
n l’
art.15 d
e la sec-
on
3
d
u
décret
d
u
14
frimaire
dernier
déf
e
nd
expr
ess
ément a toutes autorités cons
tuées et
a
tous
fonc
o
nnaires
p
ublics
de
f
aire
de
f
aire
des
actes
qui
ne
sont
p
as
de
leur
compétence,
d’
empiét
er sur
d’
autres au
torités
et d’
o
utrepas-
ser les f
onc
ons qui leur
sont c
onfi
ées.
Ordonne
qu’
à
la
di
lig
ence
de
l’
accusate
ur
public
l
e
dit
Pu
iff
e
ser
a
in
cessamment
t
r
ad
uit
devant
le
tribunal
rév
olu
onnaire
é
t
abli
t
à
Pa-
ris,
pou
r
y ê
tre p
oursuivi e
t jugé
confo
rmément
aux
lois
e
t
qu’
à
cet
eff
et
les
pièces
envo
yées
par
le com
ité révo
lu
o
nnaire
du
district d
’Ex
ci-
deuil,
sero
nt
à
la
même
diligence
ren
v
oyées
et
remises au gre
ff
e du dit tri
bunal.
F
ai
t et jugé les jours,
mois et an que
dessus.
source Gallica
36
!
n°
04B
-
L
OU PÉRI
DOC ,
numéro spécial az 2017.
Saint
e QUI
TTERIE
.
Saint
e Q
UIT
TERIE.
Par J
ean-Pierre M. &
Jean-Louis F
.
Ser
ai
t la fi
lle d’u
n
roi wisigoth.
Décapitée vers 472.
La f
ontai
ne de Loumagne. Il e
xistai
t
, il
y
a enc
ore quelques diz
ai
nes d’
années, sur la
commune
de
Saint
J
ean
d’Es
ssac,
u
ne
font
ai
ne
miraculeuse
au
fi
n
f
o
nd
d’un
v
allon
sauv
age,
c
aché
par
la for
et.
Elle
devait
être connue
depuis l
a
nuit
d
es
temps p
our
les
vertus de
son
eau
mi
r
ac
uleuse,
sans
doute
bie
n
avant
l’
époque
gauloise
et
bien a
van
t
Ch
arlemagne
qui
avai
t
f
ait
construir
e
sur
la
colline
la
dominant
une
a
bbay
e
p
our
femm
es d
épendant
de
celle
de
Ch
âtr
es,
d
ont
il
ne
rest
e
aucune tr
ace.
Je
me
souviens
ét
ant
enf
ant
a
voir
vu
des
femmes,
souh
ait
ant
comba
re
le
ur
stérilité,
boir
e
l’
eau de la f
ontaine en r
endant grâce
à
Sainte Q
ui
erie.
Placée là
par l
a chré
ent
é
pour remplacer san
s
doute quelque
ancienne
divinité païenn
e que
les gens du pay
s adoraient enc
ore et c
on
n
uaient à adorer au mi
lieu
du siècle dernier
.
Le
p
e
t
réservoir
en
f
orme
de
la
voir
où
s’
écoulait
l
’
eau
miraculeuse
était
rempli
de
p
ièces
d’
ar
gent déposées là en remer
ciements à Sainte Qui
eri
e.
Quoi qu’il en soit, c’
ét
ait un endroit
m
erveilleux, au charme m
ystérieux, en
voût
ant où chaque
année, au mois de
Juin, se déroulait un pèlerinage.
De
nos
jo
urs
la
fontain
e
est
devenue
un
réservoir
en
bét
on
d’
où
s’
éc
oul
e
u
n
m
échant
fi
let
d’
eau que prolong
e
un maigre ruissele
t
noy
é dans
les f
ougères
.
Le pèlerinage a ten
té de reprend
re, mais peu de monde l
e suivent,
le ch
arme es
t
ro
mpu
.
Au-dessus d
u val
lon garde
encore son my
stèr
e.
..
Mais cela est une autre histo
ire, Il v
au
t mieux en
g
a
rder le secre
t.
Certaines choses ne se rac
onten
t pas…
Franço
is Ev
a
Selon
la
lég
ende,
qui
pr
end
des
libertés
a
vec
la
vérité
historique,
Qu
i
e
rie
éta
it
la
fi
ll
e
d’
Ae
us,
roi
wisigoth
de
T
oulouse.
Refusant
la
main
de
Germain,
l
’
e
xécute
ur
des b
asses
œuvres
de
son p
ère,
elle s’
e
nfuit à
Aire-sur-l’
Adour déguisée
en
cavalier p
our
échapper aux
s
ollicita
ons du
prét
endant
et
à l
a c
olère de
son
pè
re.
Sa
fugue int
erv
int
pe
u de
temps
après sa
con
v
ersion au
chris
anisme acc
om-
pagnée d’
un vœu de chastet
é. Ger
main fi
nit par
la retrouver et la décapit
a
.
La légende
dit que quand
sa têt
e toucha t
er
re, une
fontaine
jaillit. Qui
erie aurait
pris sa têt
e
bien
l
avée
dans
ses
bras
pou
r
la
déposer
e
n
h
aut
d
u
p
lateau
du
Mas,
où
se
trouve
aujou
rd’hui
so
n
sarcophage (dans la crypte de l’
église Sainte-Qui
erie d’
Aire)
.
pourquoi,
contrair
ement
au
cu
lte
d’
inter
c
ession
et
de
guér
i-
son
d’
Aire
sur
Adour
(
église
et
tom
beau
de
la
sainte),
les
pèlerins
et
les
pra
qu
ants
y
viennent
-
ils
demander
à
la
sainte
l
a
protec
on
des
f
e
mmes
enceintes et la
guérison d
e
la stérilité,
d
ans l
a mesure où
Ste
Qui
erie guérit normalement de la
f
olie et de la rage
?
peut être, si on fait
référence à sa légende, elle aurait huit soeurs d’
où
ce
e prot
ec
o
n demandée par les femmes enceinte .
.
..En Dordogne.
Saint
e QUI
TTERIE.
nu
méro spécial az 2017
,
L
OU PÉRI DO
C
.
n°
0
4B
-
!
37
Sainte Qui
erie e
st une jeun
e vierge de sang
roy
al wi
sigoth, qui p
réf
é
r
a
mourir p
lutôt
que de renier
sa f
oi.
Déc
apitée
v
e
rs 4
72
dan
s
le
p
alais
roy
al
d’
Ai
r
e-su
r
-l’
Ado
ur
,
elle
porta,
selon
la
légende,
sa
tê
te
entre
ses
mains
jusq
u’
a
u
bap
stèr
e
d
e
la
v
ille
où
s
e
trouve
une
font
aine
qui
p
orte
désormai
s son nom
.
Elle est fê
tée
le 22 mai.
38
!
n°
04B
-
L
OU PÉRI
DOC ,
numéro spécial az 2017.
RIBAULT DE LAUGARDIERE.
RIB
A
UL
T DE LA
UGARDIERE.
Edile, érudit et historien du N
ontr
o
nn
ais.
Armorial
:
de
gueules,
à
la
fasce d’
ar
gent,
chargée
de
trois
quintef
euilles
de
gueules,
ac-
compagnée de 3 c
roix de malte, 2
et 1,
d’
argent.
Ascendance :
Madeleine
Ribault,
vivait
en
1686,
dame
de
Th
uisseau
et
de
M
ontlouis,
fi
l
le
de
pierre
Ri-
bault écu
y
er
Seigneur d
e la
Grenoillèr
e et
de Y
o-
lande de Ferr
aude.
La
f
amille
Ribault
e
st
originaire
de
Br
e-
t
agne.
Le chef de l
a br
anche
à laquelle
appartenait Ma-
deleine
Ribault
à
au
jourd’hui
p
our
c
hef
de
no
m
et d’
armes
:
Pierre-H
enr
i R
ibault
de Laugardièr
e,
fi
ef p
ossédé
par la f
amille près
d
e Beaupréau
en
Normandie.
Le
chef
de
la
br
anche
aî
née,
Joseph
Hya-
cinthe
Ribau
lt
de
Laug
ardièr
e
était
o
ffi
cier
R
oyal
Comto
is
et
épousa
Marie-Franço
ise
de
Nicolas,
sa
cousine
germaine,
fi
ll
e
d
u
comt
e
de
V
outro
n,
Chef d’Escadr
e.
De
ce
mariage
naquit
Gu
illaume
Henri,
qui
ay
ant
su
bi
de
nombreuses
pertes
dans
les
rév
olu
ons
d
e
Fran
ce
e
t
de
Sai
nt
D
omingue,
fut
contr
aint,
comm
e
gran
d
nombre
de
fi
ls
de
fa-
mille
de
l
’
époque,
d’
entrer
dan
s
l’
administra
on
des contribu
ons indirectes.
Le
jeune
f
onc
onnaire
est
alors
en
voy
é
à
Nontro
n
où
il
ép
ousa
en
181
3
Fr
ançoise
Louise
Grolhier
-Desbrousses,
fi
lle
du
p
rocur
eur
impé-
rial.
De
ce
e
union,
naquit
le
2
9
mar
s
1814,
Pierre-Henri Ribault de Laugard
ière.
Par Ni
cole SARREA
U.
Pierre-Henri
Ribault de
Laugar
dière nait l
e 29 mars 1814
à Nontron.
Où, il déc
ède le 1
6 avril 1887.
Il
est
le
fi
ls
de
G
uillaume
Henri
Ribault
d
e
Laugar
d
iere,
jeune
fonc
onnaire
à
N
ontr
o
n
où
il
épousa en 1813
Fr
an
çoise Louise Grolhier
-Desb
ro
usses, fi
lle du p
ro
cureur impérial.
En
plus
de
la
prof
ess
ion
d’
avo
ué
qu’il
ex
erça
pendant
2
2
ans,
ses
co
ncitoy
ens
l’
appe-
lèren
t
au con
seil mu
nicipal
où
il
devint
Maire
en
1847.
Elu
ensuite
cons
eiller
d’
arro
ndi
ssement,
il
a
conservé
ce
mandant
pen
dant
30
ans
au
quel
il
renonça
en
1883,
pens
ant
l’heure
v
en
ue
d
e
la
retr
aite.
Il
f
ut
admi
nistr
ateur
de
l’hosp
ice
de
Non-
tron
et
de
la
Caisse
d’Epargne
pend
ant
de
nom-
breuses années.
T
résorier
d
e
la
Fabrique
pend
ant
20
ans,
il a
coopéré à
la réh
abilita
on de l’
ég
lise de N
on-
tron.
R
e
ré auprès de sa f
a
mille, il empl
oya
ses
dernières années à rédiger en dét
ail
l’histoir
e du
chef
-lieu
et de l’
arrondissement de Nontr
on, tra
-
vail
commencé en
1873
alors qu’il était
membre
ac
f
de
la
So
ciét
é
d’
agriculture,
sci
ences
et
arts
de la Dordogne.
Dans
Notes
his
toriques
sur
le
Nontr
on-
nais,
il
r
épertoriait
le
s
fai
ts
militair
es,
l’inv
as
ion
des
r
omains,
les
Sarrasins
et
les
Normands,
les
guerres
contre
les
Anglais,
les
guerres
féodales
et
religieuses,
l
a
Ligue
et
la
Fronde,
la
baronnie
de Non
tron e
t de
s
es
22 chât
el
lenies, son
organi
-
sa
on municipale, son ét
at judiciair
e, ses ins
tu-
ons
rel
igi
euses, églises, couvents
et chapelles.
Le
profi
t
de
la
v
ent
e
alla
à
l
a
rest
au
r
a
on
du
sanctuaire de Notr
e
Dame des Cler
cs
.
Pierre
Henri
Rib
ault
de
Laug
a
rdière
ava
i
t
une
connaissance
p
arfai
te
de
la
France
d’
a
vant
1789.
A
fi
n
de
poursuivre
son
é
tud
e
du
can
ton
et la
diff
usion de
s
es recher
che
s, il
engag
ea
tous
les
d
étent
eurs
de
documents ant
érieurs
à
1800
à
bien vouloir lui en confi
er l
’
étu
de.
Mais
i
l
ne
p
ut
poursuivre
son œuvr
e.
Il
dé-
céda
d
ans
la
nuit
du
1
6
avril
1
887,
laissant
ina-
chevée
la
monogra
phi
e
du
canton
de
Nontron
qu’il
voulait
f
aire
rer
en
brochure.
C
’
est
Mau-
rice
d
e
Lasser
ve,
son
gendre
qui
se
char
gea
de
f
ai
re e
x
écuter ce pro
jet.
RIBAULT DE LAUGARDIERE.
numéro spécial az 2017,
L
OU PÉRI
DOC
.
n°
04B
-
!
39
La
Société
hi
sto
r
ique
et
archéologique
du
Périgord
ne
tarissait
pas
d’
éloges
«
sur
l’
érudit
,
le
chercheur
consciencieux qu
i s’
était fait,
pour
nous ser
vir
, l’historien de n
os vi
eux
monuments
et des
faits de nos ancêtres Nontro
nnais
».
( e
xtrait de l’
éloge funèbre de Mr Ligeoix de la Sociét
é H
ist
orique et Archéologiqu
e du Périgord.
)
Pierre
Henri
Ribault
Laugar
dière
s’
ét
ait
marié
le
28
juin
1846
à
Nontr
on
av
ec Marie Louise M
az
era
t d
’
Azat.
Ils auron
t 3
fi
lles :
-
M
arie
L
oui
se
Henrie
e
née
l
e
07
oc-
tobre 1
850,
-
Marie
Franço
ise
C
amille
née
le
30
oc-
tobre 1
853 et dé
cédée le 20 mars
1855
- Marie Franç
ois
e Louise née le 0
9 fé
v
rier
1856
mariée
le
01
jui
llet
18
79
à
Nontron
av
ec M
aurice
T
e
yss
andier
de
Lasserve
qui
remplaça
so
n
b
eau-père
comme mem
bre
à
l
a
Société
Historique
et
Ar
chéol
ogique
du Péri
gord.
40
!
n°
04B
-
L
OU PÉRI
DOC ,
numéro spécial az 2017.
SEM
.
Geor
ges GOUR
SA
T dit SEM.
Caricaturist
e.
Par Ni
cole SARREA
U.
Georges GOURSA
T na
ît le 22 novembre 186
3 rue d’E
nf
er
à Périgueu
x.
Il meurt à Paris
le 26 novembre 1934.
Fil
s
d’
André
GOURSA
T
commerç
ant
négociant
et
de
C
laire
Marie
Philip
pine
SAINTMARTIN
mariés à Angoulême.
D’une f
ratrie de 9 enfan
t
s, il f
ait ses
études chez les jésuites à Sarlat jusqu’
à l’
obten
on d
e son bac-
calaur
éat.
Au
d
écès
d
e
son
père,
il
fait
un
bref
p
assage
dans
l
e
commerce
familial,
mais s’
e
n
détourne
très
v
ite.
On cr
ois
e le plus souvent ce dandy dans les rues de Périgueux muni de son
carnet
à croquis.
Après
B
or
deaux
et M
arseille
o
ù
i
l
m
ontr
e les fi
gures
locales, pe
tes mai
ns ou
tra
vailleurs
des
rues, il devient parisien en 1900 et se confron
te à la vie parisienne.
Autodidacte,
i
l
pr
ofi
te
d
e
l
’
âge
d
’
o
r
de
la
caricat
ure
et
s’
a
ffi
rme
dans
le
dessin
d
es
s
il-
houe
es.
La
presse
parisie
nne
accueille
s
es
dessins
avec
intér
êts
dan
s
l’
eff
er
vescence
de
l’
exposi
o
n
uni-
ver
selle.
Il
collabore
régulière
m
ent
dans
p
lu-
sieurs
journaux
au
Gaulois,
à
l’Illu
s
tra
on
,
au
Figar
o.
Le
mon
de
de
s
courses
lui o
uvre
ses
p
ortes
et un champ d’
observa
o
n immense.
De 1900 à 1914
il produite 1
4 albums
sor
-
s d
e
s
es
carnets.
Il
sait
s’
entourer
d
e
professi
on-
nels
mé
culeux,
coloristes,
m
aîtres
ar
s
ans
en-
lumineurs
po
ur
ses
pochoirs.
S
EM v
a simplifi
er l
e
gr
aphisme
des
affi
ches
publicitair
es,
reprenant
le
style
inauguré
p
ar
T
o
ulouse-lautrec,
qui
privi-
légie
le
geste
su
r
l
’
as
pect d
écora
f
.
I
l
a su
trouver
un
style
diff
érent
et
adapter
son
dessin
pour
ré-
pondre
au
x
besoi
ns
de
l
a
communica
on
pu
blici-
t
aire.
C
’
es
t
son
premier
album
qui
le
propulse
au
premier
plan
de
la
s
cène
m
ondaine
et
ce
e
société in
souciante le
mène
dan
s tous
les
mieux
à
la
mo
de
des
caf
és
et
t
héâ
t
res
parisiens
aux
plages
de
Deau
ville
et
au
Casi
no
de
Monte-Carlo.
En
1
4/18,
il
est
corresp
ondant
de gue
rre
pour
«
l
e journal »
. Mais il
ne
vo
it d
u fro
nt que
ce
que
les
génér
au
x
veulent
bien
lui
laisser
voir
;
i
l
est
ém
u
cepend
ant
de
la
vision
de
ces
hommes et bêtes malmenées au combat.
Au
lendemain
de
la
guerre,
i
l
o
bserve
u
ne
so-
ciété
en
muta
on
o
ù
la
voitur
e
a
r
em
placé
les
chevaux,
l
es
vê
tements
o
nt
c
hangés,
l
e jaz
z
fait
irrup
on
dans
P
aris,
l’
électric
ité
ch
ange
la
vie
des parisiens.
En
1
927,
il
a
publié
une
trent
aine
d’
al-
bum et
s
on
dernier e
st infl
u
encé
par
les
mul
-
ples voy
ages qu’il fait en Anglet
erre.
Au
cou
rs
d
e
ses
tren
te
an
nées
passées
sur
l
a
scène
ar
s
que
il
cro
ise
l
es
n
oms
qu
i
f
ero
nt
basculer
le
siècle
dans
la
modernité,
Cocteau,
R
odin,
Coco
Chanel,
Mounet
-Sull
y
Sach
a
Guitry
,
pierre
br
asse
ur
,
V
ictorien
Sardou
jusqu
’
à
Co-
le
e et pierr
e Lo
, entre au
tres.
Il
meurt
à
Par
is
le
26
novembr
e
1934
salué
comme
un
ar
s
te
qui
aur
a
marqué
une
époque
révolue
à
l’
aube
du
second
confl
it
mondial.
Il est inhumé au cime
è
re n
ord de P
érigu
eux.
SEM.
numéro spécial az 2017,
LOU PÉ
RI DOC
.
n
°
04B
-
!
41
La gra
nge dîmière de La Cassagne
est
surnommée le
T
emple, car
elle
a probable-
ment appartenu aux T
empliers.
Elle
est
maintenant
reconver
e
en
musée
consacré au caricaturis
te SEM.
42
!
n°
04B
-
L
OU PÉRI
DOC ,
numéro spécial az 2017.
G
abriel
TARDE.
Jean Gabriel T
ARDE.
jurist
e, so
ciologu
e et philosop
he.
Il
reje
e
la
t
héorie
de
l’
origine
phys
iqu
e
de
l
a
crimi-
nalité,
lui
prêtan
t
p
lutôt
un
aspect
sociologique
et
psy
cholo-
gique.
T
a
rde
pense
qu’il
y
a
deux
no
ons
pour
ex
pliquer
les
mouvements
sociaux
;
l’imi
ta
on
et
l’inven
on.
L
’imita
on
car
chacun
voit
ses
semblables
et
se
retr
ouve
lui-même
en
eux. Comme un jeu de miroir
, chacun
en vient à f
aire comme
l’
autre,
pour
que l’
au
tre
s
e r
econnaiss
e en
lui
et
inver
sem
ent,
pour q
ue la
vie en
société soit po
ssible et
compr
éh
ensible et
devienne
u
n
partage
de
p
oints
communs.
P
our
lui,
l
a
p
resse
a
un
rôle
f
on
damental
car
elle
peut
f
aire
n
aîtr
e
une
opin
ion
publique
et
devenir
g
arant
e
d
u
bon
fonc
onnement
d’
une
démocra
e.
Po
ur
T
ar
de
l
’imita
o
n
c’
est
d’
abord
croyan
ce
et
désir
dont la p
ropaga
on se f
ait de l
’i
nt
érieur ver
s l’
extér
ieur
, de
la
pensées
aux
actes.
Ensuite,
de
l’
élite vers l
e
peuple,
d’indi
vi-
dus s
ensés
en
haut
de
la
hié
r
archie s
ociale
(ar
st
es,
sava
nt
s,
spécialistes)
vers
le
b
as
de
la
société i
nf
érieure
(ouvriers,
sa-
lariés non quali
fi
és).
Par Ni
cole SARREA
U.
Jean Gabr
iel T
ar
de n
aît le 1
2 mars 1843 à Sar
lat.
il décéd
a le 12 mai
1904 à Paris.
Il est le fi
ls de Pierre P
au
l T
ard
e, Juge du T
ribun
al Civil et d’
Anne Gabriell
e Aline Ro
ux.
Il devient juriste, sociologue
et philosophe
à la base
de la crimin
ologie m
oderne.
Son
l
ivre
in
tulé
«
le
s
lois
de
l
’imita
on
»
(18
90)
rend
compte
des
comportemen
ts
sociaux
selon des tendances psy
chologiques i
ndividuelles.
Ses tr
avau
x sont rest
és
dans l’
ombre de son concurrent
Emile Du
rkheim, mais son œuvre est
redécouv
erte de nos jours, œuvre ét
ablie en p
ar
al
lèle de sa carrière de magistr
at.
Po
ur
lui,
c’
es
t
«
une
sorte
de
châte
au
d’
eau
social
d’
où
la
cascade
con
nue
de
l’imita
o
n
doi
t
descendre
»
.
E
t
s
i
le
somm
et
du
château
d’
eau
ne
pr
o
pose
p
lus
ri
en
de
neuf
et
rest
e
sur
ses
conv
en
ons
ancienn
es
alors
«
on
peut
d
ir
e
que
sa gr
an
de œuvre e
st f
aite et so
n déclin av
ancé ».
T
arde es
me
que
« la
f
o
ule
est un ph
éno-
mène
passionn
el,
ins
nc
f
et
dang
ereux
car
in-
contr
ô
lable ».
Gusta
ve
Le
Bon,
avec
qui
T
arde
à
sou-
vent
correspondu
es
me
d
ans
«
Ps
ychologies
des
f
ou
les
»
:
«
des
milliers
d’individu
s
sép
arés
peuvent
à
un
moment
donné,
sous
l’infl
u
ence
de
certai
nes
émo
o
ns
violentes,
un
g
rand
évè-
nement
na
o
nal
p
ar
exe
m
ple, acq
uérir
l
es
carac-
tères
d’une f
oule psych
ologiqu
e ». Il
en
re là, la
no
on
nou
velle
de
«
public
», l
e
gr
oupe
ment du
futur
.
«
La
ph
ilosophie
pénale
»
(1890)
e
s
t
au-
jourd’hui
u
lisée en
crim
inologie,
c
ar
i
l
y
a
ref
o
n-
dé
une
th
éorie
de
la
r
esponsabi
lité.
Les
causes
des
crimes
so
nt
à
chercher
dans
les
orig
ines
so-
ciales et psy
ch
ologiques des cri
minels.
En
paral
lèle
d
e
s
a
fonc
o
n
de
ju
ge
qu’il
occupe
ju
squ’
à
sa
mort
le
12
m
ai
1
904
à
Paris,
Gabriel
T
arde
écrit
également
des
poèmes,
des
pièces
de
théâtre,
m
ais
reste
discre
t
sur
le
plan
poli
q
ue.
Gabr
iel TARDE
.
numéro spécial az 2017,
LOU PÉ
RI DOC
.
n°
04B
-
!
43
Marié à Marie Alfrede Eugénie Marthe Bardi Delisle,
ses fi
l
s Alfred, Pau
l et Guillaume
po
ur
s
uiv
ent un moment son
œuvre.
Il est Chev
alier de la Légion
d’honneur
.
Pe
te exp
lica
on po
ur les non socio
logues : Emile
Durkheim et Gabriel T
arde se sont beauc
oup
aff
rontés par ar
c
les int
er
posés.
44
!
n°
04B
-
L
OU PÉRI
DOC ,
numéro spécial az 2017.
J
ean d
it Al
béric UZÉ
.
Jean dit Albéric UZÉ.
Mort pou
r la France 14-18.
Par Pi
erre MILLET
.
Jean UZÉ
est né le 23 se
pt
e
mbre 1887 à Saint-Laur
ent
-des-B
âtons (Dordogne).
Il décè
de le 31
août 1915 à
l’hôpital Chanzy à Sa
int
e
-M
enehould (Mar
ne).
Il est le fi
ls de Jean UZÉ et Jeanne COSTE, cul
v
ateurs
.
À son recrutemen
t à Berger
ac en
1907, il porte le matricule 1066
Cul
vateur
, il r
éside
à Saint
-Marcel-du-Pér
igord (Dordogne).
Il est incorpor
é au 50e RI le 7
octo
bre 1908 et ren
voy
é en congé le 25 sept
em
br
e 1910.
En 1911, réside à Couz
e-et
-
St
-
Fron
t (Dordogne).
Il se marie le 23 septembre 1911 à Couze
-
et
-S
t
-Front av
ec Marie D
ELBOS.
En 1912, il réside à Saint
-Marcel-du-Périgo
rd.
A l’
assaut des for
ns allemean
ds
de Beauséjour
.
Monument aux morts de
Saint
-M
arce
l
-du-Périg
ord (Dordogne).
photo Pierr
e Mil
let.
Il
est
rappelé à
l’
ac
vité
le
4
août
1914 et passe au 53e R
I le 27 mars 1915
et au 81e RI, 12e Compagnie, le 28 mars
1915
comme
soldat
2e
classe.
Le
2
9
août
1915,
il
est
bless
é
à
Beauséjo
ur
(com-
mune
de
M
inaucourt
-le-Mesnil-lès-H
ur
-
lus
dans
la
Marne).
Il
a
une
fr
acture
o
u-
vert
e très supérieure f
émur dro
it ;
plaie en séton cuisse gauche ;
plaie d’
épaule gauche en séto
n.
Jean
dit A
lbéric UZÉ
.
numéro spécial az 2017,
LOU
PÉRI DO
C
.
n°
0
4B
-
!
45
Fondé
en
1825,
à
l
’
origine
sim
ple
ferme
si-
tuée
le
long
chemin
reliant
Minaucourt
à
Mesnil-les-Hurlus,
le
village
d
e
Beauséjour
est
pris
d
ans
la
tourme
nt
e
de
la
Première
Guerre
mondiale
et
ses
habitants
sont
éva-
cués le 2 septembre 1914.
Il es
t
le théâtre de c
ombats meurtrier
s après
l’
arrêt
de
la
retraite
de
l
a
Marne
l
e
14
sep-
tembre
1914,
les
A
llemands
campant
sur
une
ligne
c
omprenant
Beau-Séjour
.
Les
soldats
français
e
s
sayeront
d
e
reprendre
la
ferme
mais
les
Allemand
s
avaient
organisé
et
for-
fi
é
un
l
acis
de
tranchées
sur
la
hauteur
,
à
1500
mètres
au
no
rd
d
e
celle-ci.
Ce
e
posi-
on
formidablement
protégée,
à
l
aquelle
se
heurteront
les
m
arsouins
et
fant
assins
tout
au
lo
ng
du
premier
trimestre
de
1915,
sera
bap
sée
«
Fo
r
n
de
B
eauséjour
»2.
Ce
bas-
on
ser
a p
ris e
t
repris 7
fois
entre mi
-fé
vrier
et
mi-mars
1915.
Il
y
règne
un
e
incessante
guerre
de
mi
nes
sou
t
erraines
et
d’
as
sauts
à
la baïonne
e, par
culièrement meurtriers.
Il
faudra
a
endre
la
gran
de
off
ensive
f
ran-
çaise
de
Cham
pagne
du
25
s
eptembre
1
915
pour q
ue le
secteur et l
a posi
on du
«
For
n
de Beauséjour » soie
nt enfi
n dégagés.
Le
h
ameau
n’
a
pas
été
rec
onstruit
après
la
guerre.
Il
est
aujourd’hui
le
site
de
monu-
ments
hist
o
riques
:
une
stèle
à
la
mémoire
des
so
ldats
du
3e
de
Mar
ine
ainsi
qu
’
un
cal-
vaire
entouré
d
es
t
ombes
de
L.
Noyer
et
A.
Gardinier
Il d
écède l
e
31
août 19
15 à
l’hôpi
tal Chan-
zy à
Sai
nt
e-Menehou
ld (M
arne)
des
su
ite
s
d
e ses
blessures.
Il
fi
gure
sur
le
Livr
e
d’O
r
et
le
Monument
aux Morts de St M
arcel.
Cita
on
:
ordr
e
du
Gén
ér
al
,
n°
15
34/9
du
21
septembr
e
1915
:
«
T
r
ès
grièvemen
t
blessé
a
f
ait
preuve
d
e
c
our
age
p
endant
l
e
b
ombarde-
ment
d
u
29
août
19
15
en
res
tant
bra
vement
à
so
n
poste
».
Décora
ons
:
Croix
de
guerre
–
Médaill
e
Militaire.
Campagne
c
o
ntr
e
l’
Allemagne
d
u
4
août
1914 au 1er septembre 1915.
Inhuma
on
:
i
l
est
inhumé
à
la
Nécropole
Na
onale de Sainte-Menehould, tombe 4126.
46
!
n°
04B
-
L
OU PÉRI
DOC ,
numéro spécial az 2017.
Félix
de VE
RNEILH
.
F
élix de VERNEIL
H.
Archéologue.
Il
est
membre
de
l’ins
tut
des
p
ro
vinces,
inspecteur
divi-
sionnaire
de
la
société
fr
ançaise
d’
ar
chéologie,
ancien
corr
espon-
dant
du
ministèr
e
de
l’intéri
eur
pour
le
comité d
es
a
rts
et
mo
nu-
ments. (Réf Ad
24 Piég
ut
-Pluviers
1864 page 10/13).
Son
frèr
e
de
Jules
d
e
V
er-
neilh,
dessinateur
et
g
r
aveur
qu
i
contri
bua
à
l’illustr
a
on
de
ses
ouvr
ages.
Par J
ean-Louis
FILET
.
Il est né le 21
octobre 1820 à Piégut-Pluviers.
il décéd
a le 28 septembre 1864 a
u château de Puyraseau à Piégut-Pluviers.
Il est
le fi
ls
de
Jean-Bap
s
te Jo
seph q
ui
est su
bs
tut
du
procureur
du
R
oi p
rès
le t
ribunal
de
Nontro
n, e
t de
Jeanne
L
ouise
Z
élie C
h
assaign
ac.
S
on g
rand
–p
ère
J
oseph D
ev
ern
euilh-Puyraseau
est
membre de la chambre des députés, conseiller à la co
ur roy
ale et offi
cier de la
légion d’honneur
.
voir note bas de page
Aucune photo de Félix tr
ouvée. Ce
e p
hoto est celle de son grand
-père
le baron Jean Joseph de V
e
rneilh-Puyraseau.
Hom
me poli
q
ue.
chât
eau de
puyr
asseau source « visites en aquitaine.
Son
d
écès a
lieu au
même l
ieu châ
teau d
e Pu
yras
eau, le
28
septembre
1864 à
deux heu
res d
u
ma
n
.
Il allait av
oir 44 ans, célibat
aire.
Carrière :
Études secondaires
à Limoges
1836- : fréquent
e
l’École de dr
oit de Paris (1836)
1839
:
premier
«
pèler
inag
e
archéologique
»
à
Amiens et Beauvais
1839-
:
publ
ie
ses
premiers «
f
euill
eto
n
s
ar
chéo-
logiques » dans
L
’
Univer
s
de Louis V
eu
illot
1840-1848
:
correspondant
au
C
omité
d
es
Arts
et des Monuments
1844
:
par
ci
pe
à
la
fonda
o
n
des
Annales
Ar
-
chéologiques
Dès
1
839
âgé
d
e
1
9
ans
,
Il
com
mença
à
visiter
les
départements
et
leurs
richess
es
monum
ent
ales,
à par
r d
es cathédrales d’
Amiens
et de
Beauvais
(1839), et
publia
ses premiers essais, d
es « feuil-
letons ar
chéologiq
ues » qui
parure
nt dans L
’U
ni-
ver
s
de
Louis
V
eu
illot,
o
rgan
e
du
ca
th
olicisme
conservat
eur
.
En
1840,
d
ans
une
no
ce
ad
ressée
au
Comité
des
arts
et
des
m
onuments,
i
l
présent
a
ses
pr
em
ièr
es r
echerches
sur
Saint
-Fr
ont
d
e
Péri-
gueux,
dont il
mi
t en
av
ant
la p
arent
é
stylis
que
av
ec Saint
-
Marc d
e V
enise, et
b
rossa
le plan d’
u
n
ouvr
age
plus
amp
le
su
r
l
’
ar
chitecture
byz
an
ne
en
France
:
c’
est
là
la
première
es
quisse
de
so
n
œuvre
fondamentale,
L
’
Architectu
re
byz
an
ne
en Fr
ance, pub
liée douz
e ans plu
s tar
d, en 1852.
C
’
es
t
pour
l
es
An
nales
archéologiques
que
V
er-
neilh écr
ivit les
ar
cl
es su
r les
ori
gines
franç
aises
de
l’
art
gothique
qu
i
con
s
tu
ent
l
a
par
e
san
s
doute
la plus
or
iginale
de sa
p
roduc
on
et qui
lui
vaudro
nt
des
réac
o
ns
h
os
les
de
la
part
de
s
a-
vants
alle
mands
ou
anglais
.
Ce
e
revue,
fo
ndée
en 1844 par Didro
n, se donnai
t pour objec
f à la
f
o
is
d’
enco
urager
les
étud
es
sur
les
monu
ments
na
onaux –
n
otamment
ceux du
Moy
en Âge,
qu
i
f
a
isaient
alors
l’
objet
d’
une
é
clat
ante
redécou-
vert
e
–
et
de
servir
d’
ou
l
cri
que
aux
prof
ession-
nels
de
l
a
conserva
on
,
m
ais
au
ssi
à
u
n
p
lus
larg
e
public d’
amateur
s
, en
suivant et en commentant
les grands chan
ers de
res
taura
on
et en
fa
vori
-
sant le dév
elop
pement de bonnes pra
ques.
L
’
œ
uvre
de
V
erneilh
est
ex
em
plaire
du
rôle
q
ue
la
con
struc
on
p
oli
q
ue
du p
atrimoine
méd
iéval
a
eu dans la
genèse de l
a discipline. Elle es
t,
avec
bien
d’
autres,
à l
’
origine d’
un imaginaire
na
onal
du g
othique
qui
dominera
ensuite
le disc
ours su
r
l’
art an
cien
dans
la
Fr
an
ce
de
la
T
ro
isièm
e Répu-
blique, en connaiss
an
t
un moment de radica
lis
a-
on extrême lor
s du premier confl
it mondial.
Source Miche
la
P
assini, chargée de recherche,
CNRS,
Ins
tu
t d’hist
o
ire moderne et c
ontemporaine.
En 1851, V
erneilh fi
t par
aî
tre so
n ouvrage
f
ond
a-
mental
L
’
Archit
ecture byz
an
ne en Fr
ance. Saint
-
Fro
nt
de
Périgueux
et
les
églises
à
coupoles
de
l’
Aquitaine.
La
premi
ère
p
ar
e
comporte
une
étude
m
onographique
d
e
Saint
-F
ro
nt
de
Péri
-
gueux,
tandis
que
la
secon
de
livre
la
s
ta
s
que
des
ég
lises
à
coupol
es
sur
penden
fs
sp
hériques.
Mais l’
apport essen
el de V
erneilh consiste d
ans
la
tent
a
ve
de
défi
nir l
e
«
s
tyl
e byzan
n
»
à
u
ne
époque
o
ù
les
archéolog
ues
et
les
historiens
de
l’
art
s’
engag
ent
dans
u
n
v
ast
e
débat
interna
onal
sur l’
élabora
on de l’
art médiév
al
et ses sour
ces.
La
maison
Es
g
nar
d
rue Limogeanne.
elle
est
cl
assée
aux
monuments
historiques,
sû-
remen
t le plu
s important
édifi
ce de la R
e
naissance.
Félix
de VERNE
ILH
.
numéro spécial az 2017,
LOU PÉ
RI DOC
.
n°
04B
-
!
47
48
!
n°
04B
-
L
OU PÉRI
DOC ,
numéro spécial az 2017.
WAI
FFRE.
W
AIFFRE.
Député de la
Guadelou
pe.
W
aï
fr
e
épouse
vers
750,
Adèle
de
Gascogne, sa cousine.
T
rois enf
ants
naissent de ce
e uni
on :
Hunald II de Gascogne. Duc de
Gascogne en 768
Aldaric
de
Gascogne.
(750-812).
Duc
de
Gascogne.
Lopo ou Lupus ou Loup II de
G
ascogne (755-av
ril
778) Duc de Gascogne.
Par M
aryse GRENIER.
Né en
730
il décéd
a en 768.
Célèbre
Duc
d’
Aquitaine,
q
ui
s’
est
opposé
à
la
mainmi
se
d
e
Pépin
Le
Bre
f
,
su
r
so
n
territoire.
(Autre f
o
rme d’
écriture : W
aï
f
er ou Gaïfi
er).
Fils
d’Hunald
1
er
d
e
G
ascogne,
il
nait
e
n
73
0
et
devient
Duc
d’
Aquitaine
et
de
V
asconie
de
7
44
jusqu’
à sa mort en 768.
Hist
oire :
Hunald,
pè
re
de
Waï
fre,
crève
les
yeux
de
son
frèr
e
Ha
on,
coupable
d
’
être
rest
é
fi
dèle
à
Pé-
pin
III
e
t
Car
loman
de
France.
Ceux
-ci
obligent
Hunald
à
abdiquer
en
745.
Hunald
se
re
re
au
monast
ère
de
l’
île
de
Ré.
Waïfr
e
lu
i
s
uccède
et
devient donc Duc d’
Aquit
aine,
e
t
rep
rend la lu
e
contr
e Pépin.
Ha
o
n,
oncle
de
W
aïfre,
meu
rt
après
7
45,
puis
c’
est
le
tour
d
’
Odilon,
Duc de
Bavièr
e
, q
ui décèd
e
le
18
janvier
748. S
a f
emme,
Hi
ltrude,
devient
ré-
gente
et accuei
lle Griff
on, demi-fr
ère
d
e P
épi
n
et
Carloman qui leur ét
ait hos
le. Celui-ci s’
empare
du Duché et
se f
a
it re
con
naître Du
c de Ba
v
ière.
Il
se
soulève
contr
e
Pépin
III
mais
est
ba
u.
Pépin
reco
nnait
T
assilon,
fi
ls
d’
Od
ilon,
c
omme
Duc
de
Bavi
ère,
po
ur
remplacer
Griff
on,
qui
v
a
se
réfu-
gier ch
ez
W
aï
fre
de
Gascogne. Il
s v
ont
ensembl
e,
lu
er
contre
le
roi
d
es
Francs,
car
W
aïfre
veut ac-
quérir son autonomie dans
son Duché.
V
ers
760
,
Pépin
Le
B
re
f
envahit
l’
Aq
uitaine,
afi
n
de
faire
respecter
à
W
aïfre,
les
droits
du
Cler-
gé, d
ont
le
pouvoir
est
aussi
gr
and
que
celui
des
seigneurs et
rois, et qui per
çoit tax
es
et octr
o
i.
Les enf
ants et
la f
em
me du d
ernier duc de l
’
Aq
ui-
t
aine
i
ndépendante,
W
aiff
re,
f
uyant
depui
s
le
chât
eau
d
e Roussille
à
Douvill
e l
es so
ldats
du roi
Pép
in
le
Br
ef
,
sont
ra
r
a
pés
par
ces
derniers
et
égorg
és. Leur
roy
al sang
tâcha
la t
er
re
d
u
l
ieu qui
depuis se no
mme « san de reix ».
W
aï
fr
e
se
ré
volte
à
nouveau
en
7
61,
pro-
voquant
une
réac
on
puni
ve
de
Pépin.
L
e
scé-
nario se reprodui
t
chaque année jusqu’
en 768.
Lors
d
’
une
nou
velle campagne,
l
es A
quitains,
re-
pliés
derrière
l
a
D
ordogne,
s
e
font
pr
endre
à
re-
ver
s
par
la
Sep
manie
((Pro
vince
de
Narbonne,
ancienne
pr
ovince
Gal
lo-Romaine,
occupée
par
la
7°l
égion
r
omaine,
d’
où
son
n
om).
W
aïfre
est
b
a
u
par
P
ép
in
qui
prend
T
o
ulouse
en
7
67,
puis
Bor
d
eaux
et
captur
e
la
m
ère,
la
sœur
et
les
nièces
de
W
aïfre.
Sur
le
point
d
e
ren
dre
les
armes,
W
aïfre
meu
rt
en
Périgor
d
,
l
e
2
juin
768,
assassiné
par
Pépin.
(Certains
diront
q
ue
c’
est
un
de
ses
fi
dèles
lieutenants,
W
ara
o
n,
rallié
à
la
ro
yauté
franque,
qui
l’
aur
ait
assa
ssiné).
Waïff
re
aur
ait
été surpris, alors qu’
il se
désaltér
ait à
une
f
o
ntaine.
Il
se
ser
ait
caché
dans
la
forêt
de
la
Double; découvert, il est tué.
Selon
une
tr
adi
on
locale,
le
D
uc
es
t
inhumé
sous
la
m
o
e
féodale
de
V
au
du,
au
su
d-est
de
la
Roche-Chalais,
entr
e
Saint-
M
ichel-L
’Ecluse-et
-
Léparon et
Sai
nt Chris
tophe de Dou
ble.
WAI
FFRE.
numéro spécial az 2017,
LOU PÉ
RI DOC
.
n°
0
4B
-
!
31
L
’
Aquitaine,
r
epasse
sous
d
omina
o
n
Fr
an
que,
mais
la
V
asconie
(Duché
de
Gascogne),
reste
indépen
-
dante.
Le
Duc
d’
Aq
uitaine
a
inspi
ré
de
nombr
eux
ar-
stes,
do
nt
V
ictor
Hu
go
d
ans
la «
Légende
d
es
siècles ».
On le retr
o
uve aussi dans la « Chanson
de Ro
land ».
bas-relief dans
le m
ur
de
l’
église
Saint
-Mar
al
,à
Limoges.
On
a
r
ibu
t
à
Louis-le-D
ébonnaire
de
l
’
avoir
f
a
it
e
ncastrer
.
P
our
p
erpetuer
la
victoire
de
P
ép
in-le-
Bre
f sur W
aïfre.
Le
monument
l
e
désigna
sous
l’
emblème
d’
un
lionceau
qui,
av
ec
sa
griff
e,
déchire
le
sei
n
qui
l’
all
aite
et
sous
la
fi
gure
d
’
un
homme
qui
p
èse
d
e
tout
son
poids sur
l
’
aquitaine
comm
e
cherchan
t
à l
’
écraser
, e
t
en
même
temps
l’inscrip
on
exprime
q
ue,
v
ic
m
e
d
e
son
ingr
a
tude,
il a trouv
é là même son châ
ment.
Ainsi
l’i
nscrip
on
signifi
e
«
Les
ducs
engendrés
et
couronnés
par
l’
Aquit
aine
o
nt
f
ait
so
n
malheur
.
Gaifre
(W
a
ïfre)
,
le
dernier
de
ses
enfants
dénaturés,
o
pprime
sa
mère et
déchir
e le sein q
ui l’
a nourri
; mais
s
on
crime
lui
coûte
la
v
ie
et
prive
sa,
postérit
é
de
la
cour
o
nne.
Réf
Gallica
,
mo
numents
an
-
ques de L
imoges.
«
Ce
m
onument,
ce
e
inscrip
on,
ét
aient
le
p
rocès,
la
condamna
on
des
ducs d
’
Aqu
ita
ine,
la
proscrip
on
d
e la
ra
ce
mérovi
ngienn
e
dans
ce
pa
ys
,
la
ju
s
fi
ca
on
de l’
av
ènement de Louis à son
ro
ya
ume. »
50
!
n°
04B
-
L
OU PÉRI
DOC ,
numéro spécial az 2017.
XE
RC
ES Ma
rie.
XERC
ES Marie.
Le pe
t papillon b
leu.
Péri
gueu
x 1836.
Monsieur
Aumas
sip,
l’
o
f
-
fi
cier
d’
ét
at
civil
de
l
a
Mairie
d
e
Péri
gueu
x,
aime
dans
ses
temps
de
lo
isir
,
aller
à
la
chass
e
au
x
pa-
pillons.
Bien
qu’habitant
en
ville,
Monsieur Aumassip est
un homm
e
de la campagne. Il
aime la ver
dure,
les
arbres,
les
sous
-bois
e
t
tout
le
pe
t
peuple
de
l’herbe.
C
’
est
un
br
av
e hom
me.
A
s
on
bu
reau
de
l
a
mair
ie,
chaque
jour
lui
apporte
son
lot
d
e
bonheur
et
de
mal
heur
.
Une
nais-
sance
est
souvent
un
b
onheur
,
mais
aussi
un
gran
d
mal
heur
p
our
Par Sel
ma C
A
YOL.
L
’
enf
ant trouvé du 28 avril 18
36 à Périgueux.
de
pauvres
fi
lles
ou
mêmes
femmes
mariées
déjà pourv
ues d’un
e
nombreuse pr
ogéniture.
Ce
ma
n
du
28
avril
1836,
il
a
v
ait
comp-
té
que
sur
l
es
217
actes
d
e
naissance
à
ce
jour
,
103
étaient
d
es
pe
ts enf
ants, des
nouveaux
nés
pour
la
p
lupart,
abandonn
és
a
u
tour
de
l’hos-
pice-hôpital de Péri
gueu
x.
« Ce monument,
ce
e inscrip
on, ét
aient
le pr
o
cès, la
condamna
on des ducs
d’
Aquitaine,
la proscrip
o
n de la ra
ce mérovingienne dans ce
pa
ys,
la
jus
fi
ca
o
n
de
l’
a
vènement
de
Louis
à
son roy
au
me. »
Celle
de
ce
ma
n,
l’
acte
21
7,
u
ne
fi
l
le
e
âgée
de
8
jours,
si
pe
te,
si
jolie…
qu
’il
ne
p
ut
s’
empêcher
de
l’
appeler
Marie,
le
plus
joli
pré-
nom du mo
nde.
AD de Dordogne : 1836, f
euillet 62 act
e 217.
Sa
mère
av
ai
t
pris
soin
de
bi
en
la
couvrir
d’u
ne
étoff
e
bleue
à
ra
y
ur
es
blanch
es
et
de
lui
me
re
un
jo
li
bonnet
avec
d
e
l
a
dentelle
…
Elle
av
ait
g
ardé
av
ec
elle
son
enfan
t
pendant
une
semaine,
la
sépa
ra
on
étant
diffi
cile,
mai
s
il
lui
f
al
lut
p
rendr
e
u
ne
décision
et
valait
mi
eux
pour
ce
e
pe
te
l’
abandon
qu
e
la
rue
où
elle
était
à
la merci de to
utes sortes de prédat
eu
rs … même
humains.
Ce
e
vêture
rappela
à
Mo
nsieur
A
umas-
sip ce pe
t p
apillon bleu qu’
il av
ait pris dans son
fi
let
la
semaine
pré
céd
ent
e,
mais
si
joli
q
u’il
lui
av
ait rendu sa libert
é
Les
savants
botanist
es
appelaient
ce
p
apillon
un
X
ercès,
Monsieur
Aum
assip
d
onna
ce
nom
a
la
pe
te
Mari
e,
en
esp
ér
ant
qu’
elle
pou
rr
a
,
et
saura
un
jour
,
comme l
ui
s’
envoler
d
e
ses
p
ro
pres
ailes, vers
des contr
ées plus cl
ément
es.
Monsieur
A
umassip
c
on
nua
toute
la
journée
à
enregistr
er
ces
pau
vres
p
e
ts
orphel
ins,
mais
la pensée de la « p
e
te fée
bleu
e » av
ait comme égail
lé sa journ
ée.
XER
CES Ma
rie.
nu
méro spécial az 2017,
LOU PÉ
RI DOC
.
n°
0
4B
-
!
51
T
our
d’
abandon
en
place
dans
les
h
opitaux a
u
19e siècle.
Ici,
un
m
odele
en-
core visible au m
u
sée de la
médecine à Hautefort.
52
!
n°
04B
-
L
OU PÉRI
DOC ,
numéro spécial az 2017.
Yrieix
DAU
MES
NIL.
Y
rieix « Pierr
e»
D
AUME
SNIL.
Général, Baron, chev
al
ier de
Saint
-Lo
uis.
Dans
son
d
ossier
d’
offi
cier
de
la
l
égion
d’honneur
(chevalier
l
e
14
juin
1804,
offi
cier
le
14
mars
1806
et
commandeur
le
21
f
évri
er
1812)
chev
al
ier
de
Saint-
L
ouis
(1815)
général
de
division
avec
le
tre
de
baron
on
le
dit
né le 14 juillet 1777.
On
le pr
én
omme plus so
u
vent
P
ierr
e qu’Y
rieix, pr
é-
nom iden
que à celui de son parr
ain.
Marié à
Anne Fortuné L
éonie Gara
t, ils
ont eu t
ro
is
enfan
t
s : Léon (1813), M
arie (1816) et Louise (1827).
Il
décédera
du
ch
olér
a
le
17 août
1
832
à V
incen
nes.
Son
père est
né
à Fresney-
le-Puceux
dans l
e C
alva-
dos
d’une
f
amil
le
noble
les
d’
Aum
esnil.
Instal
lé
à
Périgueux
où
il
reçut
des
le
res
de
bourgeoisie
le
19
d
écembre
1
759.
A
dix
-huit
ans
à
Périgueux
p
rov
oqué
par
un
ar
l-
leur de passa
ge,
il
ripost
a et voulut se mesurer
, l’
épée à la
main. Lors de la r
encontre il le blessa mortellemen
t
.
Par J
ean-Louis
FILET
.
Y
ri
eix DA
UM
ESNIL naît et bap
sé le
27 juillet 1776
à Périgueux.
il décéd
a le 17 a
oût 1832 à V
incenn
es.
Le
27
juill
et
1776,
a
été
bap
sé
Y
rieix
Dau
mesnil,
né
ce
jo
ur
fi
ls
naturel et
légi
me
de
s
ieur
Jean-Fran
çois Daumesn
il bourge
o
is et d’
An
ne Piétré son
épou
se.
A été p
arrain sieur Y
r
ieix Debord et marrai
ne demois
elle Honorée Daumesnil sœur du bap
sé.
Ledit baptême f
ait en présence des soussign
és.
Debord, cur
é de Saint
-Front.
Les signatures : Daumesnil (la marraine
),
Debord par
ei
n, Daumesn
il pèr
e et Lacrousille.
par la suite il se fer
a
prénommé Pierre.
À
l
’issue
du
duel
il
s’
enfuit
à
pied
jusqu’
à
T
ou
louse
ou
le
15
mars
1794
il
s’
engage
au
22e
chasseurs à chev
al
.
Au
c
ombat
d’Elne
le
19
août
1
795,
il
tombe
grièv
em
ent
b
lessé
à
la
cu
isse.
En
présence
du
scorbut
et
de
fi
èvr
e
putrid
e
le
chirurgien
renonce
à
l’
amput
a
o
n,
le
c
onsidérant
comme
per
du.
T
ransporté
à
P
érigu
eux
où
les
soins
d
e
sa
mère
aidèrent
sa
vigoureuse
cons
tu
on
à
triompher
du mal.
Présen
t dans
la g
arde d’honneur du
géné-
ral
Bonaparte,
il
est
un
des
deux
soldats
qui
au
pont d’
Arcole sauve l
e général alors
encerclé par
l’
ennemi. Ce
qui lui vau
dra
plus tar
d une pension
de
l
’impératri
ce
Joséphine
sur
sa
casse
e
par
-
culière.
Audacieux,
t
oujours
le
premier
à
l’
ac
o
n
et d’
un cour
age bouillant.
Au
Cair
e
aprè
s
la
bataille
de
S
a
int
-Jean-
d’
Acre,
a
ablé
dans
un
caf
é
av
ec
d’
autres
amis,
des
propos
tenus
lors
de
l
’
arr
ivée
de
génér
aux
lui
v
audront
de
passer
en
conseil
de
gu
erre
où
ils
furent
c
ondamn
és
à
mort.
Bo
naparte
à
qui
il
avai
t
sauvé
la
vie
p
ar
deux
f
ois
à
Saint
-
Jean-
d’
Acre lui accor
da sa gr
âce.
Le
6 juil
let 1809
lors de l
a
terrible bataille
de
W
agr
am,
tout
à
coup
il
s’
arrê
te,
son
cheval
s’
abat
sous
lui
;
un
boulet
d
e
canon
vient
de
lui
emporter
la
jambe
gauche.
Larre
y
l’
amput
a
im-
médiatemen
t sur le cham
p de bat
aille
.
En
1814
a
u
ch
âteau
de
Vince
nnes,
dan
s
un
donjon
bloqué
par
un
fl
o
t
d’
ennemis,
à
la
somma
on
d’
u
n
offi
cier
p
russien,
il
dit
«
je
vo
us
rendr
ai
la
p
lace
q
uand
vous
m’
au
re
z
rendu
ma
jambe
»
.
D
écont
enancé
l’
en
nemi
se
content
a
d’
ét
ablir
u
n
siège
autour
du
seul
monument
de
Pari
s ins
oumis.
Et
voilà
d
’
où vient son surnom de
« Jambe de Bois ».
Yrieix
DAU
MES
NIL.
numéro spécial az 2017,
LOU
PÉRI DO
C
.
n°
0
4B
-
!
53
Sa sta
t
ue à Péri
g
ueux
photo MB.
Le général Daumesnil
refuse de livrer
Vincennes.
(huile de Gast
on Mé-
lingue, 1882),
Mairie de Vincennes
.
Wikipédia
carte
postal
e ancienne :
la palce Daumesnil à
Péri
gueux.
54
!
n°
04B
-
L
OU PÉRI
DOC ,
numéro spécial az 2017.
Zacha
rie PO
MAR
EL.
Zachari
e POMAREL.
Curé au XVIIIe sièc
le.
En
1741, Zacharie a
1
7 ans. I
l est
au
s
émi-
naire quan
d, l
ors d’une
visite
chez ses
p
arents,
il
ent
end
son père r
aconter
le
pr
ocès q
u’il vient de
présider
,
celui
de
Jeann
e M
as,
u
ne
pauvre
jeune
fi
ll
e
infan
ci
de.
S
éduite
et
ab
andonnée
par
un
valet
de f
erme q
ui pr
it la
fuite e
t
n
e f
u
t ja
m
ais r
e-
trouv
é, elle
accoucha d
ans le s
ilence et
l
e
dénue-
ment le plus
complet d’
un gar
çon malingre et un
peu
faible.
Elle
l’
étouff
a
et
le
jeta dans
u
n
étang,
près
de
la
f
erm
e
d
e
ses
par
ents.
Quelque
temps
plus tar
d, le corps fi
t surface.
Arrêt
ée, Jeanne fut
condamnée
à
fair
e
amende
honorable,
en
che-
mise
et
corde au
cou
devant l
’
ég
lise,
et
cond
uite
auprès
de
l’
e
x
écu
t
eur
des
hautes
œuvres
afi
n
d’
êtr
e
étranglée
et
pen
due,
le
31
mars
1741,
l
e
pr
ocès coutât 380 livr
es
. Fr
ançois P
omarel en fut
f
o
rt
marri
car
,
la
fau
ve
morte,
le
coût
dut
être
supporté par la communauté.
Même
la
cha
rg
e
d
e
juge
n
e
rapportait
pas
tant
que
ça
en
«
espèces
so
nnant
es
et
tr
ébuchantes
». Cert
es il
y a
vait le
s «
ho
nneurs »
,
mais l
es hon-
neurs
ça
nourri
t
pas
so
n
hom
me,
fut
-il
curé,
et
voué
par
ex
cel
lence
a
la
charité
et
à
l
a
f
rugalit
é.
D’
ailleurs l
eurs par
ents
s’
étaient déjà saignés aux
quatre veines
afi
n
de
les p
ourvoir
e
n
rentes via-
gèr
es
de
8
0
à
100
livres
pour
favo
riser
leur
pr
ê-
trise
et
leur
tenir
lieu
de
tre
cléri
cal
(un
genre
de dot en fait.).
Zacharie
ne
put
en
en
tendre
da
vant
age.
Condam-
ner
ainsi
de
pau
vr
es
gens,
courir
après
leurs
quatre
so
us,
non
,
ce
n’
ét
ait
pas
p
our
lu
i.
Il
résolut
donc de s’
enfo
ncer un peu
plus dans la vie ecclé-
sias
q
ue t
out en
g
ardan
t
les pieds
s
ur t
erre, f
aire
un
p
eu
de
bien
au
tour
de
lui,
tout
en
essay
a
nt
de
se
f
ai
re
entr
et
enir
par
ses
ouailles
les
m
ieux
pourvue
s. Oui, mais comment ?
Par
un
heureux
des
n,
l
or
s
q
u’il
n’
ét
ai
t
qu
e
simple vicair
e de Nadaillac, la
place très l
ucra
ve
de
tulaire
de
la
pré
vôté
de
La
D
ornac,
vacan
te
depuis
39
ans,
l
ui
fut
a
ribuée
av
e
c
les
pleins
pouvoir
s.
Par Sel
ma C
A
YOL.
Zacharie
Pom
arel e
s
t né l
e 17 octobre 1724
à Paz
ay
ac
.
il décéd
a le 04 déc
embre 1795 à Paza
ya
c.
Il
est
le
cinquiè
me
enfant
et
aussi
ci
n-
quième fi
l
s de Fr
ançois P
omarel et Jeanne
Puyja-
lon
.
Bap
sé
l
e
19,
il
eut
pour
p
arr
ain
noble
Zacharie Damelin, écuyer
, son g
r
an
d-oncle, habi-
t
ant
Brive,
et
pour
marraine
Demoiselle
Jeanne
de Puyjalon, sa tante.
L
’
arri
vée
d
e
Zach
arie
P
o
marel
ne
fut
p
as
accueillie av
ec gr
ande jo
ie :
«
Il
s’
empressa
de
se
faire
fai
re
d
es
rec
onnais-
sances par l
es
tenanciers
d
e s
on bénéfi
ce »
c’
e
st
-
à-dire
q
ue
les
t
enanciers
d
evai
ent
s’
engager
fer
-
mement
à
p
ay
er
au
p
rév
ôt
l
es
sommes
et
les
prélèvemen
ts
qui
lui
étaient
dus
en
sa
qualité
même de p
rév
ôt. Il
aff
erma ces r
evenus afi
n d’
en
re
rer
des
b
énéfi
ces
conséquents
su
r
son
nom
et
en
s
a
qualité
d
e
Prév
ôt
d
e
la
D
ornac
et
cel
le
de
curé
de
la
Feuillad
e.
Les
b
éné
fi
ces
ec
cl
ésias-
ques
pr
évalaien
t
sur ceux des Seigneurs.
Il
fi
t f
aire ces
actes de
reconnaissance
par Maitre
Maury
, notair
e
au bourg
de La Dornac.
Ces actes furen
t au nombre connu de quatre
:
T
ènement (
terr
es
tenues d
’
u
n sei
gneur
ou d
’
une
pré
vôté ecclésias
que,
en réunion de
pr
opri
étés
con
g
ües)
de
Lordelie,
de
la
Man
ivie,
des
terri-
toires
de la Roussille et d’
autr
es terrai
ns.
Lors
des
recensements des
biens
ecclésias
qu
es
et d’
un
ex
amen d
es «
bénéfi
ces » d
e
la Prév
ô
té,
afi
n d’
étab
lir les r
evenus de l
a dite pré
vôté, donc
du
sieur
Pomarel q
ui,
étant le
seul «
déci
mateu
r
» génér
al
de la
dite pr
évôté de Ladornac pouvait
en
pr
o
fi
ter
très
largemen
t,
t
o
us
les
tenancier
s
reco
nnu
ren
t tenir
leurs tènements des
mains
de
Messire Zacharie P
o
marel.
En
fait,
il
était
le
m
aitr
e
.Il
réunissait
même
chaque
année
au
so
n
de
la
cloche
les
habitants
devant
la
porte
de
l’
église
afi
n
d’
ét
ablir
l
’
ouver
-
ture
des
vend
anges
et
ainsi
prévo
ir
la
dîme
pré-
levée sur le pr
oduit de ces vendan
ges.
Le 5 janvier 1790, Zacharie P
o
marel déposa chez
le
no
t
aire
Lamaze
un
tes
tament
dans
l
equel
il f
ai-
sait
des
dons
aux
pauvres
et
à
l’
ég
lise,
de
manièr
e
a
se
faire
quand
mêm
e
un
p
eu
p
asser
p
our
u
n
bienf
ai
teur
. Il fi
t un
nouveau testament
en 1792,
mais
voy
ant
arriver
les
pr
ogrès
révolu
onnaires
à
gr
ands
pas
et
les
di
ssolu
on
s
des
paroiss
es
,
i
l
ne
se sen
t
plus
en
sécu
rité
à L
a Feu
illade, et
prit
la
fui
t
e.
A
vec
casse
e
,
mobilier
et
autres
objets,
il
se
tran
sporta
chez
sa
nièce,
fi
l
le
de
so
n
frère
ainé Guillaume
, juge de Lar
ch
e.
Il
es
t
dit
par
l’
abbé
Brugière
qu’il
r
efusa
de
prê
-
ter
serment
en
1791,
ce
que
nous
voulons
bien
cro
ire,
i
l
résigna
ses
fonc
ons
av
ant
de
s’
en-
fuir
.
T
ou
jours
s
elon
l’
abbé
Brugière,
ses
anciens
par
ois
siens
le
réclamèr
ent
auprès
de
l’
év
êque
cons
tu
onnel.
L
’
évê
q
ue a
ccepta et Zacharie re-
vint
quelque
temps
dans
sa
cure
de
La
Feuillade
où,
le
5
sep
t
embre
17
92
il
rédigea
son
ul
me
acte de mariage.
Zacha
rie PO
MAR
EL.
numéro spécial az 2017,
LOU PÉR
I DOC
.
n°
04B
-
!
55
Il fut néanmoins obligé d
e se
rendre
à
la maison de r
éclusion de Péri
gueux, où la pr
o
miscuité
et
les
mauvais
traite
m
ents
l
ui
fi
rent
contr
acter
une
«
mauvaise
maladie
»
sans
do
ute
une
tubercu-
lose.
L
’
ad
ministr
a
on
procéda
à
l
’
es
ma
on
et
à
la
vent
e
de
tous
les
eff
ets
mobiliers
e
t
autres.
L
’
ad
judica
o
n d
épassa
de
beaucoup
l’
es
ma
on,
et
ce no
n com
pris tout
ce
qui f
ut d
étai
llé
dans
les
inv
ent
aires.
Zacharie tr
o
uva
le moyen
de
s’
échap
per
et se
ré
f
ugia
à la
paroisse
de P
az
ay
ac dans
sa famille
.
Il se r
ésolut à vivre
plus
dignement, afi
n de laisser un bon souvenir auto
ur de lui et «
termina sa vie,
comme ses frèr
es,
av
ec la plus
gr
ande édifi
ca
on,
le 13 frimaire an 4. » dixit l’
abbé Brugière.
L
’
ab
bé B
rugière étai
t san
s do
ute beaucoup trop «
religieux »
pour ne
pas reconnaitre les for
-
f
a
itures de Zacharie.
Dieu y pourvoira !
R
emerciements à Gallica
, aux archives départemen
tales de la Dordogne et
de la Corrèze
ainsi qu’
à la mairie
de Paz
ayac qui m’
a gen
ment indiqué
où me procurer certaines
photos. Challenge AZ 2017