GRENIER Pierre.

Pierre est né au château de Bridoire, commune de Ribagnac, en Août 1811, château dans lequel son père, Jacques GRENIER était vigneron et a exercé aussi les fonctions de valet. Jacques avait épousé Isabelle BON le 8 octobre 1806, également cultivatrice, et ils étaient employés à Bridoire en 1809. Ils ont eu 5 enfants et Pierre est le 3eme de la fratrie.



Sa vie se divise en 3 périodes :
- 1817-1840 : La Dordogne et la vie au pays
- 1840-1848 : Paris et la vie ouvrière
- 1848-1849 : l’Algérie.


1) La Dordogne et la vie au pays :

Les jeunes années de Pierre sont identiques à celles de ses contemporains vivant à la campagne. Il y a appris le métier des champs et de la vigne, mais il a aussi participé aux multiples tâches que le service au château exigeait. Mon père m’a également appris les métiers de service, entre autres celles touchant à l’habillement et la confection. En 1831, soit une année avant l’âge de sa majorité civile, ses parents, Jacques et Isabelle ont engagé une procédure auprès du juge de paix du canton de Sigoulès, visant à faire dresser et enregistrer un acte de notoriété attestant que Pierre était bien leur enfant. Cette démarche s’est révélée indispensable, en raison de l’absence de déclaration dans les livres de l’état civil de la commune de Ribagnac, sans que quiconque ait pu en expliquer la raison. En février 1840, Pierre s’est présenté en mairie de Pomport, (Dordogne), pour déclarer l’enfant hors mariage qu’il a eu avec Marie Anne Munier. Cette déclaration n’a pu être prise que partiellement en compte, dans la mesure où pour la mairie de Pomport, il n’avait toujours pas d’existence légale, l’acte de notoriété n’étant jamais arrivé depuis le bureau d’enregistrement de Bergerac où il séjournait depuis 1831. L’enfant fut prénommé Pierre, né pour l’état civil de Marie Anne Munier et de père inconnu.

Le 12 mai 1840, en possession de son acte de notoriété, dûment homologué par le tribunal d’instance de Bergerac le 7 mai 1840, Pierre et Marie Anne se sont mariés, en présence de Jacques, mais en l’absence d’Isabelle, sa mère, qui ne lui avait pas donné son consentement. Avait-elle un autre projet pour lui ? Toujours est-il que ce désaccord semble être la cause de son exode à Paris. L’acte de mariage qui a été dressé, faisait également état de la reconnaissance de la légitimité de l’enfant né hors mariage. Quelques mois après le mariage, Pierre, Marie Anne et leur enfant quittaient la Dordogne pour rejoindre Paris

2) Leur vie à Paris

Ils ont habité le 9eme arrondissement ; arrondissement très populaire ou s’entassaient ouvriers, petits artisans, et nouveaux arrivants. Pierre gagnait sa vie en étant tailleur d’habits, activité très répandue à l’époque…

Pierre participe à la révolution de février 1848 qui fait 10 000 morts. Il est blessé au bras gauche, a été ramassé sur la barricade, transporté chez M. Dutaitre et soigné par la mère de ce monsieur. S’il n’a pas été fusillé, c’est grâce à sa blessure.

3) L’Algérie

A cette époque, l’Algérie vient d’être conquise et est en cours de colonisation, donc Pierre et sa famille partent, avec le 2eme convoi et arrivent en Algérie en fin d’année 1848, où ils ont eu une concession de 15ha sur le territoire de Saint Aimé dans l’Oranais, à Arzess exactement. Entre temps, Eugénie est venue agrandir la famille. Elle est née le 16 août 1841 et Marie Anne était de nouveau enceinte de leur 3eme enfant, Louis (né en 1849), lors de leur départ en Algérie le 15 octobre 1848 avec le 2eme convoi. Pierre, (décédé le 23 octobre 1849), son épouse Marie Anne (décédée le 18 octobre 1849) et leur dernier-né Louis, meurent à la fin de l’année 1849, du choléra, épidémie survenue dans la région. Ils laissent 2 orphelins en bas-âge, Pierre et Eugénie. Ceux-ci sont recueillis dans un couvent, puis placés dans une famille d’accueil à Relizane (Algérie).






Relizane.





Par Maryse GRENIER.

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