LIDOIRE

La LIDOIRE.


Venez chanter, venez flâner

Et nous prendrons un raccourci :

Le petit chemin que voici...

Ce petit chemin... qui sent la noisette

Ce petit chemin... n'a ni queue ni tête

On le voit

Qui fait trois

Petits tours dans les bois

Puis il part

Au hasard

En flânant comme un lézard...

Merci Mireille mais en fait ce petit chemin ne part pas au hasard, il mène à une fontaine, la fontaine de la Lidoire



Situation de la fontaine de la Lidoire à Bosset Les ruisselets dans les champs.

La Lidoire me direz-vous ? Eh oui, c'est bien ici, à Bosset qu'elle prend sa source, à plus de 115m d'altitude, dans la forêt du Landais. Par contre, celle-ci n'est pas facile à trouver, du moins pour moi...il y a des ruisselets partout, des mouillères mais la source ....

La première apparition écrite connue de ce nom remonte à 1674, sous la forme « Lidouyre » Son nom proviendrait selon certains érudits de la racine gauloise « lit » signifiant « large ».
En occitan, le cours d'eau porte le nom de Lidoira. »(WIKIPEDIA)

Sa longueur est de 49,5km. Elle conflue avec la Dordogne dans le département de la Gironde. En Dordogne et en Gironde, la Lidoire arrose 19 communes réparties sur quatre cantons : en Dordogne, les cantons de La Force, de Villefranche de Lonchat, de Montpeyroux et de Vélines. En Gironde, elle arrose le canton de Castillon.

Après s'être frayée un passage parmi les herbes sauvages, elle limite très brièvement Saint -Géry au sud, s'élargit vers Fraisse et borde Monfaucon Elle traverse ensuite Saint Géraud de Corps. C'est au du lieu-dit la « Truffière » à Saint Martin de Gurçon que la Lidoire quitte la commune et sert de limite entre celles de Carsac de Gurçon et Saint Méard de Gurçon. Elle poursuit sa route vers Saint Rémy, Saint Martin de Gurçon et Montpeyroux. La Lidoire est une limite naturelle au nord pour les communes de Saint Vivien, Bonneville et Saint Avit de Fumadieres, Montcarret, Saint Michel de Montaigne et Lamothe Montravel.

Les sept derniers kilomètres de son cours marquent la limite entre Gironde à l'ouest (communes de Gardegan et Tourtirac, Belvès de Castillon et Castillon la Bataille) et Dordogne à l'est (communes de Saint Michel de Montaigne et Lamothe Montravel). A Castillon, où elle se jette dans la Dordogne, des témoignages montrent que son cours a été dévié ou s'est dévié tout seul par de grosses crues, créant on peut l'imaginer quelques petits problèmes dont certains, d'ordre financier et pour cause

• Ce premier document montre comment la Lidoire rejoignait le Rieuvert. Elle séparait sous l'Ancien Régime la vicomté de Castillon et la seigneurie de Montravel

• Ce deuxième document présente le nouveau chemin suivi par la Lidoire, vraisemblablement dans la moitié du XVIIe siècle, remettant en question cette limite.

• En raccourcissant son cours, la rivière abandonnait un petit territoire sur sa rive droite.

Donc, si la Lidoire était considérée comme la limite entre les deux seigneuries, les archevêques de Bordeaux perdaient un péage et le petit territoire en question alors que le vicomte de Castillon conservait son péage et s'agrandissait... Le péage a été très rapidement remplacé. Il restait cependant le problème de la réparation des ponts...mais ça c'est une autre histoire.

Le Tordt, long de 11,5 km et la Lechou (ou le Lechou ou le Lechout), long de 9,7 km, sont les deux principaux affluents sur onze.

La Lidoire a été le témoin d’événements qui ont marqué l'histoire de l'Aquitaine

• C'est sur ses rives, que s'est déroulée la fameuse bataille de Castillon mettant fin à plus d'un siècle de guerres et rivalités entre les royaumes d'Angleterre et de France. C'est sous le commandement des frères Bureau qu'elle s'est achevée par une victoire sur le général anglais Talbot et ses troupes, le 17 juillet 1453.

• Montaigne : Michel de Eyquem, le célèbre philosophe, hérite de la terre et du titre de « seigneur de Montaigne » 1533-1592, En 1571, il se retire dans cette « Habitation des douces retraites de ses ancêtres » où il va débuter la rédaction des essais. Il existe un pont : le Pont de Saint-Michel-de-Montaigne bâti au XVI ème siècle à la demande de Pierre Eyquem, son père qui mène vers le lieu-dit Papassus où habite la nourrice du petit Michel et permet également de transporter la farine fraîchement moulue du moulin qui se trouve tout près du pont.

• Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la Lidoire sert de Ligne de Démarcation jusqu'à son affluent Le Léchou. Là, des histoires aux fins diverses mais souvent tragiques vont s'écrire avec leurs lots de héros (Le colonel Rémy et la Confrérie Notre-Dame dont La Bardonnie, Beausoleil...ainsi qu'un grand nombre d'inconnus) mais également de traîtres...

Voilà Mireille où mène ce petit chemin, tout simplement à la source d'un timide ruisselet sur lequel des moulins et des ponts se dressent, plus ou moins bien entretenus, qui serpente au milieu de nombreuses histoires...

Par Françoise VILLECHENOUX.

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