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Le site d'entraide généalogie en Dordogne . Association "Amicale Genea24 ".
Challenge AZ 2025. "Mon ancêtre de Dordogne en 1914-1918".

Au cours du mois de novembre, tous les jours sauf les dimanches,
sera publié un article.
Un article écrit chaque jour par une personne différente,
sur un ancêtre de Dordogne pendant la guerre 14-18.

De A à Z, 2025, est la neuvième participation de l'amicale Genea24.

Aujourd'hui la lettre : I

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D

IPRES

où tomba Germain SALVIAT

 

Par Bernadette FONDRIEST.

        Pendant longtemps, je regardais ta photo, que ma grand-mère conservait, dans une boite à chaussures, parmi ces trésors que représentaient les photos de famille.

Je ne savais pas qui tu étais.

        Je te trouvais beau dans ton uniforme. Je demandais à mon grand-père s’il te connaissait : c’est un frère à mon père, me répondait-il mais je ne me souviens pas de l’avoir rencontré complétait-il. Il est mort pendant la grande guerre …
Et quand je me suis intéressée à l’histoire de notre famille, je t’ai retrouvé !

I

    Tu es né le 27 novembre 1882 au Bourg de Sergeac. Ton père et ta mère, mes tri-aïeux, étaient Pierre SALVIAT sabotier de son état, à ta naissance et Irma LABATUT. Tu étais leur quatrième fils. L’ainé, Georges, mon arrière-grand-père qui est né avant le mariage mais reconnu au mariage de ses parents. Suivi de François dit auguste et Pierre dit Baptiste l’avaient suivi.
    Et après les naissances de cinq enfants mort nés, est arrivée la seule fille de la famille, ta petite sœur Marie treize ans après toi.
    Ton enfance a dû être comme celles de tous les petits périgourdins de cette fin du 19e siècle, partagé entre l’école, les jeux dans le bourg du village, au bord de la Vézère.

    Tu as appris ensuite avec ton père qui était devenu charretier -ainsi qu’il est mentionné sur le recensement de Thonac en 1901- Ce métier qui consistait à transporter le bois, tiré des forêts de la région, et l’emmener à l’usine de Montignac ainsi que dans les différentes forges.

        Malheureusement, avec le modernisme, et la fermeture des forges périgourdines, ce métier, demanda moins de bras et laissant à ton frère ainé l’entreprise familiale, tu es parti vers la capitale.

        Je me suis rendu compte pourquoi mon grand- père, né en 1906 ne t’avait pas connu, tu étais déjà parti à sa naissance.

        A Paris, tu as continué à travailler avec les chevaux en qualité de palefrenier.

        En 1909 tu as fait connaissance d’une jolie parisienne Anaïs qui exerçait le beau métier de tapissière appris avec sa mère qui était originaire d’Aubusson.

        Vous vous êtes mariés le 29 juin... Malheureusement, votre bonheur ne fut que de quelques années puisque, malgré ton affectation dans les services auxiliaires à cause de papillomes (sortes de verrues) que l’on peut voir sur tes mains sur la photo., tu as été appelé sous les drapeaux au régiment d’infanterie en décembre 1914 et arrivé au corps à Bergerac le 4 janvier 1915, puis passé au 99e RI le 06 mars 1916.

    Le 17 avril, jour funeste…. Où en Belgique dans cette morne plaine de Flandre près d’Ipres.  Gravement blessé tu as été évacué vers l’ambulance anglaise de Basnuaté.

Et tu as quitté pour toujours cette vie si loin de ton Périgord natal….

 

MP

        Après avoir enseveli dans un cimetière provisoire, tu reposes désormais depuis 1922
à la nécropole nationale de Notre Dame de Lorette.

II

        Tombé à IPRES, il ne reste de ton sacrifice que ton nom inscrit dans le livre d’or de la ville de Paris, gravé
sur le monument aux morts du XVe arrondissement de Paris et sur celui de Thonac le village où vivaient ses parents.

III


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