
Au cours du mois de novembre, tous les jours sauf les dimanches,
sera publié un article.
Un article écrit chaque jour par une personne différente,
sur un ancêtre de Dordogne pendant la guerre 14-18.
De A à Z, 2025, est la neuvième participation de l'amicale Genea24.
Aujourd'hui la lettre : K
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KASSÉEEugène CHAMPEAU , une « gueule cassée »Par Adeline LAFAURIE. |
Eugène Champeau est né le 18 septembre 1892 à Manaurie, deuxième enfant de Baptiste Champeau, cultivateur, et de Marie Cabanat. Il a un frère aîné Ferdinand né le 31 mai 1891 et ils seront rejoint par une petite sœur Marguerite le 04 janvier 1903. Ils auront la douleur de perdre leur maman en 1908 à Saint-Saud-Lacoussière. Leur père Baptiste Champeau se remariera le 22 janvier 1910 avec Gadonneix Marie. Ce deuxième mariage restera sans enfant.
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Eugène est le cousin germain de mon arrière-grand-père Pierre Prédignac
La vie militaire.
A 20 ans, Eugène est garçon d’hôtel à Angoulême lorsqu’il est appelé au service national. Jeune garçon aux cheveux châtains et aux yeux gris avec un visage ovale et pas très grand mais comme beaucoup d’hommes de la famille... Il fait partie de la classe 1912 Périgueux-Limoges en bureau de recrutement sous le n° 2446.
Il rejoint le 5ème bataillon des chasseurs à pied le 08 octobre 1913. Il est donc en plein service militaire lorsque la 1ère guerre mondiale éclate. Est-ce qu’il rejoint les combats avec le même état d’esprit que beaucoup de jeunes gens « la guerre sera vite gagnée et nous seront rentré à Noël » ?
La guerre aura pour lui un tout autre visage. Il va perdre son frère Ferdinand le 10 juillet 1915 à Aix-Noulette (Pas-de-Calais) et il va connaître différentes blessures :
- Il sera blessé par un éclat d’obus côté droit le 01 septembre 1914 à St Léonard. Il sera hospitalisé jusqu’au 31 Octobre 1914.
- Il sera à nouveau évacué le 05 Février 1915 en Alsace pour « pieds gelés » jusqu’au 24 Juin 1915.
- Il recevra un nouvel éclat d’obus au pied gauche le 21 décembre 1915 et ne reviendra au front que le 25 avril 1916 en changeant de bataillon.
Il passe alors au 8ème bataillon des chasseurs à pied. Il connaîtra une nouvelle blessure le 08 août 1918 à Villers aux érables (Somme) par blessure par balle à la tête ayant pour conséquence une brèche avec perte osseuse, une surdité de l’oreille droite et la perte de son œil droit entrainant une défiguration. Il restera hospitalisé jusqu’au 06 février 1919 date à laquelle il rentrera dans ses foyers. Il fait partie des « gueules cassées ».
Comment a-t ’il réussit à reprendre sa vie après avoir vécu tout ça ? Comme beaucoup certainement mais pas sans difficultés physiques et psychiques.
Son parcours sera récompensé par deux citations en 1917 louant sa bravoure, son dévouement, sa modestie et son sang-froid dans différents combats obtenant aussi la médaille militaire en 1919 pour son parcours. Il obtient la croix de guerre avec palme et deux étoiles de bronze.
Il sera réformé définitivement le 07 février 1919 suite à ses blessures.
Le mariage.
Eugène se marie le 20 décembre 1919 à Saint-Jory-De-Chalais avec Dubarry Marguerite une cousine issue de germain (le grand-père maternel de la mariée et le frère de la grand-mère paternel du marié).
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Eugène continuera sa profession de cultivateur à Saint-Saud-Lacoussière puis à Jumilhac-Le-Grand où il s’installera.
Le décès.
Eugène décède le 05 septembre 1955 à Jumilhac-le -Grand à l’âge de 62 ans. Sa femme Marguerite lui survivra jusqu’en 1969.
Le 8ème Bataillon de chasseurs à pied Le 8ème bataillon de chasseurs à pied est un bataillon de l’infanterie française créé en 1840. Suite à la brillante victoire lors de la bataille de Sidi-Brahim le régiment en prend le nom en 1845. Le bataillon participera aux grandes batailles de la 1ère guerre mondiale notamment la Meuse, l’Yser, Verdun, l’Aisne et la Somme. Il compte six citations à l’ordre du régiment et une fourragère. Il sera dissous en 1999. Photo licence CC wikipedia |
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