
Au cours du mois de novembre, tous les jours sauf les dimanches,
sera publié un article.
Un article écrit chaque jour par une personne différente,
sur un ancêtre de Dordogne pendant la guerre 14-18.
De A à Z, 2025, est la neuvième participation de l'amicale Genea24.
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Zoom sur...Paul LAFAGE.Par Marjolaine ROSSIGNOL. |
Paul LAFAGE est mon arrière-grand-père.
Il est né le 10 juillet 1896 à Monplaisant. Il fait partie de la classe 1916, numéro de matricule 1153. Au moment de son service militaire, il est indiqué qu’il mesure 1m59, qu’il a le visage rond, le front découvert, un nez ordinaire.
Paul Lafage est le fils de Jean dit Louis et de Anne Duchampt. Il est le dernier enfant d’une fratrie de quatre qui n’a pas eu beaucoup de chance :
- Louise-Anne Lafage, née et décédée en 1888.
- Eloi Lafage, né en 1890 et décédée en 1892.
- André Lafage, né en 1893 et décédé durant la première guerre mondiale, le 15 avril 1918 à Domartin, inhumé à Cottenchy. Il était incorporé au 112ème régiment d'artillerie lourde à compter du 9 août 1916. Sa fiche militaire indique qu'il est « tué à l'ennemi le 15 avril 1918 par éclat d'obus allemand », « tué à son poste où il assurait son service avec beaucoup de courage malgré un bombardement violent ».
Paul Lafage avait deux ans quand son père, cantonnier est décédé suite à une chute d’un arbre, un tilleul m'avait précisé ma grand-mère, alors qu'il était en train de le tailler, le 7 octobre 1898. Il est élevé par sa mère qui ne se remariera pas.
Sa période militaire
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Paul Lafage est incorporé dans le 49ème régiment d’infanterie le 11 avril 1915 à Bergerac et passe au 18ème régiment d’infanterie en novembre de la même année. Le 25 mai 1916, il passe au 144ème régiment d’infanterie, puis au 34ème le 7 juillet de la même année, pour réintégrer le 144ème le 8 aout 1916. Il est fait prisonnier le 26 mars 1918 à Catigny, lors de la bataille de Noyon. Le conflit terminé, libéré, il est mobilisé comme occupant en Allemagne dans le 108ème régiment d'infanterie. Sa fiche militaire ne fait état d'aucune décoration ou citation, mais il est renvoyé à ses foyers avec son certificat de bonne conduite. |
A sa démobilisation, le 20 août 1919 il retourne au domicile de sa mère.
Mariage et enfants
Démobilisé, il se marie avec Marie Montestier le 7 octobre 1919. Marie Montestier est veuve de guerre. Elle était mariée avec Juge Léon, dit Jugeau, décédé aux tout premiers jours du conflit, le 6 septembre 1914 à Moislains. Ils avaient eu une fille, Léonie Juge, née le 17 décembre 1913 à Saint Pardoux et Vielvic. Elle est décédée sans jamais avoir vu une photo de son père et en ignorant où il avait été inhumé.
Paul Lafage et Marie Montestier s’installent à Saint Pardoux et Vielvic, au Bigounet, comme cultivateurs, avec les parents de cette dernière. Ils ont ensemble quatre enfants : Léopold Lafage, né le 5 octobre 1921 ; André Pierre Lafage, dit Pélo, prénommé en souvenir de son oncle, né le 24 juillet 1923 ; Paulette Lafage, ma grand-mère, née le 7 septembre 1929 et Marie-Louise Lafage, née le 1er juin 1933.
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Le 11 septembre 1939, Paul Lafage est de nouveau mobilisé.
Père de quatre enfants, il n’est pas envoyé au front, il est affecté à la poudrerie de Bergerac et sera renvoyé dans ses foyers le 28 décembre 1939. Pour autant, ma grand-mère sur la fin de sa vie avait évoqué le fait que son père ait participé à des parachutages aux alentours des bois de la Béssède.
Paul Lafage est décédé le 1er juin 1979 à Sarlat la Canéda. Lors de ses funérailles, il était décrit, comme une personne au « naturel souriant et affable, [il] donnait envie de le rencontrer de rester bavarder quelques instants avec lui ». Ce doit être en raison de ce caractère bienveillant, qu’il fut maire de la commune de Saint Pardoux et Vielvic 17 ans durant.

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