AZERAT Marguerite CHABANNE

AZERAT, petite commune du Périgord noir, à l’est du département de la Dordogne. La préfecture : Périgueux est à 45 kilomètres. Sarlat, la sous-préfecture, se situe à 40 kilomètres et Thenon à 5 kilomètres.

Bonjour Je m’appelle Marguerite CHABANNE, mais dans la famille, on m’appelle Margoton, je suis née le 14 septembre 1766 dans la commune de Bars, au Four de Marty, dans la maison toute neuve que mes parents avaient fait construire dans ce hameau au milieu des bois, juste après leur mariage. Mon père Antoine, lui, est né à Masranche, la propriété de ses grands-parents maternels, les Lafaysse, ses grands-parents paternels sont des marchands de Thenon la ville voisine de Bars. Ma maman Françoise AUBARBIER est née également à Bars et vit au bourg. Sa famille comme celle de mon papa sont des propriétaires. Papa a eu un garçon avec une autre dame, juste avant qu’il ne se marie avec maman, une servante de chez ses parents ; ainsi mon grand frère Jean est né juste un mois et demi avant le mariage de mes parents. Sa mère est partie en le laissant à mes grands-parents qui l’ont élevé. Hélas, il est mort jeune à vingt-quatre ans. Ainsi neuf autres enfants l’ont suivi. Je suis la sixième de la fratrie et quatre autres viendront ensuite.




Le jour de ma naissance, mes parents me font baptiser par l’abbé Reynaud en l’église Saint-Pierre du village de Bars, mon parrain est mon oncle Louis, le plus jeune frère de mon papa, lui est parti en se mariant, six mois après ma naissance à Sergeac. Ma marraine : Marguerite Aubarbier, est une cousine à ma maman.






Mon enfance se déroule dans la campagne de Bars, belle et boisée, entourée de ma nombreuse famille …. Très jeune, à même pas quinze ans, mes parents me trouvèrent un époux : Guillaume Cheynaud, sieur de la Morie. Il est de la paroisse voisine d’Azerat, c’est un fils de bonne famille, propriétaire, mais il avait quand même trente-trois ans … nous nous marions très vite en l’église de Bars par un matin d’hiver, le 7 février 1782 entourés de nos deux familles. Cela a été un très beau mariage ! Je me suis installée de suite dans la maison familiale des Chaynaud de la Morie dans le bourg d’Azerat avec mon époux dans cette grande maison laissée par ses parents décédés, ma belle-mère est morte juste un an avant notre mariage, je ne l’ai pas connue, peut- être même que mon époux était pressé de trouver femme pour tenir cette maison désormais sans maitresse ; et mon père a vu l’opportunité de caser une de ses filles honorablement.


Deux ans plus tard, nous avons accueilli Marguerite le 3 avril 1784 dans notre foyer, une bien jolie petite fille qui a fait notre bonheur. Elle a eu vite d’autres petits frères et petites sœurs : Gabriel, Elie, Françoise, Jean, une seconde Marguerite, un autre Jean et François le 30 brumaire an XI l’ont rejointe. Mon petit François que je n’ai malheureusement pas vu grandir car il avait à peine huit mois quand j’ai poussé mon dernier souffle le 14 thermidor an XI à une heure du soir dans ma maison du bourg d’Azerat à l’âge de trente-six ans.

Une vie de jeune bourgeoise du Périgord noir.

Par Bernadette FONDRIEST.

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