X RIU

X comme X ruisseaux à Cendrieux.
Cendrieux n’est pas le plateau des Millevaches certes, mais une ou plusieurs rivières souterraines y circulent et les 3 principaux ruisseaux du sud de la Dordogne prennent leur source sur le territoire du village.

LE VERN

Le nom de Vern viendrait du Celte qui voulait dire « aulne ». Ce ruisseau se dit également Vern en occitan. Ce cours d’eau de 40, 36 kms prend sa source à 180 mètres d’altitude, en limite de la commune de Veyrines en aval du Moulin Blanc en source principale, mais aussi au lieu-dit Marot où la source reçoit également les eaux de l’étang Meynot. Son parcours :

Le Vern arrose Veyrines de Vergt, Salon puis Vergt,où une partie de ses eaux se perd au lieu-dit Font Romieux (à 2 kms du bourg)  pour réapparaître 14 kilomètres plus loin à Grignols, l’autre partie du ruisseau continue son cours par Saint Mayme de Péreyrol, Grun-Bordas, Saint-Paul de Serre, Manzac sur Vern, Grignols, Vallereuil et Neuvic où le Vern se jette dans l’Isle

Jusqu’au début du XXème, le Vern qui traverse Vergt chef-lieu du canton, a été le vecteur d’épidémies. En effet, toutes les eaux usées et les latrines des riverains se déversaient dans le ruisseau. La dernière épidémie de diphtérie a sévi à la fin du XIXème siècle à Vergt, tuant 10 enfants en une semaine. Les marchés hebdomadaires étaient un lieu de rencontre des habitants du canton. Par ce brassage humain et animal, les bactéries se propageaient très vite sur tout le territoire. Le docteur Paulin De Laurière, maire de Cendrieux ancien Conseiller Général de la Dordogne en charge de la santé, proposa le vaccin antidiphtérique dès 1900 dans le canton. Un important curage du ruisseau a facilité l’écoulement de l’eau à travers le bourg de Vergt.
Moulin de DURESTAL.

LE CAUDEAU

Son nom serait tiré de « dou » : « rigole d’eau ouverte » en celte. Sur la carte de Cassini édifiée au XVIIIème siècle, ce cours d’eau est identifié sous le nom de Caudau. En occitan on dit lou Caudou. Affluant de la Dordogne, ce ruisseau de 38, 4 kms prend sa source en limite de la commune de Cendrieux et Veyrines, à 190 mètres d’altitude. Il alimente la commune de Cendrieux en eau (réseau aujourd’hui renforcé par le forage de à Vergt) Son parcours

Ce cours d’eau traverse 15 communes : Cendrieux, Veyrines-de-Vergt, Saint-Michel-de-Villadeix, Saint-Laurent-des Bâtons, Saint-Amand-de-Vergt, Fouleix, Clermont-de-Beauregard, Saint-Martin-des-Combes, Saint-Georges-de-Montclard, Liorac-sur-Louyre, Lamonzie-Montastruc, Saint-Sauveur, Lembras, Creysse et Bergerac où il se jette dans la Dordogne au lieu-dit Le Barrage à 15 mètres d’altitude.

A Bergerac, il se sépare en deux parties, l’une passe en souterrain par le centre de la ville. L’autre partie contourne les quartiers de Beau-Plan pour confluer.

HISTOIRE; Ce ruisseau était en partie navigable au IXème siècle. Les Normands avaient remonté son cours pour entrer dans les terres et détruire notamment Cendrieux, Sainte-Alvère et Paunat.

La grotte, source de la LOUYRE.

LA LOUYRE

Ce ruisseau est le principal affluent du Caudeau. Il prend sa source à 500 mètres du château de la Pommerie, à 200 mètres d’altitude. Sa longueur est de 25,5 kms. En occitan la Louyre se dit Loira Les communes traversées : Cendrieux, Sainte-Alvère, Sainte-Foy-de-Longas, Saint Marcel-du-Périgord- Saint-Félix-de-Villadeix, Liorac-sur-louyre et Lamonzie-Montastruc où La Louyre conflue avec le Caudeau.
Le déversoir de DURESTAL.

LES MOULINS

Ces trois cours d’eau alimentaient de nombreux moulins. Les meuniers pratiquaient un partage de l’eau par des retenues en amont de chaque moulin. Quand l’un avait terminé de moudre le grain, il lâchait l’eau qui s’écoulait vers la retenue du moulin suivant en aval. Ces bâtisses sont toutes transformées en maisons d’habitation. Sur la Louyre, le premier moulin se dresse au bord de l’étang formé par ses eaux appelé le moulin de Durestal. Sur le Caudeau le moulin de Monbeauvard se situe en limite Veyrines-Sainte-Alvère. Quant au Vern c’est au Moulin Blanc sur la commune de Cendrieux puis, à quelques centaines de mètres celui de la Sudrie sur celle de Veyrines que le ruisseau continue son cours.
Etang sur la LOUYRE.

Un cours d’eau souterrain.

J’ai eu l’occasion d’explorer une grotte, adossée à la colline des Brousses à 400 mètres du bourg de Cendrieux. Elle est la propriété d’un de mes oncles. Il a fait creuser un étang pour l’irrigation de ses cultures, un forage alimente cette réserve d’eau. Au fond de la cavité de la grotte où circule un petit cours d’eau au débit régulier, une galerie de plus de 100 mètres de longueur s’enfonce sous la colline. A deux reprises, la digue de l’étang a cédé et toute l’eau de l’étang a disparu dans cette grotte.

Mon oncle, très curieux, l’avait alors explorée. Il m’en parlait avec enthousiasme. N’avait-il pas demandé à des spéléologues de Périgueux d’investiguer cet endroit ? Un jour donc, avec mes cousins et ma fille de 8 ans à l’époque, il nous invita à le suivre. Equipés de lampes électriques et de vêtements de pluie nous voici partis à l’aventure vers l’inconnu. Très vite, il fallut ramper dans la galerie, sans pouvoir ni nous accroupir ni faire demi-tour. Nous nous traînions dans l’eau sur une glaise pure, collante, très vite trempés malgré les vêtements imperméables devenus une gêne plus qu’une protection. Parfois la galerie s’élargissait en une petite salle. Quelques modestes stalactites au plafond indiquaient une eau très calcaire. Nous arrivâmes au bout de la galerie et là, un lac à l’eau verte très transparente s’offrit à nos lampes électriques en fin de vie. Un boyau repartait de l’autre côté du lac vers le sud-est du village, peut-être vers la source du Vern … Le problème vint au retour. Ma fille s’est trouvée en tête du groupe. Très vite nos lampes -de simples torches- s’éteignirent car nous avancions en nous aidant des avant-bras, dans l’eau. Ma fille fatigua et eut très peur du noir dans ce boyau qui nous semblait sans fin au retour. Nous ne pouvions pas la doubler car le conduit était trop étroit pour passer à deux de front. Elle pleura et refusa d’avancer. Mon oncle lui cria alors, pas très psychologue : « Avance donc ! Tu n’es pas encore sortie, tu en as encore pour 100 mètres ! » J’essayais de la réconforter, mais je commençais à paniquer aussi. Enfin, trempés et couverts de cette glaise collante, nous sortîmes de la grotte. Une cousine était restée à l’extérieur pendant notre exploration. Elle aurait pu donner l’alarme si nous ne remontions pas. Quelques jours après, la digue de l’étang céda à nouveau et toute l’eau - plus de 10.000 m3 - se déversa dans la grotte en une nuit…   Depuis, mon oncle a fait murer la grotte.

Ce cours d’eau souterrain serait-il le seul sur le territoire du village ?


Source de la LOUYRE.

Par Mireille BERGER.

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