GRANGEOU

Jean PUYRINIER est né le 7 août 1749 à Celles. Il est l’aîné des enfants de François Puyrinier ou Puyrenier (Peirinier dans l’acte ci-dessous) et de Marie Saint-Jean (probablement Sengence) de Périgueux. Il a vécu dans le hameau des Potences, lieu-dit du village de Monsec, avant de s’en éloigner à l’âge adulte pour résider à Villetoureix qu’il quittera ensuite vers 1795 pour se marier avec Marie Beau, du village de Saint Sulpice de Roumagnac.

Autorisation de mariage à Saint Sulpice De Roumagnac par le curé de Villetoureix

Il s’y installe à partir de cette date, y habitera et y exercera comme maréchal-ferrant jusqu’en 1809, date de son décès. C’est dans l’acte de décès de son fils que l’on découvre le « Chaffre ou chafre » de Jean ! Jean Puyrinier, dit « Grangeou ». Il semble avoir été le premier à le porter ? Mais que signifie-t-il ? Certains sobriquets familiaux sont tirés d'un lieu-dit. Dans les villages où Jean Puyrinier a vécu, aucun lieu-dit ne porte ce nom. Mais, alors à quoi cela pouvait-il correspondre ? En provençal, le « granjoun » était une petite grange, un dérivé de granja (la grange) qui s’est transformé progressivement en grangeoun, grangeou que l’on retrouve aussi en Corrèze et dans le Cantal, il s’est aussi normalisé dans une partie de l’Occitanie en granjon, grangeon et granjo.

''Voir LE PATOIS DANS LE CANTON DE SAINT-PIERRE DE CHIGNAC Charles Mespoulède et Henri Lamy.

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Grangeon (m) : francisation du provençal granjoun, granjon désignant une grange en pierres sèches dans le Vaucluse et les Alpes-de-Haute-Provence et par extension, là et ailleurs son propriétaire. Les appellations fonctionnelles permettaient ainsi de décrire la fonction des édifices (aiguier pour citerne, galinière pour poulailler, grangeon pour petite grange, etc.). Il faut savoir cependant que ces désignations, loin d'être limitées aux seules bâtisses en pierres sèches, s'appliquaient également à des bâtiments remplissant les mêmes fonctions mais construits plus solidement et durablement en maçonnerie. (Source http://www.pierreseche.com/terminologie_des_cabanes_en_pierre_seche.html)

Le grangeon ou grangeou servait le plus souvent à serrer les gerbes et le grain, (blé, seigle principalement). Il s'agissait d'un bâtiment rectangulaire allongé, divisé d'une part en un rez-de-chaussée permettant de mettre à l’abri les gerbes liées en attente de leur emploi et d'autre part un plancher dallé sous comble permettant de conserver le grain en sacs. (Wikipédia). Mais le terme grangeon, avait aussi un autre sens, il désignait aussi celui qui tenait une petite métairie ou ferme, ce qui pourrait être le cas de Jean Puyrinier. La métairie étant un domaine de moyenne étendue, dont le fermier payait une redevance annuelle déterminée, en argent ou en récoltes. Et voici ce que l’on peut voir dans le bulletin de la SHAP tome 24 -1897 concernant Jean Puyrenier, maréchal ferrant à Saint Sulpice de Roumagnac.

C’est ici une des origines possibles de son sobriquet.

Le maréchal-ferrant profitait des bâtiments de la ferme pour y exercer son métier et c’est souvent dans la remise ou hangar qu’il ferrait et soignait aussi les chevaux. Jean Puyrinier était aussi « artiste vétérinaire ». Le terme hangar étant peu usité en Périgord, on désignait le plus souvent cette partie sous le nom de grange.

Charles Tschaggeny. Chevaux dans la Grange
http://www.genea24.fr/blog/public/AZ23/G_4.jpg
Géricault. Forgeron au travail dans le « hangar ».

Quoiqu’il en soit Jean PUYRINIER a emporté avec lui l’origine de ce sobriquet, bien connu de sa famille, puisque c’est ainsi qu’il est nommé dans l’acte de décès de son fils « autre Jean », le 20 novembre 1846.


Par Marie- Thérèse WACHET.

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