Insoumis MIGRO

Migro tel est le Chaffre ou Chafre de Jean Boyer.
Des Jean Boyer nés en 1811 à la Coquille, bien sûr il y en a deux ... Je penche pour le second né celui venu au monde le 10 juin n’ayant pas de parent/témoin « dit xxx ».

Jean Boyer est déclaré à Sainte Marie de Frugie (la Coquille), le 16 juillet 1811, par son grand-père paternel, le père de l’enfant étant « parti pour l’armée » ... Un des deux témoins indiqués comme Pierre Boyer, grand-père, laboureur de son état donne à son petit-fils nouveau-né le même prénom que son propre fils ... Jean. Jean Boyer, fils de Jean et de Catherine COMMERIE apparaît des années plus tard sous le vocable « Boyer dit MIGRO » sur la liste des « poursuivis suite au coup d’Etat de décembre 1851 »

Comment de Boyer, le jeune Jean est-il devenu « Boyer dit MIGRO » ??

Migro ... La seule entrée linguistique de Migro est latine et signifie : émigrer, changer de pays, de contrée, s'en aller d'un endroit.

La définition selon Wiktionnaire est la suivante :

Migro verbe transitif Transporter, déplacer, emporter

• migravit nidum cassita — (Gell.) ... l'alouette transporta son nid ailleurs. Voilà qui pourrait s’appliquer au jeune Boyer, né dans le village de son grand-père, déclaré dans celui de ses parents, par ledit grand-père ... Et qui au retour de l’armée de son père réintègre la commune paternelle ... Transporté d’un village à l’autre, le petit MIGRO Transgresser, enfreindre.

• migrare jus civile — (Cicéron) ... violer le droit civil Ou un « trait d’humour » du rédacteur de la liste, pour différencier les Boyer les uns des autres.

Le motif de l’inculpation de notre Chaffre ou Chafre MIGRO est le suivant :

Il n’est pas mentionné la condamnation de Boyer dit Migro, mais les remises et grâces étaient légion, et au vu de son chef d’inculpation, il serait étonnant que Jean ait été emprisonné ... Bien qu’il soit renvoyé devant la police correctionnelle.

La commission mixte a pour objectif de faire statuer « dans le plus bref délai possible sur le sort de tous les individus compromis dans les mouvements insurrectionnels ou les tentatives de désordre qui ont eu lieu depuis le 2 décembre » .... La commission ne « juge » pas, elle prend en considération « le degré de culpabilité, les antécédents politiques et privés, la position de famille des poursuivis et décide ainsi :

  1. • Renvoi devant les conseils de guerre,
  2. • Expédition du prévenu à Cayenne ou en Algérie
  3. • Expulsion de France ou éloignement momentané du territoire
  4. • Internement : comprendre ici obligation de vivre dans une commune déterminée
  5. • Mise sous surveillance du ministère de la police générale
  6. • Renvoi en police correctionnelle ... Comme c’est le cas du Chaffre ou Chafre MIGRO


La liste des poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851 nés en Dordogne est de 86 individus, dont Jean Boyer dit Migro et un certain Etienne Boyer plus âgé que notre Chaffre ou Chafre.


Source : http://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php

''Il semble que notre Chaffre ou Chafre ait bien mérité son « dit Migro » à transgresser l’interdit et à diffuser avant notre époque des « fakes news ».

''
Par Véronique ESPECHE.

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