Kilos de muscle pour Lamothe

Le Chaffre ou Chafre Lamothe


église de Celles

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Jean Andrieux dit Lamothe est né le 16 juillet 1740 au lieu-dit « les Fieux » dans la commune de Celles. Il s’agit du deuxième fils de Sicaire Andrieu et de Marguerite Duché, mariés le 27 janvier 1729 dans la commune de Cercles où Marguerite est née le 14 décembre 1711 à « la Marteille ». Elle est morte le 11 août 1775 aux « Fieux » à Celles après avoir donné naissance à 7 enfants.

Sicaire Andrieux son mari vient lui-même des « Fieux » à Celles où il est né le 05 juillet 1695 de Sicaire Andrieux et de Marguerite Desages, issue du couple Nicolas Desages et Peyronne de Lapouge à Mareuil.

Jean Andrieux dit Lamothe, maître forgeur, a épousé Anne Coulombeix à La Chapelle Montabourlet (commune de l’épouse) le 28 avril 1762. Cinq enfants sont issus de cette union.

C’est l’aîné, Pierre, qui récupère le Chaffre ou Chafre de son père. Né le 14 avril 1768 aux « Fieux », ce cultivateur épouse Marguerite Thimon le 23 février 1797 à Montagrier (commune de l’épouse).

Ils ont quatre enfants dont trois garçons nommés Jean. Le premier né prendra le Chaffre ou Chafre de Brisefer. Les autres enfants mourront en bas âge. Il n’y a aucune trace du Chaffre ou Chafre Lamothe côté Andrieux avant son apparition en 1762 dans l’acte de mariage de Jean.


Quelques hypothèses sont envisageables quant à l’origine de ce Chaffre ou Chafre.

Tout d’abord, si l’on considère le lieu-dit « Les Fieux », il est aujourd’hui coupé en deux parties : « Fieux haut » et « Fieux bas ». Il est possible d’imaginer que pour distinguer deux Andrieux habitant tous deux aux « Fieux », celui du haut pourrait être surnommé Lamothe qui en vieux français veut dire « la motte » : « levée de terre », « butte, tertre » voire « domaine seigneurial situé sur une butte, comprenant une habitation avec ses dépendances et les terres environnantes » .

Ensuite, si l’on considère une certaine logique entre les trois Chaffres ou Chafres de cette branche, il se pourrait qu’ils soient en lien avec le métier et ici peut-être la corpulence. Le métier de forgeur, que cultivent au moins deux d’entre eux, induit une musculature conséquente qui pourrait les affubler de l’apparence d’une motte. Cette idée est renforcée par le Chaffre ou Chafre explicite Brisefer. Enfin, Calotte peut signifier « tape sur la tête ».

Si nous creusons encore un peu, en contexte grivois, une motte signifie « pubis, sexe féminin » et une calotte : « image grivoise du sexe qui coiffe l'autre ». Si nous laissons de côté l’interprétation physique elle-même peu crédible d’incarnation du sexe féminin, il se pourrait que nous ayons affaire à une succession de coureurs de jupons.

En conclusion, il semble que la stature induite par le métier de forgeur soit la plus plausible ici. Si nous ne connaissons pas à ce jour le métier de Jean né en 1695, il est fort à parier qu’il était lui aussi maître forgeur puisque le statut de maître se transmettait de père en fils.

par Élizabeth Buffandeau-Ringuet

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