Tous avec Vadeboncoeur

Comment Michel Margeat devient "Vadeboncoeur"

Michel Margeat est né à Belvès vers 1681. En 1702, il s’engage comme grenadier du sieur Martineau au régiment de la Fère.

Le régiment de la Fére.

Le régiment de La Fère est un régiment d’infanterie du Royaume de France créé en 1654 sous le nom de régiment de Mazarin-Français. Il est sous les ordres de Louis Desmoulins, marquis de Lisle, nommé brigadier le 2 juillet 1710 et maréchal de camp le 22 décembre 1731. Il décédera le 29 juin 1734.


A l’occasion de son engagement, il reçoit comme beaucoup d’autre, un surnom.

Pour lui ce sera « Vadeboncoeur ». Certainement pour ses qualités de courage.

La signification du nom de guerre.

En ce temps-là, les conditions du recrutement étaient peu regardantes sur l’identité et les antécédents de ceux qui s’enrôlaient. On était alors recruté sous un faux nom, que l’on se choisissait ou que l’on se voyait attribuer en fonction de son pays d’origine (Lebreton, Lenormand…), de son ancien métier, de son physique ou de son tempérament.
Le caractère ne triche pas dans l’adversité : imposé ou choisi, subi ou revendiqué, le nouveau nom fixe alors une identité en rapport avec le combat. Le nom Vadeboncœur nous renseigne sur ce que l’histoire dit du soldat français.

Ce nom a été donné à des centaines de soldats. Il était si répandu qu’on peut le considérer comme le symbole des qualités prêtées au soldat français, encore aujourd’hui.

''Étymologiquement, le cœur est le siège du courage. « Il n’y a point de place faible là où il y a des gens de cœur pour la défendre », disait Bayard. Mais Vadeboncœur n’implique pas que le courage. Il porte en lui l’idée de l’action, de l’allant et de l’entrain. C’est la gaieté de cœur.''

Avec son régiment, il participe à la bataille de Malpaquet.

La bataille de Malplaquet.

Situé au nord de Tourcoing. Le 11 septembre 1709, La bataille de Malplaquet, entre les 65 000 Français de Villars et les 75 000 alliés de Marlborough et du prince Eugène, est indécise, mais elle sauve la France d'une invasion. C'est la confrontation, sur un front de 5 kilomètres à la frontière des Pays-Bas, de deux lignes d'infanterie de faible profondeur, donc sans véritable force de choc, et immobilisées par leur trop long développement. On assiste à un ensemble d'assauts frontaux sans coordination, et sans exploitation possible. On a parlé d'une « tuerie » inutilement meurtrière.

C’est au cours de cette bataille qu’il aura son bras droit estropié d'un coup de fusil.

Le 31 Janvier 1710, il est admis au centre de l’institution des invalides. Le 19 Mars 1742. Il est décédé à l'hôpital de Bergues (59067) étant du détachement du fort François.

Par Jean-louis FILET.

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