S comme SUDREAU ou Sudraud

Commençons donc par Marie, mon « sosa 55», mon AAGM. Marie Sudraud, est née à Thiviers au moulin de Razat en 1838. Au décès de sa mère elle a deux ans et 12 ans au décès de son père. Il semble alors qu'elle soit confiée à son frère Pierre marié à Marie Rebière résidant à Saint-Martin-de Fressengeas (La-Rebière). Elle épouse en 1864 à Saint-Crépin-de-Richemont Léonard Mathieu, propriétaire cultivateur aux Brageots. Marie, dont j'ai cherché le décès pendant des années était inhumée à Champagnac. Moi qui passais devant sa tombe à chaque visite au cimetière ! J'ai trouvé son décès par hasard en feuilletant le registre d'état civil, le 21 Mars 1914 à Cheynou, mon village ! Bannie des Brageots pour avoir fauté après son veuvage en février 1877 et donné naissance à François le 12 Août 1878, je la trouve domiciliée à Sceau-Saint-Angel en 1894. En 1904, au mariage de François, ce fils qu’elle ne reconnaîtra qu’en 1908, en présence de Barthélémy Faye son gendre, elle est de retour aux Brageots. Fut-elle pardonnée ? J’en doute un peu car après 1908, elle demeure à Champagnac auprès de ses deux autres filles : Jeanne, célibataire, une autre Jeanne, mariée à Jean Dabzat, et de ma grand-mère Maria mariée elle aussi à Champagnac.
'' En remontant ma généalogie je retrouve Jean Sudraud son père, mon « sosa 110 » mort en 1850 à Thiviers, inscrit sous le prénom de Pierre. Je suis intriguée par la mention portée sur son acte de décès « Chevalier de la Légion d'Honneur » que je retrouve aussi sur son acte de mariage.''

Mon AAAGP Jean Sudraud naît le 20 décembre 1774 au moulin de Razat, paroisse de Thiviers et est baptisé le lendemain par l'archiprêtre Bourgoin. Il est le deuxième enfant et premier fils de Guillen, meunier, et de Françoise Fricout. Son parrain est son oncle, Maître Jean Fricout, huissier, archer-garde et sa marraine Françoise Theulier, tous deux de Thiviers.

Jean 40 ans, issu d'une lignée de meuniers de Nantheuil épouse le 21 février 1814 à Saint-Martial-de-Valette Marie-Julie dite Jeanne Agard, 18 ans, fille de meuniers, née au moulin des Hautes-Roches et résidant au moulin de Grolhier. Il sait écrire comme ses parents. De cette union naîtront dix enfants dont Marie, la dernière. A la naissance de son fils Pierre en 1815, Jean est ex-militaire, meunier. Pour la naissance de son fils Antoine, en 1826, il est Légionnaire, pour celle de Françoise en 1831, membre de la Légion d'Honneur et pour celle de Sicaire en 1835, Chevalier de la Légion d'Honneur. Jean est donc un ex-militaire, chevalier de la Légion d'Honneur.



J'ai trouvé dans la base LEONORE quelques documents attestant qu'il a été nommé Chevalier de l’Ordre Royal de la Légion d’Honneur le 28 Juin 1807. J'y apprends qu'il est alors caporal à la 1ère compagnie de voltigeurs du 58e régiment d'infanterie de ligne.

Premier serment fait à l’Empereur















Jean, soldat de la République à 18 ans, sert la 30e brigade légère du 7 Septembre 1792 jusqu’au 21 Mars 1796. Du 22 Mars 1796 au 19 Juin 1799, je perds sa trace, mais il est toujours soldat. Sur sa Fiche Matricule, il arrive au corps le 20 Juin 1799, Bonaparte prend le pouvoir en Novembre de la même année. Jean mesure 1,60m, a le visage ovale, le front découvert, le nez petit, les yeux bleus, une bouche moyenne, un menton rond, les cheveux et les sourcils de couleur châtain.
Il est nommé caporal le 7 Novembre 1802. Jean fait les Campagnes Napoléoniennes de Russie, Italie, Espagne, Allemagne. Il est blessé en 1807 à la jambe gauche par un coup de feu à Friedland en Russie, à l'épaule droite en 1809 devant Aranjuez en Espagne et en 1811 à la main gauche, il perd l'auriculaire à la bataille d'Albuera en Espagne.

Illustration : Jacques Baron (Généalogie Récap-Recherche Militaires)







Le 29 Novembre 1812, au dépôt de la place de Bayonne il est reconnu impropre au service. Il laisse son habillement en bon état et est renvoyé dans ses foyers à Thiviers pour « affaiblissement considérable du corps après vingt années de service ». Il est de retour à Thiviers le 19 Décembre 1812 comme l’atteste la signature du conseiller Faurichon.

Jean a des soucis pour percevoir sa pension. Il déclare qu’il avait à sa masse, au 1er Octobre 1810 : 133 Francs 97 centimes. Ses réclamations portent sur les périodes du 1er Octobre 1810 au 1er Janvier 1812 et du 1er Janvier 1812 au 7 Octobre 1812 inclus. Il dit qu’il a cessé d’être payé de sa Décoration depuis le 1er Octobre 1811 ».

Je suppose qu’il a fait ce deuxième serment au Roi Louis XVIII afin de pouvoir toucher sa pension.
Deuxième Serment au Roi Louis XVIII


Jean dit Pierre décède le 30 Mars 1850, sous Louis-Napoléon.
Par Marie-Paule BERTAND-BLANCHARD.

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