Dans notre pelouse, nous n’avons que quatre noisetiers qui sont plus ou moins productifs selon les années. C’est une petite récolte bien familiale, et Claude, mon mari se plaît à la fin de l’été et à chaque début d’automne à ramasser les noisettes au fur et à mesure de leur chute. Il les trie une première fois sur place : certaines coquilles sont trouées, d’autres sont croquées par nos petits écureuils ou vides tout simplement.
Les noisettes sont mises à sécher dans des sacs aérés, pendus au plafond de notre sous-sol, pour éviter bien sûr que petites souris et mulots se servent.
Vers le mois de novembre vient le temps de casser les noisettes et Claude a une façon bien à lui de le faire : il les casse une à une avec une pince multiprise et garde les amandons (L'amandon de noisettes décortiquée nature), dans des sacs dans le bureau cette fois ci pour les faire sécher !
Claude a l’habitude de « faire l’huile » début janvier. Pour cela, il faut prendre un rendez-vous avec le meunier.
Nous faisons l’huile de noisette au moulin de Landry qui se situe sur la commune de Chantérac.
A l’arrivée au moulin, les noisettes sont repesées puis broyées.
La pâte de noisettes obtenue par broyage est chauffée au feu de bois dans une grande « poêle » jusqu’à la faire griller pendant une heure environ.
La cuisson dégage une odeur agréable dont les lieux sont imprégnés et vous aussi !
La pâte de noisette est mise dans une toile que le meunier referme
La pâte est pressée avec une force de 85 tonnes et l’huile coule.
Pour faire 1 litre d’huile de noisettes, il faut 2 kg d’amandons et 6kg de noisettes entières sèches. Pour faire une pressée : il faut entre 22kg et 35 kg d’amandons
L’huile est dite « vierge », c'est à dire qu'elle n'est pas obtenue par mélange de plusieurs huiles.
Voici les « pâtons » obtenus une fois la pâte de noisette pressée
Et voici le résultat
après une décantation d’au moins un mois dans un bidon.
Bonne dégustation
Par Marie Paule BERTRAND-BLANCHARD.